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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 avril 2008
C'est un chef-d'œuvre qui m'a bouleversé! Seul, un Russe pouvait produire une telle œuvre sur la Foi: non comme une question mais comme une certitude... Ce n'est pas un film qui attirera des foules; tant pis ou tant mieux. Mais, ceux qui sont "interpellés" par le sujet doivent le voir! Le héros est interprété par Piotr Mamonov, ex-star du groupe rock Zvuki Mu qui a tout abandonné pour devenir profondément croyant. Il est dans ce rôle très drôle et très émouvant. Il fallait pour ce rôle un acteur exceptionnel; Pavel Lounguine, le réalisateur l'a trouvé. Ce film est une météorite restée incandescente dans le ciel obscur des pauvres certitudes matérialistes et du scepticisme maladif des sociétés de consommation.
Très beau film, autant pour l'histoire sèche, simple et forte (même si finalement ça n'a rien de très profond) qu'il relate, que pour la photographie, sèche elle aussi dans son espèce de noir et blanc et parfois jaune et parfois bleu et parfois rouge. Le rythme est lent mais il y a sufisamment de plans pour que ça ne vire pas au "film coréen".
Majesté du paysage, beauté, sobriété, mais poussée à l'extrême. Une âme torturée et recluse (car pendant la guerre, on l'a forcé à tirer sur un compagnon) a conscience de sa petitesse, mais comment la vie dans de telles conditions pourrait l'inciter à plus de grandeur ? Ce moine a pour préoccupation principale de sauver SON âme et d'expier SES péchés, je me sentais un peu à l'étroit. A part 2 personnes qu'il a pu guérir, il passe sa vie dans une souffrance stérile et fait souffrir aussi ceux autour de lui. Certes il brave le protocole, mais ce n'est pas une fin en soi ! Certes, il est habité par la parole et la foi chrétienne, mais le message principal n'est-il pas "aime ton prochain comme toi-même" !? La parole, si elle reste dans la tête et n'est pas réchauffée par le coeur et stimulée par autrui, est comme une graine enfermée dans un pot de verre ! Je résumerais en disant: manque de courage, d'audace, de grandeur ! Mais cet homme a une quête, et c'est déjà beaucoup.
Film Russe mais oh combien il est puissant. Ce film est à contre-courant de notre société et de ce que produit Hollywood. Pavel Lounguine crée une vraie atmosphère de recueillement où l'on suit la vie de ces moines tantôt avec surprise, étonnement et parfois incompréhension face au comportement du troublions. Film dégageant une force spirituelle comme rarement j'ai pu apprécier sur une bobine. La langue Russe - Vo - ajoutant au cadre.
S'il fallait ne retenir qu'une chose de ce film, ce serait son montage. De par ma propre expérience de monteur, je peux certifier qu'on confine là à la magie ! Le rythme est géré à la seconde près, et jamais le film n'endort ni ne fait mal au crâne.
Pourtant, on aurait pu s'attendre à ce que l'ensemble soit soporifique ou neuneu, vu son sujet. Mais non, le film multiplie les saynètes passionnantes et toujours inattendues (sauf le dénouement, qui est prévu grâce à la symbolique du film, je vais y revenir), avec humour, émotion, passion... sans tomber dans les travers du cinéma américain : pas de ralentis, pas de musique grandiloquente lorsqu'Anatoli accomplit des miracles.
Ce film respire la simplicité, et joue intelligemment des superbes décors naturels et de la lumière qui va avec, de la pureté de l'environnement, de la justesse et de la morphologie très "graphique" de ses acteurs. Le résultat est aussi enchanteur pour l'oeil que pour l'oreille et le cerveau.
Le symbolisme, enfin, est très présent, mais sans gros sabots, ce qui nous permet de prendre conscience de l'aspect messianique du héros en même temps que lui, et sans les bondieuseries pesantes et gerbogènes d'un "I am legend".
Deux étoiles avant tout pour la magie de la réalisation: images magnifiques, éclairage superbement travaillé, cadrage et montage parfaits, ambiance sonore appropriée le plus souvent. Avec un socle d'une telle qualité, ce film pourrait être un chef d'oeuvre. Ce qu'il est probablement aux yeux de certains. Pour ma part, j'y ai trouvé quelques longueurs et répétitions, qui m'ont empêché de décoller, ou d'être complètement envoûté ,-) Sans parler du fait que je ne crois pas trop à la contrition répétée, au mea culpa obsessionnel. Il me semble qu'on avance plus dans la vie en regardant la beauté que la noirceur. Une austérité rappelant Dersou Ouzala ou Dies Irae. A voir, pour la réalisation.
C'est un film qui est loin du bling bling hollywoodiens qui surprend son spectateur ! On découvre la spiritualité et la sagesse qui sont difficilement trouvables dans ce monde fou. Je reproche la fin qui assez prévisible et il y a trop de personnages visiteurs.
Une esthétique irréprochable quand a la façon de filmer. Et message qui après de longs moments de réflexion fait apparaitre un enchainement d'allusions bibliques qui une fois pensée sont en adéquation avec le message que donne le film. Un film aussi très... Russe. C'est à dire une atmosphère oscillant entre le dramatique et le fantasque. Et enfin une conclusion superbe.
C'est divin! Ce pere nous montre la spiritualité pas les livres ni la religion il prie et invoque son pardon il est en communion avec Dieu qui l'habite apres le choc qu'il a du faire pendant la guerre.alors que les autres moines ont les livres la culture les bottes et l'edredon, Anatoli est le plus miserable d'entre nous qui connait Dieu.Super film un bemol cependant les acteurs autres qu Anatoli ne m'ont pas convaincu mais que d'enseignements pour celui qui croit vraiment.dommage que la societe francaise ne soit pas plus ouverte à ces films où la question de la spiritualité est posée:c'est quand meme mieux que les revolvers et les postiers du nord!
Vous trouverez des ayatollahs de la laïcité qui, dès qu'ils voient le moindre sujet religieux abordé, se croient obligés de descendre en flamme un film fut-il excellemment réalisé. Vous les entendrez vous dire, sans rire, que Lelouch et Godard sont de la même nationalité. Autant que je sache, Godard est suisse. Et puis vous avez les vrais connaisseurs, ceux qui savent faire abstraction des sujets qui fâchent, pour s'intéresser au style. Quel catho objectif niera le talent d'Eisenstein, de Renoir, de Chris Marker? L'île se révèle un grand film non pas tant par son scénario dont on finit par deviner la chute mais par la justesse des dialogues, la finesse des prises de vue, la bande son bien adaptée et surtout, surtout par un montage parfait. Alors au diable les commentaires partiaux et les jugements à l'emporte pièce.
Un film grandiose. Le thème de fond sur le remord est traité avec un éclat profond, intense et à ma connaissance rarement atteint. Mais aussi,les décors de cette ile perdue s'imbriquent comme par magie dans une mise en scène captivante et puissante, relèguant en arrière plan les affres de la foi. Régis RUBIEN Vu à ANNECY mardi 11 novembre 2008