Un été italien doit se regarder chaussé de tongs, jupe ou short à fleurs, tout en apercevant par la fenêtre le soleil, pour nous faire retrouver la chaleur et l’air de l’Italie (je ne pense pas, sérieusement, que j’aurais accueilli ce film à l’identique dans le froid ou la pluie !). J’ai ainsi partagé ces vacances à Gênes, le calme après une année de dur labeur, les romances de vacances de Kelly aussi bien que les cigales qui chantent sur le passage de Barbara et Marie. J’ai été émue par le chagrin de Marie, sa candeur et en même temps la maturité d’une petite fille qui aurait grandi trop vite. Par celui, plus silencieux mais si bien joué de l’aînée, qui se doit de rester forte et de ne rien montrer, par courage, par fierté. L’interprétation magistrale, comme toujours, de Colin Firth, en père aimant, qui choisit de vivre plutôt que de sombrer, à travers ses filles, ses cours, la chaleur de l’Italie. Le film ne tombe jamais dans le mélo, il reste toujours une part de joie, un sourire qui illumine l’image. Le sujet de brille pas par son originalité, mais la réalisation, de longs plans silencieux, toujours dans la lumière, le rattrape. Reste quelques longueurs, mais Un été italien donne un avant-goût de la mer et des vacances pour ceux qui en sont encore loin, et une soudaine envie de sourire et de profiter de la vie.