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PhilippeToile
43 abonnés
740 critiques
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2,5
Publiée le 21 janvier 2008
D’une rare intensité émotionnelle, cette histoire d’une jeune délinquante emprisonnée qui gâche ses dons de pianiste virtuose par sa nature violente et rebelle, constitue un scénario très efficace. Les scènes de ses affrontements avec ses geôliers et son mentor musical, mettent en valeur les qualités de deux grandes actrices à découvrir. Le message de ce film n’est pas sans rappeler celui de Milos Forman dans “Amadeus” : talent et génie peuvent habiter des êtres en profond décalage avec la société dans laquelle ils sont censés évoluer. Dommage que la scène finale dégénère en un délire artistique improbable, sous prétexte de souligner, bien inutilement, la sauvagerie rebelle et la liberté créatrice de l’héroïne. Beau film qui se termine sur une grosse fausse note.
Les metteurs en scène allemands - même les plus grands - ne craignent pas de verser dans le mélodrame, et Kraus n'échappe pas à la règle. Il nous fait suivre les relations complexes, type attraction-répulsion, d'une femme âgée, professeur de piano, et d'une jeune criminelle. Coupé de flash-back incessants, le film ressemble à un gros mille-feuille: bon, mais lourd à digérer. La caméra ne se prive pas de donner le tournis au spectateur, la musique omniprésente n'a parfois aucun rapport avec ce qui est donné à voir. Les prestations d'Hannah Herzsprung et Monica Bleibtreu sont magnifiques, la séquence finale superbe. Et pourtant, quand on pense au chef d'oeuvre que Rainer Werner Fassbinder aurait réalisé sur un sujet pareil, on est submergé de tristesse et de nostalgie.
Ce qu’il y a à retenir de « Quatre minutes », c’est le jeu de ses deux actrices principales. En constant face à face ou en réflexion intérieure, les deux personnages semblent se trouver l’une dans l’autre et se compléter quelques difficultés de compréhension évidentes. Ainsi, on assiste à quelques scènes d’une rare intensité émotionnelle qui donnent envie qu’on nous donne plus. Voilà, le problème du film, c’est qu’il est puissant par cette intensité, malheureusement coupée par des scènes de flash-back souvent assez inutiles et dont l’intensité est bien moindre. Ainsi, on peut avoir l’impression que les instants de huit-clos, si forts, sont parfois un peu coupés dans leur élan par d’autres scènes qu’on n’aurait pas imaginées à ces endroits-là précisément. Cependant, le film est d’une grande beauté et offre une scène finale, magistrale, impressionnante de beauté et de force, à couper le souffle.
Affrontement de deux extraordinaires actrices, Monica Bleibtreu et Hannah Herzsprung, autour d'un piano. L'une est une vieille fille aigrie, aussi abrupte, aussi violente que les détenues de la prison de femmes en longues peines où elle enseigne le piano, et qui n'aime rien ni personne -que la musique. L'autre est une jeune femme, une boule de haine et de rage, que le piano fascine mais elle voudrait y jouer du jazz, taper sur l'ivoire comme une brute jusqu'à ce que les touches explosent, pour oublier qu'elle a été une petite fille prodige que papa poussait dans les auditions et les concours. L'une voudrait emmener l'autre à préparer -et gagner- un concours, avec une sonate de Schumann. Elles vont s'effleurer, et sans vraiment s'aimer, au moins se reconnaitre comme de grandes handicapées de la vie; la femme agée a été infirmière dans la Wehrmacht à la fin de la guerre et n'a pas su /voulu protéger son amante condamnée pour résistance; la jeune femme a été violée par ce père Pygmalion. C'est très beau, c'est différent, c'est sûr que Chris Kraus sera un grand. Quelle vitalité, ce cinéma allemand!
J'ai la tête à l'envers et les mots qui se coincent dans le thorax aprés avoir vu ce film, ce chef d'oeuvre. Il fait partie de ces films qui donnent envie de pousser à deux mains et quatre bras tous les gens que l'on connait dans la salle de cinéma pour leur faire saisir l'émotion que l'on a ressenti. De ces films qui laissent le coeur dans les chaussettes mais qui donnent envie d'avancer. De ces films qui nous laissent à bout de force, le souffle court et les yeux écarquillés. Je crois n'avoir jamais vu un film aussi intense, aussi grand, aussi beau. Et l'apothéose de la fin qui fait frissonner, frissonner, frissonner. C'est LE chef d'oeuvre, L'oeuvre, de notre époque.
Un film âpre violent Allemand quoi!! ce cinéma qui revient régulièrementsur la periode la +sombre de leur histoire la fin est epoustouflante Jenny jetant toute sa rebellion surle piano.Dur est émouvant A VOIR
Chris Kraus a compris un truc que malheureusement peu de cinéastes comprennent : le plus important dans un film, c'est son final. C'est ce qui souvent donne tout son sens au film, ce qui peut le faire basculer entre ratage et réussite, et surtout, c'est ce qui restera gravé dans la mémoire du spectateur. 4 Minutes est carrément contruit autour de ce principe, on pourrait même dire que la mission des 100 minutes qui précèdent est de nous conduire à ce final extraordinaire, inoubliable, surprenant, qui fait oublier les quelques imperfections du film. Bravo également à Hannah Herzsprung.
Apres la vie des autres que j avais beaucoup aimé voici un autre film allemand d une puissance exceptionnelle.Un film simple dur un tendre a la fois,les deux roles principaux sont remarquables à travers leurs blessures et leurs profondeurs. Ca commence pourtant plutot mal entres elles, mais la musique les réunis pour enfin crée un lien extremement fort. Monica Bleitreu est sublime par sa froideur et sa sensibilité.. une interprétation magistral.
Une grande intensité dans ce film. La fin est grandiose que ce soit la scène finale ou encore l'image finale. Mais ne commençons pas par la fin car le début est lui aussi superbe. Les flashback nous montre peu a peu la véritable nature de Traude. Les allemands ne cesserons de nous surprendre, "GoodBye Lenin!", "The Edukators" ou encore récemment "La vie des autres". On ne peut être que touché par ce film traçant des destins différents mais réunis a travers la musique. Qui est soit dit en passant très bien choisit, de très beaux morceaux.Et pour revenir à la scène finale, il y a une touche d'espoir, une touche de bonheur malgré tout. Une scène qui est très bien filmée.
Il est arrivé discretement, mais il a réussi se faire une place dans mes films préférés de ce mois de Janvier ... 4 Minutes, un film vrai et beau, l'histoire de 2 femmes qui ne se ressemble en rien mais que la musique rapprochent, bien qu'elles n'aient pas le meme point de vue sur le sujet... Naturel et émouvant, ce film est bien des premieres notes de musique à l'éclat final ( qui d'ailleurs est epoustouflant ). Comment ne pas être touché par ce film ?
Un film bouleversant sur la musique, la prison. Comment sortir de l'enfer de la folie et de l'hystérie? La riguer dans le travail de la musique aide, mais il faut lutter contre ses pulsions. Un film très bien filmé, merveilleusement interprété. Un film sans concession, sur la brutalité de la vie, les marques indélébiles que laisssent certains évènements (un viol, l'éxécution d'un être aimé...). On retiendra un final époustoufflant où le génie et la folie destructrice de Jenny donne lieu à une improvisation pianistique aussi destructrice qu'impressionnantes. Ces quatres dernières minutes tiennent du génie des interprètes (pianiste et actrice).
Après l’excellent « La Vie des autres » (Das Leben der Anderen) de Florian Henckel von Donnersmarck avec Ulrich Mühe décédé en juillet dernier, le cinéma allemand livre une nouvelle perle.
Sa qualité n’est pas dans l’antihollywoodisme de sa construction (ce qui peut déjà plaire à beaucoup), elle est dans une construction autour d’une énergie qui absorbe tout ce qui est par ailleurs important mais pas assez pour s’en échapper. Peu importe au final le pourquoi, le comment, la justice, le passé et l’avenir quand on est fasse à un talent immense.
Les rôles principaux sont remarquables, les seconds rôles le sont aussi. Mention spéciale à Monica Bleibtreu et Hannah Herzsprung qui crève véritablement l’écran.
Ouf, ça déménage... Pas facile, l'ambiance est aussi oppressante que dans "la vie des autres" mais le cinéma allemand est très fort en ce moment. Il traite de la musique avec respect, bien sur en allemange ce n'est pas un sujet de plaisanterie, et les quatres dernières minutes du film sont à couper le souffle. Rien que pour elles, on accepte la pression qui précède. Chapeau les artistes.