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Ykarpathakis157
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1,5
Publiée le 27 mai 2021
Je n'en reviens pas du genre de film que certains réalisateurs font passer pour de l'art. Je suis une personne instruite avec deux diplômes d'études supérieures et la seule leçon que j'ai tirée de ce Baiser de la femme araignée est que si vous partagez une cellule de prison avec un homosexuel pendant une longue période vous deviendrez vous aussi homosexuel quelle logique. Pour qui ce genres de réalisateur nous prennent-ils. Si vous écrivez de la fantaisie tenez-vous-en à une intrigue intéressante plaisante et crédible...
nul la plupart des scènes se déroule dans une prison, c'est affreusement long, l'histoire n'est pas du tout intéressante en plus d'être politiquement incorrect vu que cela parle de femme soumise.
Une oeuvre engagée contre la dictature, contre l'homophobie et même contre le machisme mais qui sort de tous les sentiers battus auquels on pouvait s'attendre par une plongée dans un univers fantasmagorique de ses personnages, seul moyen d'échapper mentalement à l'oppression d'un régime tyrannique. Toujours est-il qu'à la fin, on a l'impression d'avoir assisté en même temps à une histoire d'amitié entre deux êtres différents, à une histoire d'amour, à peut-être une trahison, à un récit où les notions de sacrifice et de courage ne sont pas forcément là où on les attends, à un film politique, à un film étonnamment et oniriquement poétique. Bref "Le Baiser de la femme araignée" est d'une très grande richesse. William Hurt, admirable dans le rôle d'un homosexuel travesti, a eu l'avalanche de prestigieuses récompenses mais son partenaire, le regretté Raúl Juliá, n'est pas en reste non plus. Un film à voir absolument.
Des personnages très attachants, une réalisation très propres, une narration efficace... De bons ingrédients pour un bon film. Cependant, l'histoire prend fort son temps pour finalement se finir très rapidement. L'histoire n'est pas des plus incroyable.
Un mélo aussi improbable que flamboyant entre deux détenus - un homosexuel et un révolutionnaire - dans une prison glauque, au sein d'une dictature sans nom. Le "pitch" du film suffit à en jauger l'étrangeté, mais est loin d'épuiser sa riche thématique. Car dans cette superbe fable intimiste, on trouve une réflexion sur la dimension insurrectionnelle du rapport amoureux, sur son scandale sociétal, mais aussi sur les rapports de force qui s'y jouent. On y trouve aussi une réflexion sur le cinéma comme imaginaire en action et sur l'impureté des images. Bref, ce film est un véritable météore et provoque conjointement l'émotion et la réflexion. Très fort.
La première chose qu'on entend dans ce film est la voix grave et toujours hypnotique de William Hurt. Rien de mieux pour s'introduire vite dans la vie d'une prison. L'ambiguïté sur l'amitié des deux camarades de cellule est tout de suite mise en scène, alimentée par de constants rappels d'un monde intérieur cher à chacun. Mais à peine ce décor est-il planté que la véritable intrigue se révèle, provoquant une importante cassure dans cette délicieuse équivoque. C'est d'ailleurs frustrant pour le spectateur que de perdre soudainement sa foi en l'histoire, mais c'est d'un autre côté la preuve du talent du réalisateur, qui parvient à berner son public. Ce faisant, l'ambiguïté est d'ailleurs transportée à un autre niveau, où ce sont les raisons de la maltraitance en prison qui sont remises en cause. Mais au-delà de tout ça, malgré son crispant tour de passe-passe en pleine histoire, le film a le grand mérite de détailler un beau monde spirituel avec pour cadre un scénario politique très barbant.
Revu en souvenir de William Hurt décédé il y a deux jours, et jamais revu depuis sa sortie en salle. Une chose est sûre, il n’a pas volé son Oscar et son prix d’interprétation à Cannes pour ce rôle. Jamais il n’a fait mieux, même s’il a toujours été impeccable dans par la suite. On en parle du coup beaucoup moins mais Raul Julia est lui aussi formidable. Tout comme Sonia Braga qui tient trois rôles. Le film lui-même, contre toute les formes d’oppression, de la politique à l’homophobie, n’a pas pris une ride, toujours aussi puissant, toujours aussi dur, toujours aussi tragique. De ces films qui marquent à vie. Un vrai chef d’œuvre.
Le film a des abords de tragédie à la Fassbinder. Il interpelle dans la profondeur des dialogues mais peut dérouter par la promiscuité sordide de la prison.
Une plongée dans la réalité carcérale à travers des tractations geôlières ainsi qu'en pointillé les conditions d'incarcération dans une dictature d'Amérique méridionale anonyme mais surtout via les réminiscences cinéphiles du héros qui interroge la force de l'imagination face à la lucidité revendiquée de son codétenu. Or cette opposition philosophique se double d'une relation ambiguë entre deux êtres aux ambitions apparemment opposées mais intimement liées. Malgré une petite baisse de rythme au milieu du récit, le réalisateur parvient à nous immerger dans ce monde fantasmé tout en laissant en suspens les questions posées, jusqu'à l'identité indécidable de la femme araignée et l'issue véritable de l'intrigue. Fascinant.
Dans un pays d'Amérique du Sud opprimé par la dictature, Luis Molina, homosexuel arrêté pour avoir débauché un mineur se retrouve dans la même cellule que Valentin Arregui, journaliste révolutionnaire arrêté pour ses convictions. Totalement opposés, les deux hommes apprennent à se connaître et à s'apprécier alors que Molina, grand romantique, raconte les films qui peuplent sa mémoire et ses fantasmes à Valentin. Baigné dans une atmosphère à mi-chemin entre la fantasmagorie et la cruelle réalité, "Le Baiser de la femme araignée" est un film surprenant qui réserve son lot de surprises. S'il est parfois un peu bavard, on ne peut s'empêcher d'être fasciné par tous les thèmes abordés et qui en font une œuvre profondément humaniste. Qui doit beaucoup à l'interprétation de William Hurt et de Raul Julia, tous deux excellents dans des rôles qu'ils savent rendre parfaitement convaincants.
Un film méconnu, tiré d’un roman de Ricardo Puig, l’un des plus grands romanciers argentins. Un prisonnier politique et un homosexuel partagent une cellule dans une prison de Buenos Aires sous la dictature argentine. Peu à peu des liens vont se tisser entre les deux hommes jusqu’à un dénouement inévitable dans le sang et l’espoir mêlés. Le propos est universel, celui de toutes les tyrannies, de toutes les oppressions, de toutes les minorités opprimées. La réalisation d’Hector Babenco est solide et efficace. Le scénario suit au plus près la trame du roman où l’onirique vient sans cesse se mêler à la réalité la plus sordide. L’homosexuel (magnifique William Hurt) et le « politique » (tout aussi admirable Raul Julia) que tout sépare au début vont finalement voir leurs chemins se croiser, unis par la fraternité de ceux que le nazisme cherche à briser et à humilier. Chacun va apprendre de l’autre ce qu’il lui manque pour être un « vrai homme », capable de vivre debout. Un film courageux, et poétique à découvrir de toute urgence.
Oscar du meilleur acteur et Prix d'interprétatio à Cannes,William Hurt règne magistralement sur ce drame flamboyant à l'atmosphère peu commune,baignée de langueur et d'onirisme.C'est à Hector Babenco que l'on doit cette oeuvre audacieuse,qui distille sa richesse thématique confondante,en relation avec le lieu clos de cette cellule d'une prison d'Amérique Latine.Un révolutionnaire et un décorateur homo y cohabitent.N'ayant a priori rien en commun,ils vont se rapprocher lors de longues nuits passées à se raconter une love-story bien kitsch entre une espionne française et un nazi.Ces moments de flash-backs fragilisent l'édifice tant ils sont théâtrals et inintéressants.Heureusement,dans la seconde moitié,la passion rejaillit à travers cette histoire de trahison et de manipulation,en même temps que d'amitié voire d'amour.Willima Hurt,on l'a dit,livre une prestation de très haut niveau.Jamais,un gay n'avait été montré sous un jour si flatteur et sensible à l'écran.une porte enfonçée qui en appelera d'autres.Il ne faut pas oublier non Raul Julia,très subtil en macho mutique qui s'adoucit."Le baiser de la femme-araignée"(1985)mérite donc d'être plus connu et découvert.
Film curieux. Je ne sais pas si le film m'a gonflé ou s'il m'a intrigué. Le pari est réussi en tout cas : un film qui se passe quasiment dans son intégralité dans une cellule avec deux prisonniers. Et puis c'est surtout l'interprétation des deux acteurs principaux william Hurt et Raul Julia qui vaut le détour. L'un joue le rôle d'un gay sans en faire des tonnes et trouve l'émotion juste. l'autre joue le révolutionnaire qui se découvre une sensibilité refoulée. Après le film est un peu daté et la photo et la mise en scène passe mal l'ère du temps...
En 1985, le réalisateur brésilien Héctor Babenco signe un film très intelligent qui sous couvert d’un huis-clos carcéral permet de délivrer une multitude de réflexions. Dans une prison d’Amérique latine, deux hommes se retrouvent dans la même geôle. L’un est pédophile (William Hurt, obtenant fort justement l'Oscar du meilleur acteur), l’autre prisonnier politique (Raúl Julia). Alors que tout les oppose, la promiscuité leur permet de développer une relation intense. Les thèmes de l’homosexualité, de la lutte contre la dictature, de l’amitié, etc. sont abordés avec une forme de poésie onirique originale. Certes, il existe certaines longueurs, mais l’évolution du scénario permet de maintenir un certain rythme. Bref, une œuvre très bavarde néanmoins poignante et non dénuée de suspense.