Une très belle histoire sur l’amour d’un père. Le contexte de l’histoire s’y prête d’ailleurs très bien, nous suivons l’évolution de la relation entre un père et son fils, aux débuts des plus houleux et tendus jusqu’à la fin, pleine d’amour, de complicité et de tendresse. Vraiment une très belle histoire. On suit le père qui bataille comme un dingue (le tout parfaitement représenté lorsqu’il recherche un travail) pour s’en sortir entre son travail, qu’il adore, et son fils, qu’il aime encore plus au fond de lui. L’histoire ne souffre d’aucune longueur, tout est parfaitement bien amené jusqu’à la fin des plus « merveilleuse ». La grande force de l’histoire n’est pas de montrer deux parents qui recherchent la garde de leur fils (de nos jours, c’est un grand classique), c’est de la façon dont tout cela nous ait montré : du côté du père ! Et c’est là qu’on découvre toute la vérité de la phrase de Ted Kramer lorsqu’il dit qu’il n’y a aucune règle qui dit qu’une mère s’occupe mieux d’un enfant qu’un père. Le plus important, c’est l’amour que l’on éprouve pour cet enfant. Une très belle leçon sur le rôle de parent. Le seul gros défaut est la fin, qui est un peu en queue de poisson mais laisse au spectateur le soin d’imaginer la suite. Dommage, car la dernière scène était magnifique. Il y a cinq principaux acteurs, et chacun interprète son personnage avec un talent fou. Dustin Hoffman est sans doute dans son meilleur rôle, bien plus que Rain Man, et nous offre un père totalement crédible auquel chacun peut s’identifier. Meryl Streep nous montre que déjà à cette époque, c’était une grande actrice, capable d’inspirer la crainte, la haine mais aussi la compassion au spectateur, et tout ça en même pas 1 heure ! Jane Alexander est parfaite dans le rôle d’amie qui ne sait pas quel camp choisir (sa longue amitié avec la mère ou alors la transformation impressionnante du père à laquelle elle a assisté), tout en se sentant responsable. Howard Duff nous campe un avocat des plus acharné, prêt à tout pour aider le héros. Son interrogatoire face à Meryl Streep est tout simplement mythique. Enfin le jeune Justin Henry est l’un des jeunes acteurs les plus crédibles que j’ai jamais vu, si ce n’est le plus d’entre tous. D’un naturel rare pour son âge, la métamorphose de son comportement face à son père est incroyable et touchante. La musique est assez discrète tout le long de film, elle n’apparaît que lors des moments clés du film, les renforçant. Elle est très en accord avec le film. La réalisation est simple, sobre mais terriblement efficace, Robert Benton utilise de nombreux procédé intelligent, chaque plan étant rempli d’émotion. Enfin, les décors extérieurs sont magnifiques, ceux intérieurs sont très bien réalisés. Bref, un très beau film rempli d’acteurs talentueux et avec une des plus belles histoires. Je le conseille vivement. Par contre, si vous préférez les films avec un peu d’action (sans que ce soit un film de bourrin, un film disons « dynamique »), ce n’est peut-être pas la peine de s’y arrêter. Vous risquerez de vous ennuyer et ce serait dommage.