Le robot par excellence !
Apprêtez-vous à découvrir un film d'animation somptueux. La scène d'ouverture annonce déjà à elle-seule un moment d'anthologie. Sur fond d'écologie, et de multiples dénonciations quant à certains aspects de notre système, jusqu'à évoquer son avenir absurde, mais aussi en communiquant sur un puissant hédonisme via l'excès d'assistances en tout genre, laissant place à la fainéantise, l'obésité, ou encore la robotisation de l'espère humaine, "Wall-E" passe en revue un grand nombre de sujets sociaux subtilement éparpillés sous cette romance originale qui nous est proposée. Wall-E est physiquement robotisé, mais moralement humanisé, car en effet, et comme tout le monde, il a un animal domestique (une blatte), il met ses chaussures le matin et part travailler après une bonne ration de soleil qui lui sert de petit déjeuner ; il souffre également de solitude (et encore plus lorsqu'il regarde son film de la soirée) et cherche désespérément de la compagnie, et pourquoi pas même, de l'amour ; une chose est sûre, lorsque celui-ci se montrera, il sera inconcevable de passer à côté.
Un autre aspect fort du long-métrage, c'est qu'ici, tout passera par l'image (les dialogues étant quasi-inexistants), ce qui offrira un charme unique et incommensurable à ce "Wall-E". Et comme toujours chez Pixar, nous assisterons bien entendu à des scènes drôles, émouvantes, remplies de poésie, le tout sous un choix musical des plus raffinés. "Wall-E" est tellement bien pensé, tellement profond, et tellement charmant, qu'il en deviendra l'un des plus beaux films d'animation du cinéma. Cerise sur le gâteau : les références y seront également nombreuses, notamment le robot du commandant et la musique choisie lors de la scène de désactivation de la machine, qui seront un énorme clin d’œil au "2001 l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick, que ce soit dans l'esthétisme, le comportement ou encore la désobéissance de ce robot à lumière rouge qui présage (tout comme Kubrick a su le faire) le fameux retournement des machines face à leurs créateurs.
"Wall-E" est un incontournable !