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Labouene
20 abonnés
169 critiques
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4,0
Publiée le 24 avril 2011
Thriller sec et âpre de John Boorman, leçon de manipulation... Lee Marvin, déja star, devait garder un oeil sur le jeune Boorman... mais il s'inclina devant le talent de ce dernier!
Le Point de non retour est un polar particuliers qui ne m'a pas totalement convaincu, il est ponctué de scènes très réussies mais débute laborieusement et la fin déçoit mais Le Point de non retour n'en reste pas moins un polar à découvrir avec un grand Lee Marvin très convaincant dans sa quête.
Le réalisateur John Boorman a fait là un film ambitieux, notamment du fait d'une narration non conventionnelle et d'une mise en scène recherchée. Le résultat est inégal. Certains plans, notamment au début, n'apportent rien à l'intrigue et cassent le rythme, tout en alourdissent le propos. D'autres scènes sont beaucoup plus réussies, nerveuses. Le tout est un film haché, parfois passionnant, parfois pesant. Les personnages ne sont pas très travaillés et le scénario simpliste. Lee Marvin, plus froid que jamais, peine à incarner un type assoiffé de vengeance obnubilé par ses 93 000 dollars. Angie Dickinson a un rôle mal défini. Quant à John Vernon, sa prestance et son jeu sont très limités. Le principal attrait du film est finalement cette "Organisation" mystérieuse, qui symbolise l'hydre capitaliste, pyramide féodale dont chaque strate défend égoïstement sa position et protège ainsi malgré elle le niveau directement supérieur, pourtant honni. Vision cynique mais plutôt réaliste de toute société humaine.
Une sorte de Vertigo menée d'une main de maître par Boorman qui n'en est qu'à son second film, où tout est fou, malade et terriblement plaisant à regarder. C'est vraiment un mélange entre Vertigo et Mulholland Dr. Je ne savais pas que ça existait, mais ça rappelle tous les bons films du genre, ça peut même lorgner vers la dame de Shanghaï de Welles pour certaines scènes. On est dans un polar à la mise en scène impeccable pour un divertissement maîtrisé du début à la fin. Très bon film.
Thriller emblématique du nouvel Hollywood,"le point de non-retour"(1967),imposait sa narration déstructurée,sa vision stylisée et son personnage inarrétable de vengeur avec une aisance propre à John Boorman.Filmé en écran large et en Métrocolor,le film montrait un San Francisco décadent(en réalité,le tournage eut lieu à Los Angeles)et renouvelait le thème de la vengeance.Laissé pour mort par son ancien complice et sa femme,après qu'ils aient dérobé un butin dans la prison d'Alcatraz,Walker n'a de cesse de traquer sans relâche celui qui l'a trahi,usant de méthodes expéditives et s'occupant peu de moralités.Mais l'organisation qu'il pourchasse est un hydre à plusieurs têtes,et dès qu'il en coupe une,une autre repousse...Ironie d'un monde où la loi du Talion et les principes vertueux ne sont pas bon ménage.Lee Marvin incarne avec économie de mots et force de persuasion ce Walker traqué.Boorman joue habilement de flash-backs parallèles,de montages sonores déstabilisants et de débauches de couleurs pop aux moments incongrus pour dérouter le spectateur,qui se croyait en sécurité au coeur d'une intrigue classiquement agencée.Malgré une psychologie sommaire,l'ambiance générale reste durablement en mémoire.
Un classique du polar de série B où le héros est victime puis agresseur de malfrats dépassés. Le style est sec, classe et drôle. Lee Marvin est génial, à la fois élégant, paumé, et nerveux. John Boorman assure également une mise en scène stylée, qui suit son anti-héros à la semelle. Certains plans sont magiques, notamment celui où Lee Marvin parcourt un couloir sans fin d'une démarche déterminée. Il résume l'état d'esprit du personnage, sérieusement énervé. Simple, efficace.
Walker, accepte un coup pour aider son pote Reese, mais celui-ci lui tire dessus, fuit avec sa femme et sa part du butin... La recherche de Reese n'est que le début d'une poursuite qui vire à l'absurde... "Le point de non-retour" nous offre un scénar original, on s'essouffle pour Walker car quoiqu'il se passe, il y a toujours un homme supérieur à gravir, une hiérarchie de l'argent sans fin. Les morts, les promesses, le but perdent peu à peu leurs poids. Les images du passé (retour sur des scènes clés du film) sources de dissociations psychologiques pour notre héros interfèrent avec celles du présent (très belle juxtaposition, un clip trauma) et Walker, choqué, incarne progressivement une vengeance sans substance.
Pas convaincu, ni par le personnage "hard boiled" de Lee Marvin, dont on a beaucoup de mal à croire qu'il est obsédé par sa vengeance tellement il n'exprime rien, ni par l'esthétique de John Boorman et sa mise en scène toute en calcul et en cérébralité. Quelques belles trouvailles visuelles, des jeux intéressants sur les couleurs, mais l'ensemble reste froid, artificiel, désincarné, parfois à la limite du ridicule. Visiblement, il y a des fans... moi, c'est pas mon truc.
Un film esthétique où prédominent les couleurs jaunes et rouges, Angie Dickinson est superbe comme dans "Dressed to Kill" de Brian de Palma. Malgré que le film soit classe, l'intrigue est par contre ennuyeuse, on s'ennuie ferme dans ce Point Blank. La fin n'est pas transcendante mais moins décevante que ce que j'aurai pensé. Un film que j'oublierai assez vite alors que "Délivrance" du même auteur me restera longtemps en mémoire.
Boorman signa là un maitre polar qui a considérablement influencé le polar en inventant un des premier personnage hard boiled. Dans un style froid et déshumanisé, il orchestre la revanche d'un laissé pour mort pour récupérer une part de butin quitte à défier des ennemis puissants. Le grand Lee Marvin est aussi pour beaucoup dans le succès de cette entreprise et il trouve là un de ses meilleurs rôles ce qui n'est pas peu dire.
Boorman allie le geste à la pensée et réalise avec "Point blank" un véritable manifeste cinématographique et politique. S'inscrivant dans la mouvance du nouveau-cinéma américain de la fin des années 60, le film s'aventure cependant très loin dans l'expérimental et révèle les incroyables talents formalistes de son réalisateur. Le sujet du film est évidemment la violence : celle, ontologique, de l'homme, mais aussi celle de la société et plus particulèrement du capitalisme ("L'Organisation" fait d'avantage penser à une multinationale qu'à la Pègre). En grand moraliste, Boorman se refuse à esthétiser cette violence (contrairement à Peckinpah), mais en fait une force tellurique qui secoue le film dans ses fondements mêmes : la temporalité explose, le récit est déconstruit (fulgurance d'un montage a-chronique qui inspirera plus tard Soderbegh pour son "Anglais") et l'espace filmique subit les assauts irationnels de cette énergie pure (l'image se fige, le même décor change d'un plan à l'autre, etc.). Autant que ce flux de violence, c'est aussi bien sûr l'intériorité de notre héros qui vient ainsi irriguer la matière filmique : "Point Blank" est un grand film mental. Il dresse le constat terrible que nous nous construisons tous nos propres prisons. Celle de Walker est sa soif de vengeance, mais elle pourrait être n'importe quelle autre "passion" (comme celle de réaliser un film : on sait à quel point Boorman aime se lancer des défis à priori insurmontables). Proche d'un "cinéma total" qui s'adresse avant tout aux sens et à l'inconscient, "Point Blank" est un des premiers sommets de l'oeuvre de Boorman (bientôt suivi par Delivrance), immense réalisateur, un peu trop oublié de nos jours... Avec ce film, il réussit l'exploit de faire se rencontrer avec bonheur le polar et Resnais.
Rien à sauver pour ma part dans ce film. Des scènes d'action qui s'enchaînent sans trop savoir pourquoi. Aucune psychologie dans les personnages qui sont donc totalement déshumanisé donc sans intérêt. reste une mise en scène intéressante.
Polar vintage & élégant qui évite le montage hystérique de son remake et/ou les clins d'oeils faciles. Ici, la distance avec l'intrigue principale est savamment dosée et des traitements décents réservés aux rôles: La dimension tragique du héros Walker/L.Marvin devant combattre l'infamie du mensonge est crédible et le romantisme toc d'une sombre organisation pourvoyant à tous les souhaits de ses membres n'est pas présent, d'ou l'absence de routine du film de + le personnage rare de Caroll O'Connor en jeune lesbienne fille à papa et autoritaire est simplement remarquable; sympa.