Colin Firth (Joe) est quasiment le seul homme de ce film où l'élément féminin domine : il y a ainsi Kelly, la fille aînée (17 ans ?) en quête d'indépendance, Mary, la cadette (10 ans), accablée de culpabilité après l'accident mortel de la mère, Marianne justement, la mère, toujours si présente dans les visions fantasmées de la petite (mention spéciale à son interprète, la jeune Perla Haney-Jardine), jusqu'au drame, évité deux fois, et encore Barbara, l'ancienne amie de fac si présente, qui a tout organisé pour l'arrivée du veuf et de ses deux filles en Italie, et aussi Rosa, la séduisante étudiante qui suit les cours d'été dispensés par Joe. Il y a aussi, magnifiquement mise en scène dans son éclat estival, la ville du nouveau départ pour la famille américaine : Gênes, Genova, "la Superba", qui n'est pas la moins importante dans cette galerie de portraits au féminin. Le Britannique Winterbottom réussit ici, malgré quelques longueurs, une belle réflexion, quasi-impressionniste, sur le deuil.