Cinquième long-métrage et pourtant… on jurerait qu’il s’agissait du premier, tant Jonathan Kaplan nous déçoit. Alors qu’il ne cessera de nous surprendre par la suite, avec notamment l’épatant Violences sur la ville (1979), le surprenant Project X (1987) et le magnifique Les accusés (1998) pour lequel Jodie Foster repartira avec un Oscar.
Avec La route de la violence (1975), on se retrouve en plein cœur de l’Amérique profonde sur fond de musique country. Le réalisateur nous dépeint un tout autre visage du milieu des routiers, lorsqu’un ancien du Vietnam se reconverti dans le transport de marchandise et n’a pas l’intention de se faire marcher dessus, notamment par la mafia local qui a depuis trop longtemps soudoyée la police du coin.
Il dresse un état des lieux de l’opposition qui existe (ou qui a pu exister) entre les transporteurs indépendants et les compagnies de transport ayant le monopole. Entre violences et corruptions, on se retrouve à mi-chemin entre une bonne vieille Série B telle que Les casseurs (1977) avec Chuck Norris et un vigilante movie façon Justice Sauvage (1973).
Dit comme cela, ça peut vendre du rêve, mais la réalité est tout autre. Manque de budget, réalisation hasardeuse, scènes de fights mal chorégraphiées, caméra dans le champ, le film brasse sans cesse du vent, entre deux accrochages sur la route et des routiers qui font semblant de se mettre sur la gueule.
Pourtant on aurait voulu y croire, d’une part parce que Jonathan Kaplan est un brillant réalisateur et d’une autre, parce que l’affiche était réellement alléchante. Nous promettant une Série B musclée et testosteronée. Ajoutez à cela, qu’en tête d’affiche on retrouve ni plus ni moins qu’un certain Jan-Michael Vincent, grande star des années 80 grâce à Supercopter (1984/1987), mais qui hélas, ne parviendra pas à relever le niveau du film. A noter qu’à ses côtés, on retrouve d’autres têtes bien connues à savoir L.Q. Jones & Dick Miller.
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