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Un visiteur
3,5
Publiée le 6 juin 2014
Le synopsis de "Snowpiercer" m'a beaucoup intriguée, je me suis donc lancée sans même avoir regardé la bande annonce. Je n'ai pas été déçue, même si je ne m'attendais pas à un film aussi sombre. Les acteurs sont vraiment bons, notamment Chris Evans et Tilda Swinton.
L'intrigue est bien ficelée. De plus, le réalisateur a su exploiter l'environnement confiné du train en y proposant des scènes d'actions variées spoiler: (haches, torches, combats à mains nues) et bien pensées spoiler: (le passage sous le tunnel, les échanges de tirs dans le virage) . Je ne me suis pas ennuyée ! Le décor extérieur est également très bien exploité. Régulièrement, le réalisateur nous fait découvrir un magnifique paysage enneigé aux pentes vertigineuses. On a d'ailleurs souvent peur que le train déraille...
Le dénouement de "Snowpiercer" est inattendu mais crédible. Quant à la scène finale, elle est à la fois surprenante et esthétiquement très belle, quoiqu'un peu trop rapide à mon goût, j'aurais aimé en voir plus.
Pour conclure, "Snowpiercer" est un film fort, prenant. Malgré le schéma manichéen de base un peu simpliste, le film s'impose par une réalisation travaillée servie par des acteurs impeccables. C'est aussi un film complet qui nous fait réfléchir.
mitigé, j'ai regardé snowpiercer sans attentes spéciale ne connaissant pas la bd et dès le début on est immergé dans l'univers du train clos et autonome. Un bon point pour les décors. Le jeu d'acteur est correct également dans la mesure où les personnages sont peu ou pas développés. En ce qui concerne les idées ça reste pour moi plus un film de science fiction d'action que de réflexion, d'accord sa soulève quelques question mais ça ne les porte pas très haut d'un autre coté en 2h moins les scènes d'action ça laisse plus beaucoup de temps. Cependant le flots d'incohérences gâche un peu la chose. spoiler: Quelques unes encore y'en a des pas méchantes du style la fusillade entre les wagons, l'immortel la carcasse de bovin, et le p'tit timmy qui se retrouve avec un manteau de fourrure tailler sur mesure ( d’ailleurs le manteau en fourrure est l'accessoire indispensable pour vivre dans un train) d'autres qui sont là pour faire jolis : la fusillade entre les wagons, l'immortel ou encore une discothèque/ salle de shoot en dernier wagon, des gosses qui servent d'engrenages " parce qu’ils sont petits"... mais celles qui me déranges sont surtout curtis qui fout son bras dans l'engrenage sans penser une seconde à le bloquer avec autre chose (bon ok, pour le symbole), le fait qu'ils puissent sortir sans se les geler un poil après avoir vu la scène de la punition pour avoir balancé une chaussure, ET SURTOUT curtis contrôle ce foutus train, ils sont dans le wagon de tête alors pourquoi faire exploser cette porte et par la même foutre en l'air l'humanité, il pouvait pas l’arrêter? le train est pas super autonome sans gamins quand même, mais non le mec préfère tout faire sauter.... Autre chose qui ma dérangé c'est du coté des "dirigeants/passagers réguliers", on en connait rien?! les 2/3 protagonistes qu'on nous présentent sont caricaturés, on à l'impression que les seuls à réfléchir sont les queutards et Wilford... dommage. 3 parce que j'ai pas regardé l'heure pendant le film.
Snowpiercer est une formidable adaptation d’une BD post-apocalyptique française où les survivants de l’humanité se retrouvent coincés à bord d’un train tournant éternellement autour du monde, lequel est totalement congelé.
Un film improbable, très prenant, basculant de l’humour à l’action en un battement de paupières (mention spéciale à la scène du Nouvel An, absolument fabuleuse) sur fond de lutte des classes de l’extrême, délibérément outrancière.
A voir, bien évidemment.
La critique complète sur les Cahiers du non cinéma :
L'histoire, dans le fond, a un certain intérêt. Les personnages sont réussi, particulièrement Wilford, les acteurs sont bons, les dialogues bien écrits. Mais Snowpiercer me laisse un mauvais goût dans la bouche. Déjà, le film commence assez lentement. Ensuite, la fin est très décevante, du moins bien en-dessous de ce que laissait présumer le début. Et le milieu contient beaucoup trop de remplissage, que ce soit en dialogues inutiles ou en scènes d'action. Voilà le problème de ce film : il est très facile de s'endormir devant, car l'histoire n'est pas assez concentrée. Et même si on tient jusqu'au bout, la fin nous laisse... sur notre fin ! (poum poum tshh). Avec The Host et Avalon, Snowpiercer est l'un des films les plus ennuyeux, soporifique, que j'ai vu.
Un huit-clos post-apo : pari risqué mais réussit ! Y a simplement rien à redire sur ce film, le scénario est excellent, pleins de surprise et intelligent, les scènes d'actions sont toutes aussi bonnes et le sujet est traité à la perfection. On est tenu en haleine du début jusqu'à la fin, qui est loin des cliché des films américains... Même le doublage est bon ! C'est à voir absolument !
Le Snowpiercer est l'allégorie de la destinée de l'humanité. Dans cette destinée, chacun tient une place et a une utilité prédéfinie. Comme l'humanité, le train va trop vite, il brimbale, heurte des obstacles. Chaque année il va plus vite, chaque année il se rapproche de l'ultime crash qui signera l'extinction de l'Homme. Dans le film, on suit un groupe de passagers faisant parti des plus démunis de la société. Ils rêvent de justice, de prendre la place des personnes les plus aisés. Nous sommes témoins de leur révolte, ils progressent dans le train et prennent conscience d'une réalité qu'ils ignoraient. On découvre que ceux qui sont en tête du train, n'ont en fait aucun contrôle sur celui-ci. Ils sont incapables de ralentir sa marche infernale et ne sont que des observateurs de ce système voué un jour ou l'autre à l'échec. Dans cette machine, comme dans notre société moderne, chacun a une place qui lui est prédéterminée. Chacun a une utilité vitale pour le maintien sur les rails du Snowpiercer, et chacun a une responsabilité indéniable sur sa marche irrationnelle et vouée à une fin certaine. Notre héro s'éveille à cette réalité et choisi de refuser la place que la machine lui réserve, ce qui aura des conséquences désastreuses. Ou pas.
Ce film a un regard très noir sur notre société. Comme dans une tragédie, l'humanité va vers une fin certaine. Il n'y a pas une personne responsable de tous les maux sur laquelle s'offusquer, c'est tous les Hommes qui ont une part de responsabilité dans cette fatalité navrante. On a beau dire, ce sujet n'a pas été si souvent traité dans le cinéma, et dans Snowpiercer le sujet est exposé de manière subtile et rafraichissante. Cependant, la réalisation est visiblement un peu légère. On aurait aimé un produit plus abouti techniquement, avec un visuel plus esthétique. Le jeu d'acteur est pas transcendants, ils semblent mal dirigés. De plus, on sent que ce film coréen a voulu tendre la main à l'occident de par sa mise en scène et les acteurs qui ont été castés. Mais cette transgenèse parait synthétique et porte atteinte à l'authenticité du film.
Bon film. Thème abordé très intéressant mais quelques défauts de réalisation. A voir !
Bong Joon-Ho est avec Jin Na-Hong ("The Chaser") le surdoué du cinéma sud-coréen, personne ne peut lui contester ce statut depuis "Host" succédant à "Memories of murder". Grand fan de la BD "Le Transperceneige", il portait en lui le projet de l'adapter à l'écran depuis 2006. Le sujet né en 1982 de l'inspiration de Jean-Marc Rochette et Jacques Lob s'inscrit dans la veine apocalyptique traditionnelle de l'univers de la BD redevenue tendance au cinéma depuis une dizaine d'années pour cause de réchauffement climatique inéluctable (la première vague était née en pleine guerre froide, drainant son cortège de fantasmes sur les conséquences d'une possible troisième guerre mondiale nucléaire). "Snowpiercer" prend justement ses racines dans le réchauffement climatique qui a fini par générer une glaciation rendant impossible la vie terrestre. Comme aux temps bibliques l'homme s'est réfugié dans une arche prenant cette fois-ci la forme d'un train. Le propos est assez basique et on a sans doute fait plus original et plus crédible dans le genre. Pour cette raison Joon-Ho élude cette mise en place un peu artificielle de manière astucieuse en rendant un hommage aux auteurs de "Snowpiercer" grâce à un préambule style BD bien distinct du reste du film. Il n'est jamais nuisible d'indiquer là d'où l'on vient. Ce qui intéresse davantage Joon-Ho c'est l'incurable capacité de l’homme à recréer une société à ordre régie par la domination répressive de la minorité la plus forte. L'homme n'apprend jamais rien et même après un fiasco qui l'a condamné à tourner sans fin autour de la terre dans une prison de ferraille, il reproduit le même schéma social destructeur. Qui dit régime dictatorial, dit rébellion. Rien de très nouveau sous le soleil. C'est Chris Evans habitué du genre qui endosse le rôle du héros chargé d'aller déloger Wilford (Ed Harris) le gourou placé en tête du train devenu comme il se doit mégalomaniaque. La mission de Curtis rappelle vaguement celle du capitaine Willard (Martin Sheen) chargé d'aller délivrer le colonel Kurtz (Marlon Brando) de son commandement dans "Apocalypse now" (1979), le long train en acier remplaçant le fleuve Mékong. On l'aura compris le film peut paraître assez vite impersonnel et truffé de références plus grandes que lui ("La grande évasion", "Apocalypse now"). Il n'en demeure pas moins intéressant grâce au savoir faire de Joon-Ho et à la mise en lumière de personnages atypiques notamment l'insupportable Mason jouée par une Tilda Swinton méconnaissable et l'ingénieur speedé incarné par Song Kang-Ho, acteur récurrent de Joon-Ho. Quant à John Hurt, il semble devenu pour l'éternité le vieux sage hirsute à barbichette des films à grand spectacle. Reste la fin magnifique avec la vision de l'ours blanc aujourd'hui menacé qui renait de ses cendres une fois que l'homme voie sa capacité à ravager son environnement contenue dans une carcasse d'acier. C'est peut-être la triste leçon du film.
Film excellent et très émouvant. Il melle la guerre et la rébellion en nous prévenant de ce qui pourrais nous arriver dans le futur avec le réchauffement climatique
Ce film est surprenant, original. C'est un nouveau genre de films post-apocalypse. Il se penche sur des éléments très intéressants de la psychologie des humains et est également d'ordre politique: la lutte des classes, la survie, la propagande, la cruauté de l'Homme, la maîtrise technologique de l'homme face à la nature..
Il reste tout de même peu réaliste, ce qui lui donne son charme mais lui fait perdre de la crédibilité dans son ensemble. Soit on adhère ou pas. Pour ma part j'ai trouvé ce film très intéressant. Si toutes les idées avaient été mieux exploitées, un peu moins caricaturées, et les personnages plus approfondis, cela aurait été un chef d'oeuvre.
Ce film a aussi la qualité de laisser libre à chacun son interprétation. Pour moi, le message qu'il a voulu passer c'est " Est-ce-que cela vaut-il vraiment le coup à l'homme de maîtriser la nature, de dire à quelle place doivent être tels et tels humains, d'essayer de tout contrôler pour le "bien" de l'humanité? On peut voir toutes les dérives de ce contrôle dans ce peut-on vivre tout simplement? sans tout ce contrôle, sans toute cette technologie? spoiler: L'image de l'ours polaire à la fin est frappante et montre la vie possible en dehors du train
Ce sont des questions d'actualité également aujourd'hui. Ce film sera apprécié pour les personnes qui n'ont pas le sang en horreur et ceux qui aiment la réflexion sur les sujets de société et qui pourront voir que le film va au delà d'une simple révolte dans un train.
Une bonne idée de départ, les derniers êtres humains coincés selon un système de classes dans un train pour survivre, mais qui n'est pas correctement exploitée tout au long du film. Le film se laisse quand même regarder, même si le scénario est quand même assez prévisible avec en plus de nombreuses incohérences. Distrayant, mais à ne regarder qu'une seule fois.
J'ai attendu un certain temps avant de voir ce film tout simplement parce qu'il ne m'intéressait pas du tout, je ne savais même pas qu'à la base c'était une BD française, à la bonne heure, bon je me lance ... Déjà rien que le casting ça rassure, John Hurt, Song Kang-Ho, Ed Harris, Tilda Swinton, Jamie Bell ... reste Chris Evans qui ne m'inspire rien (c'est le rôle principal, fichtre !). On constate dès les premières minutes un véritable univers futuriste post apocalyptique, la planète a subit une glaciation et les seuls survivants, réduis à l'état d'esclaves et de dominants, sont condamnés à rouler dans un train continuellement autour de la Terre. Il y a une belle patte visuelle et une réalisation très intéressante du coréen Bong Joon-Ho ("The Host", "Mother"), à ce niveau là c'est très positif comme l'approche du scénario et ses enjeux politiques, on peut légitimement y voir des références à la dictature et sa propagande nord coréenne. L'action est plutôt bien dosée dans la première partie du film puis devient un peu indigeste dans la seconde, on cumule des scènes de bourrin avec des passages à réflexion, attention au risque d'hypothermie ... De plus j'ai trouvé que le contexte n'était pas si bien exploité, on passe à côté de pas mal de détails et d'explications, comme par exemple où se trouve la vraie nourriture ? Et comment est elle cultivable ? Les wagons sont sensés contenir une multitude de réserves ou de lieux inédits mais on ne les voit pas, même pas par le biais de petits clins d'œil, si ça voulait jouer la carte de l'intimisme ça aurait tenu la route car on aurait bien compris que le fait de le suggérer était suffisant, mais là ça n'est pas le cas donc c'est frustrant. Il reste quelques petites surprises scénaristiques mais la dernière demi heure m'a un peu déçu, l'élaboration des personnages n'aura au final servi à pas grand chose et la conclusion du film paraît un tantinet fade. "Snowpiercer" reste un divertissement plutôt bien construit et intelligent avec des qualités de réalisation et de mise en scène indéniables mais insuffisantes pour en faire un véritable film marquant et poignant, dommage.