Avis : Shi gan - Page 4

Ce n'est mon préféré de Kim Ki Duk, mais j'ai été assez déroutée en ressortant de la salle. Cefilm ne peut pas vous laisser indifférent. La manière de filmer est toujours aussi belle...Des images sur la plage qui resteront gravées..Une ambiance toujours aussi particulière.

superbe ! un film qui met en scène ces moments où m'on aimerai tant repartir à zéro, tout effacer, tout oublier pour imaginer ce que serait le mot "autrement".
Time nous plonge dans la névrose paranoiaque d'une jeune femme, confrontée aux craintes de notre temps : l'amour le temps qui passe, et le caractère éphémère de toutes choses.
On en ressort éprouvé, saisis, les larmes aux yeux, tant les sensations que dégagent le film sont tenaces.
Superbe en tous points : jeu, scénario, dénouement spectaculaire ...mention spéciale pour la musique piano / violoncelle : une pure beauté
à voir !

Interpellée par la beauté de l'affiche, puis par le synopsis, je fonce voir cet ovni cinématographique, typique du cinéma asiatique.

L'esthétisme est le mot d'ordre du scénario ainsi que de la réalisation.

Déroutant, troublant, et dérangeant quelquefois, Time est un film qui fait réfléchir sur nos sociétés, sur la perte d'identité et sur la quête du Moi.

J'attendais ce nouveau film de Kim Ki-duk depuis un moment, et heureusement je n'ai pas été déçu (contrairement à "L'Arc"). L'histoire bien qu'un peu surréaliste (comme toujours avec Kim Ki-duk) est présentée au début du film de manière plus classique qu'à l'accoutumée, les personnages n'étant à ce moment qu'un couple comme les autres. Kim Ki-duk nous entraîne ensuite progressivement (et avec des transitions brutales, inattendues, caractéristiques des films de Kim Ki-duk) dans une suite d'évènements et de situations où la fatalité semble reine.
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L'image est belle, le rapport de l'histoire et des personnages vis-à-vis des sculptures modernes/contemporaines est très réussi. La caméra est volontairement fixe, sauf quand on voit au travers des yeux d'un des deux personnages principaux, où là elle devient flottante. J'ai peut-être tort mais le scénario m'a laissé l'impression d'une tragédie grecque, où chacun semble devoir payer des choix qu'il n'aurait pas dû faire, bien qu'il les pense avoir fait par amour.
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A noter que le personnage masculin semble être monteur de cinéma, et que sur son ordinateur on voit des scènes de "Locataires" de Kim Ki-duk, dont la scène finale... A chacun d'interpréter ce clin d'oeil comme bon lui semble.
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Merci encore une fois à M. Kim ! ("prénom" Ki-duk, en coréen, comme en chinois et en japonais, c'est à l'envers, ils n'ont pas de prénoms mais des postnoms)

On peut penser le cinéma et on peut voir le cinéma. Moi j'aime le voir et ressentir. Pas d'approche nietzschéenne pour moi donc. Kim ki-duk c'est Kim ki-duk : c'est esthétique, c'est violent mais raffiné et il n'y en a pas de meilleur plus qu'un autre, juste des plus affinés ou des plus affirmés voire plus libérés ou empreints de lui. Moi j'aime mais au bout d'un moment son style tourne en rond... avec ici un train de retard car il traite un sujet que son compatriote Im sang-Soo a traité avec le vieux jardin. La question est : Ok l'amour, et après ? et comment ça dure ? Et comment qu'on fait pour que cela reste beau ? etc. Récurrente, humaine et pertinente question. Ici c'est sa vision à lui de la question absolue sans réponse absolue avec son style à lui, rien d'original. Kim ki-duk est bon voilà ça c'est sûr, il fait des beaux films mais au bout d'un moment faut offrir quelque chose d'autre non ? Si Picasso n'avait eu qu'une période rose, ça aurait moins "Môôôsieur Picasso". La seule question que je me suis posé est : est-ce que Park Chan-wook va aussi sortir cette année son film sur la même question ? suspens torride. En résumé, vous ne connaissez pas trop Kim Ki-duk, allez y sans trop d'hésitation, si vous connaissez bien Kim ki-duk allez y mais plus si vous avez déjà fait le tour de ce qu'il y avait à voir ces derniers temps.

Le sujet est intéressant : que faire contre la lassitude et l'ennui qui guette les couples ? Malheureusement le film manque de souffle, de poésie, de profondeur ; la patte de Kim Ki Duk ne se reconnait que par instant. Le reste du temps le scénario semble tenir à un bout de ficelle : quelque part quelqu'un pète les plombs, comment donc va réagir l'entourage ? Je n'ai pas vraiment envie de le savoir...