Une bande organisée décide ni plus ni moins de braquer la Réserve fédérale de New York et vont tenir le siège plusieurs heures face à la police.
Inside Man : Most Wanted (2019) est l’archétype de la suite en DTV dénuée du moindre intérêt, porté par un casting de parfaits inconnus (ou presque) et basé sur une intrigue qui pue le copier-coller en comparaison avec le précèdent. Ce film est un "copycat" du film de Spike Lee : Inside Man - L'Homme de l'intérieur (2006) et n’a aucun lien avec lui, en dehors de son titre et de quelques éléments disséminés ici et là. Le scénariste Brian Brightly ne s’est pas foulé pour nous torcher son histoire, puisque le mode opératoire est exactement le même (les braqueurs désapent les otages et les habillent tous de la même manière), de même que les liens qui unissent les deux films sont invraisemblables et ridicules (une fois de plus,
il y a un lien avec les nazis,
un clin d’œil au coffre n°392 et le plus grotesque dans l’histoire, on nous fait comprendre que
l’héroïne (Ariella Barash) incarnée par Roxanne McKee, n’est autre que la sœur du braqueur du premier film (Dalton Russell) interprété par Clive Owen, grâce à un pauvre photomontage).
Niveau casting, bien évidemment, impossible d’égaler ou de faire mieux que l’original, en lieu et place de Denzel Washington qui incarnait un négociateur, celui-ci est incarné par Aml Ameen dans la peau d’un guignol à grand gueule parfaitement insupportable (tout l’inverse de son prédécesseur qui jouait la carte de la sobriété). Face à lui, la fade Rhea Seehorn dans le rôle de l’agent du FDI et dans celui du leader des braqueurs, la ravissante (mais absolument pas crédible) Roxanne McKee (une poupée Barbie armée d’un AK-47). Soit l’ensemble du casting joue affreusement mal soit la direction artistique était en option, toujours est-il que tout ce petit monde ne parvient jamais à être crédible face caméra, à l’image du lieu de l’action. Censé se dérouler en plein New York, il faut vraiment être teubé ou avoir de la mǝrde dans les yeux pour ne pas se rendre compte de la supercherie. Le générique de fin nous le confirmera, le film a été tourné à Cape Town en Afrique du Sud, ce qui vient une fois de plus anéantir le peu de crédibilité qu’avait ce film (il ne suffit pas de foutre deux pauvres bagnoles floquées du sigle NYDP pour parfaire la supercherie).
Ce qu’il y a de navrant ici, c’est de constater que l’on est passé à côté de ce qui aurait pu être une superbe suite. Puisqu’à l’origine, le scénariste et le réalisateur du premier film, ainsi que le casting d’origine devait tous rempiler (lorsque l’annonce d’une suite a été annoncée en 2006). Mais en 2011, le projet a été abandonné, Spike Lee n’ayant pu réunir les fonds nécessaires pour mettre en chantier cette suite.
Résultat, on se retrouve avec une suite fadasse, qui surf sur la réussite et la notoriété de l’original, un beau gâchis en somme.
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