Je préviens tout de suite afin qu’il n’y ait pas de confusion et pour éviter toute mésentente ou engueulade avec ceux qui liront ma critique : je n’aime pas du tout Superman ! Mais alors vraiment pas, j’avais déjà vu beaucoup d’extraits des quatre premiers films auparavant et l’univers était trop niais et enfantin pour que je puisse apprécier sans compter que les troisième et quatrième volet étaient des bouses. Et surtout je ne supporte pas le comics et son ambiance parce qu’on y trouve la plupart des clichés de comics et/ou de clichés américains comme : le patriotisme américain, la love interest en détresse 24 heures sur 24 qu’est souvent Lois Lane, la population de Metropolis qui étaient tous sauvé par Superman malgré les situations catastrophiques et même apocalyptique, ce qui était stupide et trop irréaliste à mon goût. J’ais longtemps regardé la série animé des années 1990 avant d’arrêter définitivement parce que ça me paraissait trop puéril pour mon âge, et comme je l’ais déjà dit dans des précédentes critiques, il y a très peu de héros de comics que j’apprécie vraiment, Batman et Vendetta étant bien sur en tête sur ma liste. Mais avec la série Smallville qui a duré pendant 10 saisons, cela m’a définitivement achevé de détester Superman avec toutes les énormes incohérences et imbécilités qu’on pouvait y trouver à tel point que je n’ais même pas eu le courage de voir cette série de merde jusqu’au bout, et si vous avez regardé les vidéos de Mickeal J sur le site de Voxmakers, vous voyez surement ce que je veux dire. Toute cette longue introduction est là pour dire que j’en ais ras la casquette que les films ou les dessins animés ou toute adaptation du comics que je n’aime déjà pas à la base fassent en permanence de Superman une icône américaine et un symbole patriotique pour toute une nation.
MAIS ! Parce qu’il y a un MAIS dans le cas actuel : ce film s’éloigne de très très loin de ce que les films et le dessin animé Superman avait l’habitude nous montrer. « Man Of Steel » réalisé par Zack Snyder et scénarisé par Christophe Nolan à qui l’on doit quand même la trilogie Batman et « Le Prestige », ainsi que David a séparé les fans de la franchise Superman en deux camps, l’un avait particulièrement détesté au point de considérer ce film comme une destruction de la franchise et une incroyable bouse surtout que plusieurs d’entre étaient les fanboys qui se plaignaient déjà que « Superman Returns » n’avait pas assez de scènes d’action et se concentrait trop sur l’évolution des personnages. Tandis que dans l’autre camp, plusieurs personnes avaient beaucoup aimé voire adoré ce reboot pour la nouvelle image que donnait ce film sur le héros au costume bleu et rouge. N’étant ni un fan de superman, ni un fanboy hystérique, je ne jugerais pas ce film avec le même œil, mais si je devais donner un avis global sur ce film : je trouve ce reboot très largement supérieur à celui de « The Amazing Spiderman », mais je le place un petit chouya en dessous de « Batman Begins ».
Si je dois reconnaître une première qualité à ce film, c’est l’utilisation des images de synthèse et de l’animation en 3D lors des combats et des scènes apocalyptique digne d’un 11 septembre 2001 et bien loin d’une Amérique patriotique, justicière et intouchable qu’on avait l’habitude de voir dans un film de Superman, et encore il n’y a pas que ça qui fait que j’ais apprécié ce film.
De plus, au niveau de la synthèse et du montage, l’environnement de la planète d’origine de Superman, Krypton est tout simplement époustouflant à voir, cela donne de la consistance à la terre d’origine de l’homme d’acier. Le teint orangé,
les animaux kryptonien
, l’environnement naturel de la planète de naissance de Clark Kent sont fichtrement bien travaillé et très réaliste, et les costumes des personnages, notamment celui de Zod, de ses hommes, de Lara et de Jor-El sont magnifiquement confectionnés. Pour parler un peu plus de Krypton et aussi un peu de la nouvelle histoire que nous offre ce remake, la situation dans laquelle on nous présente la société dans laquelle évolue la planète au début du film comme point de base de l’histoire est très justifié pour le personnage de Superman/Clark Kent qui viendra par la suite, parce qu’un élément du récit, à savoir
le concept de naissance artificiel et l’avenir déjà dessiné des futures enfants Kryptoniens
, existe afin de traiter du sujet de libre-arbitre et du choix de chacun à travers le personnage de Superman, sur le papier c’est une idée basique de la science-fiction intéressant à traiter mais… au risque de chipoter légèrement, y’a un petit truc qui va pas avec ça mais, j’y reviendrais plus tard.
Parlons un peu des acteurs ainsi que de leurs personnages, et pour commencer par le meilleur point de tous : chaque acteur du film va parfaitement avec son personnage, pas seulement parce qu’ils ont eu du maquillage pour avoir l’air plus jeune et rentrer dans la peau des protagonistes, mais les acteurs ont mis énormément d’investissement dans leurs rôles et certains nous donnent une prestation vraiment théâtrale, et puis les personnages sont bien écrit pour la plupart, ça n’a peut être pas la profondeur de Superman Returns qui se concentrait plus sur la psychologie des personnages que sur les scènes d’actions, mais c’est bien construit. Russel Crowe est un comédien que je considère comme un des meilleurs acteurs de ces dernières années malgré le fait que les films ou il a joué ont fait l’objet de nombreux critiques mitigée (comme « Noé » et « Les Misérables »). Il avait la gueule parfaite pour incarner Jor-El, le père biologique de Clark avec la sagesse de l’ancien et l’expérience ainsi que la connaissance sur le peuple Kryptonien et les raisons de son autodestruction, et Russel Crowe qui a déjà un énorme charisme en tant qu’acteur sait jouer sur les expressions faciales, il a su s’approprier le personnage et donner un très bon Jer-El qui souhaitait que son fils ait le droit au choix à de décider de son avenir… et je reviens sur ce point du libre-arbitre parce qu’il y a quelque chose qui va pas :
pour un père qui veux que son fils trace sa propre voie et son propre avenir, j’avais l’impression qu’il le poussait à devenir un super-héros et un dieu pour la terre, donc soit j’ais juste eu une mauvaise impression à ce moment là, soit c’est vrai et dans ce cas, ça devient problématique parce que Clark ne remet même pas en question la demande de son père, ça aurait pu apporter un plus au scénario si on faisait en sorte de donner plus de réflexion à Superman quant à son envie de choisir son avenir,
c’est vrai qu’il est venu en aide à beaucoup de personne auparavant même si c'est vrai qu’il a une personnalité qui s’est crée grâce en partie à ses origines, de son enfance et de ses expériences.
Superman est ici incarné par Henry Cavill, totalement inconnu pour moi à part pour sa participation à « Les Immortels » que je n’ais pas visionné. Pour être franc et direct, n’ayant jamais prêté attention à un autre Superman à cause de l’univers qui me déplaisait trop, cette nouvelle version du justicier sans culotte sur le pantalon était vraiment savoureux et attrayant à découvrir, on voit un personnage tourmenté par sa différence avec les autres enfants de son âge
à travers plusieurs flash-back et sous-intrigues bien placé durant le premier acte du film
et qui est à la recherche de ses origines biologiques, en quête de réponse
et acceptera ce qu’il est afin de devenir un symbole pour l’humanité, qui, contrairement aux autres versions, ne décide pas de lui accorder sa confiance rapidement en raison de son statut de non humain, par peur de ce qu’ils ne connaissent et à cause des évènements qui se produisent dans le film
, et ça c’est une grande amélioration car ça rend notre intérêt pour Superman plus fort, mais dans le même temps la réaction de la population humaine est compréhensible et acceptable. Ajoutez à cela certaines excellents répliques à l’acteur comme :
« J’ais grandi dans le Kansas mon général, plus ricain qu’moi tu meurs » ou « Emil Hamilton ! Je sais, je vois le badge dans votre poche de poitrine, avec un paquet entamé de pastille de menthe forte pour rafraîchir l’haleine »
, et enfin prenez le comédien de doublage français connu pour prêter sa voix française à plusieurs super-héros comme Thor ou Batman dans les jeux Arkham et le résultat est splendide. Adrien Antoine a fait un super boulot encore une fois pour doubler Superman après celui de Bryan Singer. Et j’étais heureux de voir que pour une fois, il ne serait ni question de Lex Luthor comme ennemi, ni de Kryptonite comme faiblesse absolue du héros en costume bleu et rouge moulant et moule-bite (oh çà va, n’essayez pas de me dire que vous n’y avez pas pensé vous aussi).
Mais si Henry Cavill a fait un excellent Superman ce n’est pas le personnage qui m’a le plus séduit parmi tous pour autant, car si il y a bien un personnage pour lequel il y a eu beaucoup d’amélioration et un des meilleures écritures selon moi, c’est celui de Lois Lane qui, ici, n’est pas le cliché type de la petite amie du héros en détresse qui n’est même pas fichue de faire vraiment son travail de journaliste et qui se fait enlever tout le temps. Dans cette version sombre et réaliste de Superman, elle est assidue, persévérante, en plus d’être belle et d’avoir du caractère,
elle découvre efficacement qui est Superman avant la première heure du film
mais surtout elle n’est pas en permanence mise en péril pour devenir un boulet,
même pour sa petite excursion dans les vestiges d’un vaisseau Kryptonien on lui pardonne le fait qu’elle soit dans une situation critique parce que ce sont des vrais situations désastreuses dans lesquels elle se retrouve malgré elle et ces situations se comptent à peine sur les doigts d’une main
. De plus, sa liaison avec Clark est un élément clé de l’intrigue et un symbole pour l’évolution de Superman car, c’est la première humaine à lui accorder sa confiance malgré son statut d’extra-terrestre, et surtout Amy Adams que je regrette de ne pas avoir vu dans plus de film pour l’instant, a non seulement eu un bon maquillage pour se rapprocher physiquement du personnage, mais en plus elle est dynamique et intégrée à fond dans le personnage, bravo à elle. En revanche, juste pour citer un point négatif et je suis désolé si je râle là-dessus mais :
la romance entre elle et Clark n’est pas suffisamment crédible malgré le temps qu’ils ont souvent passé ensemble durant le film et les discussions qu’ils ont échangé, si c’était pour respecter la bande-dessinée et satisfaire les fans du couple,
on s’en serait bien passé pour ce film, au mieux on aurait pu attendre la suite.
Maintenant, j’aimerais m’attarder sur le grand antagoniste du film : Zod, le général de la planète Krypton qui n’est pas un méchant à proprement parler, et interprété par Micheal Shannon que je voyais en scène pour la première fois. Et j’en profite pour dire qu’il vaut mieux entendre sa voix française que sa voix en anglais parce qu’on a l’impression qu’il imite un bulldog quand il parle et, ce n’est pas facile de comprendre ce qu’il dit. Et encore une fois, un acteur avec de la carrure qui donne énormément de relief au personnage de Zod malgré quelque passages sur-joué
notamment le « Je vais le retrouver »
mais bon, pour la plupart de ces scènes c’était obligé et au final ça rend le personnage plus fort psychologiquement car, on devrait plus le plaindre que le détester puisqu’
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. D’ailleurs, histoire d’expliquer aussi pourquoi ce remake m’a plu, c’est parce qu’
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Pour ce qui est des parents de Clark Kent : Kevin Costner et Diane Lane étaient bon également, bon après bien sur
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même si il y en a forcément qui ont râlé sur cette scène. Kevin Costner, je l’avais adoré dans « Les incorruptibles » et dans « Un Monde Parfait » il était très bon également même si ce film ne m’avait pas conquis, là il est excellent et s’incruste très bien dans la peau du père de Clark, et puis l’histoire du père qui se sacrifie n’est pas un stéréotype qui m’énerve toujours, ça dépend souvent du contexte et là, c’était passable. Diane Lane, que je connais seulement pour l’avoir vu joué dans « Infidèle » de Connie Sumner, était correct, ce n’est pas une Martha Kent mémorable mais elle a des moments sympa avec Clark.
Et pour terminer brièvement sur les personnages plus secondaires sans être inutile pour autant à l’histoire : Laurence Fishburne était bon pour interpréter un Perry White loin d’un patron dictateur et pas idiot pour un sous, Micheal Kelly qui avait aussi un rôle secondaire dans « Insaisissables » et « L’échange » ainsi que Rebecca Bullet étaient correct également, Antje Traue était bonne en tant que Faora mais elle était plus à son avantage pour les scènes d’actions pure que pour de simples dialogues, bref je n’ais pas réellement de critique négative à faire sur le casting.
Parlons musique maintenant, c’était Hans Zimmer qui était à l’orchestration pour ce film, ayant déjà travaillé avec Nolan pour la trilogie The Dark Knight, il avait la tâche ici de créer un nouveau thème pour l’homme d’acier, ce qui était loin d’être évident quand on sait à quel point celui qui a été composé par John Williams est culte et tellement bon, d’ailleurs j’avoue l’adorer énormément même si le héros en lui-même ne me séduit pas du tout. Ici, le compositeur privilégie les cuivres et les percussions pour les scènes de combats, les évènements importants ou d’apocalypse à travers un New-York en pleine destruction, et le piano ainsi que les voix de chœurs pour les moments qui se veulent émotionnelles et touchantes, très souvent ça marche et le nouveau thème composé est aussi épique sur surprenante et je le classe à égalité avec le thème créer par John Williams, le seul reproche que je peux faire à la composition c’est d’être parfois un peu trop répétitive et de ne pas avoir plus de variations, mais bon, autrement c’est une bande-son digne du Hans Zimmer des grands jours.
Du côté de la mise en scène, Zack Snyder a opté pour la notion d’échelle lors des scènes de combats, de la caméra épaule pour suivre Clark durant son voyage, des zooms vifs et rapide et des effets de lueur à certaines scène pour donner un aspect plus héroïque et mettre en valeur ses effets spéciaux, qui sont super bien foutu il faut le reconnaître, ainsi que l’évolution de Clark Kent et ça marche. Mais surtout : les combats… je résumerais ça en un seul mot : WOUAH ! Non sérieusement, les affrontements sont titanesque et en mettent plein la vue, et puis contrairement à ce que certains ont dit, ce film ne privilégie pas tant que ça les scènes d’actions au développement des personnages, c’est certes plus mis en avant et
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. Pour revenir aux scènes d’actions, c’est détaillés et rythmés, ça monte en puissance au fur et à mesure des combats,
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Néanmoins, comme tout film qui se respecte, rien n’est parfait, il y a certaines incohérences parfois même trop grossières que l’on peut répertorier :
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Je crois bien que ce sont les seules maladresses scénaristiques que j’ais mais à part ça, Nolan et Goyer ont fait du très bon boulot niveau histoire.
Au final : « Man of Steel » de Zack Snyder et Christopher Nolan ne m’a pas forcément donné envie d’aimer le héros en costume bleu et rouge ou de voir les autres films, mais pour un divertissement il est largement mieux construit et incroyablement novateur avec une ambiance sombre et réaliste très loin des films de Donner et bien éloigné du patriotisme américain qui est souvent exprimé dans ce films, un jeu d’acteur de très haute volée et une bonne écriture dans les personnages (surtout Lois Lane), des scènes d’actions à la Dragon Ball dantesque mais un fin assez incohérente avec le reste à cause d'un élément en grosse contradiction avec le reste, néanmoins je ne dirais pas non pour le revoir un jour.