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chrischambers86
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3,0
Publiée le 1 septembre 2024
Carrol Jo Hummer est routier et il a son camion! Quand on est le propriètaire d'un superbe semi-remorque (la Mule bleue), on peut rouler tranquille sans s'occuper du reste! C'est ce que croyait Jan-Michael Vincent (si jeune et si beau avant sa terrible descente aux enfers) qui voulait juste bosser à son compte et fonder une famille [...] A qui aurait-on pu confier la mise en scène de "White Line Fever" (1975) sinon à Jonathan Kaplan qui met tout son talent au service de cette très honorable sèrie B ? En s'intèressant de plus près aux facteurs principaux de cette production, on ne peut que s'avouer sèduit devant cette histoire de violence et de corruption qui suit un crescendo parfaitement agencè avec ce camionneur indomptable qui apporte son aide à tous les routiers de l'Arizona! On est pris par cette espèce de rèvolution des routiers et des chauffeurs qui se font justice eux-même! Quelques sèquences sont parfois ètonnantes (Monument Valley tapissè de neige, l'assaut final...) avec l'ambiance country crèèe par Valerie Carter (« Drifting and Dreaming of you ») en intro! C'est vraiment pas mal dans son genre...
Cinquième long-métrage et pourtant… on jurerait qu’il s’agissait du premier, tant Jonathan Kaplan nous déçoit. Alors qu’il ne cessera de nous surprendre par la suite, avec notamment l’épatant Violences sur la ville (1979), le surprenant Project X (1987) et le magnifique Les accusés (1998) pour lequel Jodie Foster repartira avec un Oscar.
Avec La route de la violence (1975), on se retrouve en plein cœur de l’Amérique profonde sur fond de musique country. Le réalisateur nous dépeint un tout autre visage du milieu des routiers, lorsqu’un ancien du Vietnam se reconverti dans le transport de marchandise et n’a pas l’intention de se faire marcher dessus, notamment par la mafia local qui a depuis trop longtemps soudoyée la police du coin.
Il dresse un état des lieux de l’opposition qui existe (ou qui a pu exister) entre les transporteurs indépendants et les compagnies de transport ayant le monopole. Entre violences et corruptions, on se retrouve à mi-chemin entre une bonne vieille Série B telle que Les casseurs (1977) avec Chuck Norris et un vigilante movie façon Justice Sauvage (1973).
Dit comme cela, ça peut vendre du rêve, mais la réalité est tout autre. Manque de budget, réalisation hasardeuse, scènes de fights mal chorégraphiées, caméra dans le champ, le film brasse sans cesse du vent, entre deux accrochages sur la route et des routiers qui font semblant de se mettre sur la gueule.
Pourtant on aurait voulu y croire, d’une part parce que Jonathan Kaplan est un brillant réalisateur et d’une autre, parce que l’affiche était réellement alléchante. Nous promettant une Série B musclée et testosteronée. Ajoutez à cela, qu’en tête d’affiche on retrouve ni plus ni moins qu’un certain Jan-Michael Vincent, grande star des années 80 grâce à Supercopter (1984/1987), mais qui hélas, ne parviendra pas à relever le niveau du film. A noter qu’à ses côtés, on retrouve d’autres têtes bien connues à savoir L.Q. Jones & Dick Miller.