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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 septembre 2015
J'étais toute jeune quand j'ai vu ce film à sa sortie au cinéma et je me rappelle avoir été bouleversée par la prestation magnifique de William Hurt toute en pudeur qui incarne un homosexuel assumé mais malheureux et par l'histoire en elle-même captivante et tragique. Bref, j'ai revu ce film dernièrement en DVD et 30 après, je ne m'en lasse pas.
Dans un pays d'Amérique du Sud opprimé par la dictature, Luis Molina, homosexuel arrêté pour avoir débauché un mineur se retrouve dans la même cellule que Valentin Arregui, journaliste révolutionnaire arrêté pour ses convictions. Totalement opposés, les deux hommes apprennent à se connaître et à s'apprécier alors que Molina, grand romantique, raconte les films qui peuplent sa mémoire et ses fantasmes à Valentin. Baigné dans une atmosphère à mi-chemin entre la fantasmagorie et la cruelle réalité, "Le Baiser de la femme araignée" est un film surprenant qui réserve son lot de surprises. S'il est parfois un peu bavard, on ne peut s'empêcher d'être fasciné par tous les thèmes abordés et qui en font une œuvre profondément humaniste. Qui doit beaucoup à l'interprétation de William Hurt et de Raul Julia, tous deux excellents dans des rôles qu'ils savent rendre parfaitement convaincants.
"Le baiser de la femme araignée" est un film étrange qui aborde un grande quantité de sujet divers. Homophobie, machisme, dictature, amour, amitié, trahison, sacrifice, tolérance et j'en passe. Et tout ça avec pour seul décor une cellule d'une prison d’Amérique du sud. Le film est tantôt drôle, parfois émouvant ou triste, mais jamais ennuyeux. Une très bonne surprise !
Un film méconnu, tiré d’un roman de Ricardo Puig, l’un des plus grands romanciers argentins. Un prisonnier politique et un homosexuel partagent une cellule dans une prison de Buenos Aires sous la dictature argentine. Peu à peu des liens vont se tisser entre les deux hommes jusqu’à un dénouement inévitable dans le sang et l’espoir mêlés. Le propos est universel, celui de toutes les tyrannies, de toutes les oppressions, de toutes les minorités opprimées. La réalisation d’Hector Babenco est solide et efficace. Le scénario suit au plus près la trame du roman où l’onirique vient sans cesse se mêler à la réalité la plus sordide. L’homosexuel (magnifique William Hurt) et le « politique » (tout aussi admirable Raul Julia) que tout sépare au début vont finalement voir leurs chemins se croiser, unis par la fraternité de ceux que le nazisme cherche à briser et à humilier. Chacun va apprendre de l’autre ce qu’il lui manque pour être un « vrai homme », capable de vivre debout. Un film courageux, et poétique à découvrir de toute urgence.
Oscar du meilleur acteur et Prix d'interprétatio à Cannes,William Hurt règne magistralement sur ce drame flamboyant à l'atmosphère peu commune,baignée de langueur et d'onirisme.C'est à Hector Babenco que l'on doit cette oeuvre audacieuse,qui distille sa richesse thématique confondante,en relation avec le lieu clos de cette cellule d'une prison d'Amérique Latine.Un révolutionnaire et un décorateur homo y cohabitent.N'ayant a priori rien en commun,ils vont se rapprocher lors de longues nuits passées à se raconter une love-story bien kitsch entre une espionne française et un nazi.Ces moments de flash-backs fragilisent l'édifice tant ils sont théâtrals et inintéressants.Heureusement,dans la seconde moitié,la passion rejaillit à travers cette histoire de trahison et de manipulation,en même temps que d'amitié voire d'amour.Willima Hurt,on l'a dit,livre une prestation de très haut niveau.Jamais,un gay n'avait été montré sous un jour si flatteur et sensible à l'écran.une porte enfonçée qui en appelera d'autres.Il ne faut pas oublier non Raul Julia,très subtil en macho mutique qui s'adoucit."Le baiser de la femme-araignée"(1985)mérite donc d'être plus connu et découvert.
Une oeuvre engagée contre la dictature, contre l'homophobie et même contre le machisme mais qui sort de tous les sentiers battus auquels on pouvait s'attendre par une plongée dans un univers fantasmagorique de ses personnages, seul moyen d'échapper mentalement à l'oppression d'un régime tyrannique. Toujours est-il qu'à la fin, on a l'impression d'avoir assisté en même temps à une histoire d'amitié entre deux êtres différents, à une histoire d'amour, à peut-être une trahison, à un récit où les notions de sacrifice et de courage ne sont pas forcément là où on les attends, à un film politique, à un film étonnamment et oniriquement poétique. Bref "Le Baiser de la femme araignée" est d'une très grande richesse. William Hurt, admirable dans le rôle d'un homosexuel travesti, a eu l'avalanche de prestigieuses récompenses mais son partenaire, le regretté Raúl Juliá, n'est pas en reste non plus. Un film à voir absolument.
Un film peu commun, qui révolutionne notre façon de penser, et révélateur d'une certaine hypocrisie. Une oeuvre qui est aussi injustement tombée dans l'oubli. Bonne nouvelle : le DVD existe bel et bien !!!
Un mélo aussi improbable que flamboyant entre deux détenus - un homosexuel et un révolutionnaire - dans une prison glauque, au sein d'une dictature sans nom. Le "pitch" du film suffit à en jauger l'étrangeté, mais est loin d'épuiser sa riche thématique. Car dans cette superbe fable intimiste, on trouve une réflexion sur la dimension insurrectionnelle du rapport amoureux, sur son scandale sociétal, mais aussi sur les rapports de force qui s'y jouent. On y trouve aussi une réflexion sur le cinéma comme imaginaire en action et sur l'impureté des images. Bref, ce film est un véritable météore et provoque conjointement l'émotion et la réflexion. Très fort.
J'ai vu ce film il y a 20 ans et c'est un cadeau magnifique que je garde toujours en mémoire. Le scénario est subtil et passionnant, le récit mêle comme je ne l'ai jamais vu drame et poésie, les acteurs sont d'une justesse confondante et William Hurt d'une bouleversante sensibilité. Je cherche désespérément un DVD de ce film !