Démineurs a reçu lors de la 82e cérémonie des Oscars pas moins de 6 statuettes (meilleur film, meilleure réalisatrice, meilleur son, meilleur montage sonore, meilleur montage, meilleur scénario original) contre 3 pour l'autre sérieux challenger, Avatar de James Cameron. Ces récompenses marquent deux faits historiques : d'une part, Kathryn Bigelow est devenue la première femme a recevoir l'Oscar de la meilleure réalisatrice, et d'autres part, parmi la longue liste des films lauréats de l'Oscar du meilleur film, Démineurs est le plus gros flop au box-office de l'histoire de la cérémonie avec seulement 16 millions de dollars de recettes (soit 150 fois moins qu'Avatar). Avec ses 6 Oscars, Démineurs est aussi le film le plus acclamé et couronné de l'année 2010 avec ses 75 PRIX INTERNATIONAUX...
S'il se trouve ici au coeur du second conflit irakien, Brian Geraghty (Eldridge) a également connu la première guerre en Irak, grâce à Sam Mendes, qui lui avait confié le rôle de Fergus dans Jarhead - La fin de l'innocence.
Démineurs a été présenté en Sélection officielle, en compétition à la Mostra de Venise en 2008.
La réalisatrice précise son intention : "La peur a mauvaise réputation, mais je pense que ce n'est pas justifié. La peur permet de clarifier les choses car elle vous oblige à vous focaliser sur ce qui est important, en laissant de côté ce qui est accessoire. Lorsque Mark Boal, le scénariste, est rentré d'un reportage en Irak, il m'a parlé de ces soldats qui désamorcent des bombes en pleine zone de combat – ce qui, de toute évidence, est une mission réservée aux hommes les plus qualifiés qui s'en acquittent au péril de leur vie. Quand il m'a raconté qu'ils étaient totalement exposés et qu'ils n'utilisaient rien d'autre que des pinces pour désamorcer une bombe suffisamment puissante pour faire des victimes à 300 mètres à la ronde, j'ai été sonnée... Lorsque j'ai découvert que ces hommes se portent volontaires pour ce type de mission extrêmement dangereuse, et qu'ils y prennent tellement goût qu'ils ne pourraient pas concevoir de faire autre chose, j'ai compris que je tenais là le sujet de mon nouveau film."
La réalisatrice a coécrit le scénario en compagnie de Mark Boal, l'homme qui était déjà à l'origine de Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis, également consacré au conflit irakien. C'est en effet un de ses articles, Death and dishonor, publié dans Playboy, qui a inspiré au réalisateur l'idée du film.
Kathryn Bigelow est-elle d'accord avec l'idée que la guerre peut apparaitre dans son film comme un jeu vidéo grandeur nature ? AlloCiné lui a posé la question lors d'une interview réalisée à Venise : "Les soldats sur le terrain ne partageraient certainement pas cette opinion, mais avec ce film, j'ai vraiment souhaité que le spectateur vive une expérience, qu'il se retrouve sur le terrain, à la place des soldats. Je voualis qu'il se sente connecté, de façon viscérale, à ces évenements.
Plusieurs scènes ont été tournées caméra à l'épaule au format super-16 afin d'obtenir un style pris sur le vif.
On ne s'étonnera pas d'apprendre que ce film très réaliste bénéficie, pour la photographie, du travail de Barry Ackroyd, chef-opérateur qui a souvent collaboré avec Ken Loach (Carla's song, Le Vent se lève) et Paul Greengrass (Vol 93, Green Zone).
Pour des raisons de sécurité, le film n'a pu être tourné en Irak. L'équipe a donc opté pour Amman, en Jordanie. Certaines scènes ont été tournées à quelques kilomètrès de la frontière irakienne. Des réfugiés irakiens en Jordanie jouent d'ailleurs des petits rôles ou font de la figuration.
James Cameron, ex-mari de Kathryn Bigelow, a déclaré à propos du film, lors d'une interview au journaliste David Poland : "Ca pourrait devenir le Platoon de la Guerre en Irak".
Charlize Theron, Colin Farrell et Willem Dafoe avaient tous trois été pressentis pour jouer dans le film.