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AMCHI
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3,5
Publiée le 22 mai 2013
La Police au service du citoyen est du bon polar à l'italienne comme il s'en faisait dans les années 70, tout en étant du cinéma populaire ça reste suffisamment intelligent dans ses propos pour nous interpeller sur la corruption de l'être humain certes ça n'a pas la finesse d'un Risi ou la férocité d'un Petri mais Romolo Guerrieri nous concocte une bonne enquête ponctuée d'éclair de violence. Mise à par quelques flottements ce polar se suit avec passion et Enrico Maria Salerno endosse bien l'imper du flic désabusé, l'acteur français Daniel Gélin y tient un petit mais important rôle.
Moustaches, cheveux longs, sous-pulls aux couleurs improbables, tabassages à rallonge, vandalisme juvénile, violence gratuite frappant les sans-défense, doublage français fendard où les flics traitent les truands de crapules en leur filant de belles avoinées : bienvenue dans le monde merveilleux du poliziesco. Chapeau-bas à la Cinémathèque, qui nous projette régulièrement sur grand écran les perles d'un cinéma injustement oublié, faisant le bonheur des petits comme des grands (bisseux). La police au service du citoyen (on notera toute la malice du titre original qui y adjoint un point d'interrogation) est un polar italien sympa comme tout, avec ce qu'il faut d'action et de brutalité rigolotte pour passer un bon moment. On est dans un schéma tout-à-fait classique : un héros droit dans ses bottes témoin de l'impuissance de la justice et de la corruption, un adjoint obsédé-rigolo de service (ses dialogues sont à se taper le cul par terre), un salaud d'homme d'affaire en apparence irréprochable dirigeant en sous-main un affreux réseau criminel (Daniel Gélin, en védette française), des sbires sadiques au possible (John Steiner, du dernier chic dans une gabardine de cuir très cintrée), des belles trognes... Les quelques petites baisses de régime ne viennent pas gâter le plaisir qu'on prend à la vision d'un film représentatif de son époque, populaire et fier de l'être.