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Gérard Roux Perso
2 abonnés
53 critiques
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2,5
Publiée le 17 mars 2023
Comme beaucoup de gens je connais de réputation Capra, célèbre pour ses comédies qui sont l’archétype de la comédie à l'américaine. Pourtant ce film n'est pas à proprement parler un comédie; plutôt une fable. Comme pour une fable on est parfois charmé par quelques éclairs d'inventivité mais la morale est un peu lourde et discutable. Au final je n'ai pas complètement été conquis par ce film. Je n'ai pas envie de le revoir mais j'espère tomber bientôt sur un autre film de Capra moins moralisateur et plus divertissant.
Une fable sociale au message idéaliste et humaniste, qui dénonce (déjà à l'époque !!) la manipulation du populisme à des fins politiques, desservie par quelques longueurs, mais portée par un casting séduisant, avec notamment Gary Cooper et Barbara Stanwyck tous les deux excellents.
On retrouve dans l’homme de la rue un message qui s’apparente à celui de la vie est belle que d’aucuns pourraient penser naïf mais qui est profondément humain avant tout. La solidarité et prise de conscience de l’autre. C’est simplement lorsque la politique entre en jeu que le film devient tragique. On y ressent le vice humain de transformer une idée en marchandise. Écœurant. Et on a hâte de retrouver le fondement de l’être: l’amour qui peut tout sauver.
Meet John Doe, Frank Capra met en place une nouvelle fois un affrontement entre ces dévoreurs, la presse et les politiciens, et ces nobles âmes qui se battent pour redonner un sens au mot patriotisme : plus humain, olus attentif à son voisin, le savoir vivre ensemble tout simplement.
Encensé lors de sa sortie par une partie de la critique , notamment en France,le film est pour moi une vraie déception tant il se contente seulement de dérouler en la surexposant la petite mécanique, la recette du -film-de Frank-Capra-. ou tous les personnages n'existent qu'en tant qu’éléments du scénario, surjouant la ou on les attends une partition quelque peu interchangeable, d'un film à l'autre. Impression déjà ressentie par ailleurs dans de nombreux films de Ken Loach, par exemple.
Difficile de rentrer dans ce film qui démarre sur les chapeaux de roues sans prendre le temps de faire exister ses personnages et sa situation initiale. On est dans une sorte de version optimiste et screwball du Network de Lumet, avec des acteurs en surjeu et un rythme trop rapide. La deuxième moitié est meilleure et ressemble beaucoup plus à du Capra, avec quelques scènes plus longues aux dialogues brillants et une montée en puissance qui rappelle celle de Mr Smith au Sénat. Mais le décalage entre ce début très daté et trop étriqué, et cette fin très ambitieuse m’a donné l’impression d’un film brouillon et mal dégrossi.
D'abord sur le mode de la comédie, puis sur celui du drame, 'Meet John Doe' aborde sans en avoir l'air des questions politiques complexes, sur le populisme et les conditions d'apparition du fascisme. La réalisation de Capra est quant à elle remarquable de précision et d'inventivité. Seuls bémols : une Barbara Stanwyck dont l'interprétation toute en surenchère ennuie, et une fin trop convenue pour un film aussi nuancé.
Un très beau Capra, dont le fond d'ironie rappelle des évènements plus récents et confère au film un caractère intemporel. L'interprétation de Gary Cooper est éblouissante, tout comme celle de la belle Barbara Stanwyck.
On passe du rire aux larmes avec ce film réalisé en 1941 par le talentueux cinéaste Frank Capra !! Ca commence comme une comédie avec une journaliste qui trouve un scoop assez loufoque pour sauver son travail d'inventer un personnage populaire qui menace de se suicider la veille de Noèl sur un toit de mairie . L'effet prend de l'ampleur et les journalistes organisent un casting et trouve un ancien sportif du Baseball vivant sous un pont d'enfiler le costume de John Doe lisant des discours devant un peuple qui deviendra national porteur d'espoirs on va dire un peu malgré lui. Un long métrage qui a pour message les affres de la célébrité dont le sujet existe toujours dans les médias par exemple. Frank Capra est un metteur en scène humaniste, selon la légende, et nous le montre ici avec brio. Le casting est excellent aussi avec Gary Cooper en toute humilité, Barbara Stanwyck merveilleuse et Walter Brennan dans un second role. A découvrir.
Encore une claque de la part de Frank Capra, qui manifestement avait tout compris du monde dans lequel il a vécu. Le film décrit avec une pertinence rare l'empreinte financière dans le comportement des journaux (on pourrait aisément employer le terme de corruption). Et pire que ça, ses analyses du monde médiatique se tiennent amplement aujourd'hui, soit, soixante-dix ans plus tard. L'histoire est très intelligente, on s'attache immédiatement aux deux personnages principaux. Gary Cooper est impeccable dans le rôle de John Willoughby / John Doe, mêlant à la fois sobriété et passion au fur et à mesure que son personnage évolue et endosse le costume que l'on a conçu pour lui. Barbare Stanwick est extrêmement charismatique dans un rôle de femme forte en période où la société était régie par des hommes. Walter Brennan, Edward Arnold et James Gleason sont bons. Les personnages (celui de John Doe en particulier) sont très bien écrits et laissent difficilement de marbre. Un film que tout bon citoyen devrait avoir vu.
Ce film de Franck Capra est beaucoup plus connu sous son titre original (Meet John Doe) que sous sa version française, y compris en France. Nous reconnaissons que le titre français, L’homme de la rue, est d’une banalité sans nom et reflète bien mal le contenu du long métrage. Réalisé en 1941 aux États-Unis, à la veille de l’entrée de sa nation dans le conflit mondial, le cinéaste américain livre un film qui traite du populisme et de la manipulation de l’opinion publique (théorie du Bon Voisinage). Il faudra attendre 1947 pour que ce film soit enfin visible sur les écrans français. Bien que d’une durée de deux heures, Meet John Doe ne souffre pas de réelles baisses de rythme. Dans son double rôle Long John Willoughby / John Doe, Gary Cooper maîtrise parfaitement sa partition cynique entre souffrance et secrets, popularité et retour à l’anonymat dans un milieu à la corruption soigneusement décrite par le réalisateur. Seul l’épilogue d’un optimisme sans faille nous a laissé un peu désemparé. Cinq fins furent filméesspoiler: dont la plus probable, le suicide de Long John, qui ne fut pas celle retenue dans le montage fina l…
Le début du film porte la marque de Capra un mélange subtil de légèreté et de sérieux au service d'un sujet de société. Hélas le film s'alourdit et se raidit nettement par la suite devenant quelque peu dogmatique. Tout devient alors prévisible et le couple vedette mal utilisé n'arrive pas à donner tout son potentiel.
Il faut prendre ce film pour ce qu'il est : une fable sociale et vu de cette façon on peut sans doute parler de chef d'œuvre. Le genre "fable" permet d'appuyer les effets, de les rendre plus théâtraux et de se permettre toutes les facilités de scénario. Le film réalisé magistralement est très riche. spoiler: Cooper n'a rien d'un héros, il se contente d'être beau (ce qui plait à Stanwick) et gentil, quand à cette dernière elle a sans doute un bon fond mais c'est une manipulatrice (qui se fait manipuler à son tour) on fait donc avec deux personnes qui n'ont rien d'exceptionnels mais que les circonstances vont transformer. La politique est montrée comme le côté obscur de la société, mais la foule n'est pas mieux traitée, manipulable et réversible à souhait . Côté acteurs, Cooper crève l'écran, Stanwyck joue très bien même si d'autres réalisateurs l'ont bien mieux mise en valeur… Mais peu importe le film est bluffant et grandiose et ce n'était pas gagné d'avance.
L'Homme de la rue est un film typique de Frank Capra. En effet, il mélange à la fois de grands moments cinématographiques spoiler: (la marche de Gary Cooper écoutant les différents reproches qui lui sont faits) et des passages très bavards et très naïfs. En effet, ces moments assez nombreux ont comme souvent chez Capra tendance à ennuyer car ils manquent de crédibilité (il est difficile de croire que le "bon peuple" américain puisse être suffisamment naïfs pour s'enthousiasmer à ce point pour ce personnage fictif) malgré quelques passages comiques assez réussis. Heureusement, vers la fin, Capra devient plus cynique (notamment sur les manipulations des hommes politiques et la facilité avec laquelle il est possible de retourner l'opinion publique) et donc plus réaliste. Dès lors, le film gagne en intérêt. On regrette juste que l'optimisme un peu béat du personnage principal et du film en général ait été trop longtemps présent. L'appréciation de ce film est donc lié à l'amour que l'on porte ou non en général à l'œuvre de Capra, cinéaste mêlant grands moments cinématographiques et optimisme un peu naïf envers le peuple et les Etats-Unis.
C'est dans un élan excessif et pour retrouver son poste que la journaliste Ann Mitchell invente le personnage de John Doe qu'elle fait passer pour réel dans une lettre de suicide dénonçant le malaise social régnant aux USA. Mais lorsque la population se sent émue par ce personnage, elle est obligée de trouver un "homme de la rue" pour jouer John Doe, et cet homme ce sera John Willoughby, un joueur de baseball sur la touche à cause d'un handicap au bras.
Capra rentre très vite dans le vif du sujet et met peu à peu en place l'intrigue et les personnages, puis mettre en scène leur évolution, tout comme celle du monde les entourant. Il nous intéresse assez facilement à ses personnages, que ce soit par les enjeux ou par le mystère entourant la suite des événement. Il met le personnage de John Willoughby dans une situation d'abord idyllique pour lui, voyant l'argent facile venir dans ses poches, surtout qu'il en a besoin, mais il sera vite rattrapé par ses peurs et sa vision du monde. Se faisant tour à tour drôle, touchant, charmant, "Meet John Doe" est un vrai régal, du moins dans la première partie du film.
Dans "Meet John Doe", Capra décrit avec tendresse un personnage qui va peu à peu se retrouver dépasser par ce qu'il a engendré tout en critiquant férocement voire cyniquement la manipulation médiatique et populiste plus généralement. Néanmoins et sans être gênant pour apprécier et se laisser charmer par le film, c'est un peu dommage que Capra tombe par moment dans une certaine naïveté dans la seconde partie qui fait par moment tout son charme et son humanisme mais aussi n'évite pas quelques légères lourdeurs.
Capra s'appuie sur des interprétations sans faille, donnant une consistance à des personnages déjà très bien écrit. Gary Cooper est touchant de sincérité dans le rôle de cet homme qui va se faire manipuler à son insu, face à lui Barabara Stanwyck est aussi belle que talentueuse et Edward Arnold est parfait dans le rôle du manipulateur.
Si je reste un peu moins charmé par la seconde partie du film, cela reste une oeuvre tendre, intelligente et attachante où Capra nous intéresse aux enjeux et personnages qu'il met en scène et qui en plus bénéficient d'excellentes interprétations.