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    La Vallée de la peur
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    3,8
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    21 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    Je n'ai pas vu beaucoup de films de Walsh, mais celui-là est assez exceptionnel. En fait ça a tout de la grande tragédie grecque (sauf la fin, mais j'y reviendrai), on a un personnage hanté par son passé, un amour fou, de la haine, de la vengeance, une "fratrie" qui vole en éclat et surtout le fatum de ce héros ! Le tout donne un western franchement grandiose, parce que ça en jette !

    Le film est plein de scènes assez intenses, le départ de Mitchum (charismatique comme toujours) pour la guerre, les aveux des sentiments entre les deux, le frère qui commence à s'emporter contre Mitchum, les fusillades, la fin ! Walsh sait créer des moments forts dans son film et ils sont forts car inévitables et tragiques. Tout est inscrit dès le départ, on a toutes les cartes en main, il n'y a de réel suspens sur l'amour entre les deux personnages, on sait que tout le reste du film qui se déroule en flash back va nous expliquer comment on en est arrivé là, comme dans la tragédie antique, on connaît la fin par avance, il nous manque de voir le destin à l'oeuvre manipuler nos héros pour faire en sorte que les étoiles s'alignent et parviennent à cette conjoncture inévitable. Et ça je trouve ça fort, on est d'autant plus impliqué que l'on sait l'histoire sans issue, on sent le carnage venir.

    Comme quoi il n'y a pas que le western spaghetti qui parvient à transformer ses héros en héros grecs.

    Après, comme c'est un western et pas une tragédie grecque et comme le disait Walsh lui-même les mangeurs de popcorn ne le toléreraient pas, on a droit à une fin de western, néanmoins elle est vraiment réussie et très belle, même si on ne m'ôtera pas l'idée que ça aurait dû finir autrement.

    Du coup il me tarde de voir d'autres films de Walsh (dont c'est le premier western que je vois) histoire de voir si on retrouve cette forte influence mythologique, parce que l'ouest sauvage est réellement milieu propice à l'adaptation de récits mythologiques. C'est le genre de réadaptation (bien que ça ne soit réellement adapté d'un récit quelconque (enfin pas que je connaisse)) que j'aime voir, on a quelqu'un qui sans recopier un schéma d'un mythe connu a malgré tout compris à l'essence du récit tragique. Et ça c'est fort. D'ailleurs ils l'ont bien plus compris que tous les gommeux tape à l'oeil qui réalisent leur pseudo peplum prétendant raconter l'histoire antique. La simplicité d'un western est beaucoup plus éloquente.

    De plus, entre un décor de western, désertique… on n'est pas si loin des ruines de Médée ou d'Oedipe Roi de Pasolini.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2017
    Un western atypique qui fait la part belle à la psychanalyse au détriment de l'action. C'est parfois presque du Hitchcock dans l'ambiance, la caméra et les secrets. Vraiment intriguant.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2017
    Dans ce western psychanalytique signé Raoul Walsh, ce qui pose problème est moins le western que la psychanalyse, représentée à gros traits et finalement inutile dans l'évolution des personnages. Tout ce qui se rattache aux souvenirs confus de Jeb Rand et au refoulement, mis en scène par une construction scolaire en flashbacks, ne donne jamais d'épaisseur au film mais le rend au contraire lourd, de même que les nombreux dialogues où les personnages ne sont que que dans le commentaire de leurs sentiments et de leurs doutes, constamment explicités. Cette dimension psychanalytique, qui demeure le fil rouge de l'histoire, est parfois mise à l'écart au profit d'une pure histoire de vengeance qui donne lieu à quelques très bonnes scènes, celles où le montage se fait plus concis et plus nerveux, où le cinéma de Walsh se résume à une simple affaire de composition du cadre, de suspense, d'accélérations et de ruptures. Il ne s'agit plus alors que de rivalités, d'un homme qui veut en tuer un autre, et dans un rôle de protagoniste dépassé et persécuté, Robert Mitchum est remarquable dans la mesure où il joue de son charisme pour mieux appuyer le contraste avec les limites de son personnage. Outre les scènes de pure action, les personnages sont l'autre point intéressant du film, passionnants dans leur évolution, notamment cette mère aimante au début qui s'apparente presque à une sorcière couchée au fond de son lit des années plus tard. "Pursued" est un film ambitieux, foisonnant sur le plan narratif, qui rate sa proposition tragique mais qui garde le cap en s'accrochant au point de vue de son personnage principal, assez proche d'une figure de film noir.
    coperhead
    coperhead

    23 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 août 2015
    Western psychanalytique d'une part, et fresque cosmique de l'autre, le territoire et l'ambition du film sont immenses . Scénario concret, physique d'une haine plus dense encore que la pierre, celle de Grant Callum pour la famille des Rand . La trajectoire de cette destinée d'un personnage (incarné par Mitchum remarquable qui est hanté par une vision de bottes et d'éperons allant et venant sur un parquet de bois à la hauteur de son visage. ) subissant l'emprise de son passé permet à Walsh de bâtir et d'explorer un univers qui commence au plus profond du cœur d'un homme et va se perdre quelque part dans l'infini .
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2014
    Car même le western est touché par la psychanalyse, « La Vallée de la peur » présente un héros hanté par ses démons et un passé dont il a beaucoup de mal à se défaire, et ce bien qu'il n'y soit pas pour grand-chose. Ce n'est pas aussi captivant ni magistral que l'on aurait pu s'attendre de la part de Raoul Walsh, mais le bonhomme s'y connaît toutefois pour nous offrir des personnages ayant de l'épaisseur et de l'intérêt, le tout porté par des enjeux dramatiques de bonne facture et une interprétation de qualité. Et s'il manque parfois un peu de densité, le scénario propose suffisamment d'éléments pour que l'on suive l'évolution de ce drame familial jusqu'à la dernière minute : du bon cinéma.
    peter W.
    peter W.

    42 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Une histoire de vengeance au long cours et de secrets familiaux refoulés proposés sous l'aspect d'un western. Le réalisateur ne montre pas son efficacité habituelle, sa réalisation poussive ne soulève pas l'enthousiasme. Le film sort juste un peu du lot avec la présence de Mitchum qui commence à prendre une vrai dimension.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 mai 2012
    Il s'agit d'un des tout premiers westerns psychologiques sur un fond de film noir comme certains polars. Ce western sort du lot par l'intelligence de son scenario et par les mouvements sobres de caméra dans certaines scènes. Le noir et blanc renforce la puissance et la beauté du film. Robert Mitchum incarne là un de ses meilleurs rôles.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2012
    Après la Seconde Guerre Mondiale, la psychanalyse s'est emparée de Hollywood donnant des résultats plus ou moins heureux. Il était inévitable qu'elle s'empare du grand genre hollywoodien par excellence : le western. Et les deux forment contre toute attente un ménage harmonieux. On se concentre plus sur l'intérieur des êtres qu'aux habituelles fusillades, attaques et autres ce qui n'empêche pas du tout le souffle bien caractéristique du cinéma de Raoul Walsh d'être au rendez-vous et le western d'être intéressant et réussi de ce point de vue-là. Sans parler de l'aspect très peu conventionnel que cela donne à l'ensemble. On peut juste regretter un côté excessif à l'ensemble à travers quelques fois l'interprétation, surtout en ce qui concerne celle de Teresa Wright, et la BO de Max Steiner. Reste que l'audace indiscutable de "La Vallée de la peur" et son originalité en font un western incontournable. A noter une superbe photo en noir et blanc de James Wong Howe.
    Fernando P
    Fernando P

    6 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2015
    Des personnages complexes et tourmentés évoluant dans un récit limpide piloté par un metteur en scène surdoué qui s'est dit comme ça : et si je faisait un psycho- western ,rien que pour enquiquiner Hitchcock...et bien, il a parfaitement réussi et je ne suis pas loin de penser que peut être,effectivement,le cinéma c'était mieux avant.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2016
    Certes la restauration de La vallée de la peur est d'une grande qualité, tout comme sa photographie et sa mise en lumière, pour autant Raoul Walsh ne propose rien de nouveau. C'est un western dont l'histoire nous a été maintes fois racontée : une revanche mûrie depuis l'enfance et devenue objectif quasi unique du héros central incarné par Robert Mitchum, dans un de ses premiers grands rôles. Un récit agrémenté de la traditionnelle idylle amoureuse qui ici cependant a des reflets psychanalytiques qui viennent densifier le propos. Ainsi, les obsessions passées rejoignent les obsessions présentes des personnages, entre revanche et amour.
    Cineseba
    Cineseba

    43 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2021
    « On est habitué de voir des cow-boys se rivaliser, des bandits, des indiens et des shérifs dans des westerns, ce qui n’est pas le cas pour le film « La vallée de la peur » ... Ce fabuleux film est, pour moi un western vraiment ex-cep-ti-on-nel ! Wouah ! Vraiment original, là où s’en mêle la psychanalyse ! C’est une triste histoire d’un jeune cow-boy Jed Rand, traumatisé par les souvenirs des bottes où étaient accrochés des éperons, allant et venant sur un paquet de bois quand il était un petit garçon caché pour éviter le massacre qui a décimé sa famille ... Il est recueilli par sa mère d’adoption de deux enfants, qui est en réalité, une sœur d’un tueur. Ce traumatisme sera refoulé mais resurgit à chaque fois dans ses cauchemars ... Il se reconstruit mais il est obsédé par son passé obscure. Il voudra fouiller pour comprendre comment il en est arrivé à souffrir à cause de ses souvenirs inexplicables. L’intrigue est exaltante, passionnante ! Des secrets familiaux, des non-dits peuvent peser dans la vie de tout le monde. Ouh, le film est plein de mystères et de suspenses que j’ai parfois l’impression de vivre dans une atmosphère hitchcockienne avec des protagonistes tellement imprévisibles, là où règne la haine palpable et la vengeance ! Totalement intriguant ! Le cow-boy Jeb Rand est joué par l’acteur magistral Robert Mitchum, l’inoubliable pasteur dans « la nuit du chasseur » de Charles Laughton ! Il est époustouflant, il ne surjoue pas pour se montrer comme un héros fort ... C’est juste un simple cow-boy qui ne comprend pas pourquoi des malheurs s’acharnent contre lui ! Des personnages sont bien exploités dans le film pour comprendre chaque de leur vision. Ils nous frappent par leurs rapports qui s’affrontent ... il faut absolument voir ce film !

    Le film « la vallée de la peur » est aussi une magnifique photographie en noir et blanc. J’adore voir la caméra prendre le temps de filmer sans bouger devant les personnages qui prennent le temps d’observer, de réagir et de s’exprimer ... Et, le noir et le blanc renforce la beauté du film et l’intensité des jeux d’acteur ! A absolument voir ! J’ai adoré ce film »
    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2021
    On ne s'en aperçoit évidemment pas de suite mais le film monté en flash-back contient dès le début une belle erreur de narration, puisque la scène d'intro retire tout suspense à la scène de la chambre nuptiale. Le film est long à démarrer et ne s'active qu'après que Mitchum soit revenu de la guerre, Toute la fin est absurde, le retournement de veste de Teresa, l'explication psychanalytique, et le final abracadabrantesque. Le pari affirmé des auteurs de vouloir faire un western psychanalytique ne m'a pas paru réussi, reste quelques scènes mémorables comme la scène du bal et ce qui s'en suivit, une magnifique photographie, l'interprétation habité de Robert Mitchum ou la présence de Teresa Wright dont la beauté crève l'écran.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2023
    Dès le début la narration en flash back fait craindre le pire avec la voix off. La suite n'arrange rien : lenteur de la mise en scène, mauvais jeu des acteurs. On a même droit à Mitchum qui pousse la chansonnette...Raoul Walsh ou pas, un western très mineur et oubliable.
    NicoMyers
    NicoMyers

    56 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 septembre 2009
    Magnifique western aux aspects de psychanalyse et de film noir, qui lui donnent cet aspect si unique. Robert Mitchum y interprète un homme obsédé par son passé obscure, et sur la fameuse nuit où il a été recceuilli par sa mère d'adoption. Tout est là pour un chef d’œuvre, des paysages de l’ouest américain devenus lugubres par le clair obscure, aux acteurs excellents en commençant par Mitchum mais aussi la magnifique Teresa Wright, en passant par la musique sombre et funèbre de Max Steiner. L’intrigue, pleine de mystère, écrite par le talentueux Niven Busch, conjuguée à la mise en scène parfaite de Raoul Walsh, donne lieu à un film unique dans l’histoire du cinéma, western onirique et envoûtant, qui recèle un drame poignant. Vraiment de toute beauté, La Vallée de la peur est une œuvre énigmatique dont on ne revient pas.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Un western qui se démarque de tous les classiques tournés pendant « l’âge d’or » du genre. Point de grandes chevauchées, point d’héroïsme, pas de référence à la moindre conquête. Par l’ambiance et le style, il tend vers le film noir et par l’histoire, les personnages et le poids du destin, vers la tragédie. Mais son originalité principale réside dans les liens qu’il établit avec la psychanalyse, qui fait à l’époque son apparition dans le cinéma Américain. Cette dimension est constamment présente : le personnage de Jed est marqué par un traumatisme d’enfance, qu’il faudra mettre à jour. Ses comportements sont déterminés par ses tourments et ses interrogations sur son histoire et sur sa nature. Les dangers ne proviennent pas que d’un « ennemi » extérieur, comme traditionnellement dans le genre, ils sont aussi et surtout intérieurs. La plus grande partie du film est constitué d’une narration par Jed des évènements marquants de sa vie ; mais cette narration s’adresse à Thor, sa sœur « adoptive » (encore qu’un certain flou subsiste jusqu’à imaginer un inceste), qui a vécu la plupart des dits évènements ; cette narration est alors plutôt une revisitation de son existence, un exercice cathartique. La mise en scène de Walsh est efficace et parfaitement adaptée au propos, ce qui fait de « Pursued » (« Poursuivi », le titre original) une œuvre marquante.
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