Pourtant je l’aime bien, Luc. Mais bon, il faut reconnaître qu’il n’y arrive pas, malgré toute la bonne volonté du monde. Comme quoi, faire un son et lumière hollywoodien bien cher, ce n’est pas si facile que ça en à l’air. Il s’amuse comme un fou, Luc. Mais qui lui a dit qu’il avait assez de talent pour faire dans le burlesque, alors qu’on lui a passé la tune pour faire un blockbuster ? Costumes grotesques, histoire farfelue, décor en carton pâte, caméra figée, c’est le grand n’importe quoi, quand même. La seule chose qui nous raccroche à la réalité, c’est Bruce Willis qui vient pour sauver le monde, tout droit sorti de Die Hard, sauf que là, son Marcel est passé de blanc taché de sang à orange immaculé,(oh, la faute de goût !). Milla Jovovich a une plastique irréprochable, mais en être parfait qui va sauver le monde, elle n’est pas crédible, et surtout elle est mal dirigée. Oh ! Depuis le temps il n’a toujours pas compris que le jeu d’acteur, il ne sait pas le gérer ça, notre Besson national ? Pourquoi il ne laisse pas la mise en scène à quelqu’un d’autre ? Même s’il met toujours son nom au générique, puisqu’il aime ça, et que l’autre est payé au black, je m’en fous, au moins on verrait du vrai cinéma ! Là c’est un barnum, c’est mélangé, acteurs, non acteurs, célébrités, (tiens ! qu’est-ce qu’il fait là Tricky ?), les potes, les stagiaires, un défilé de gueules qui ne sert à rien, c’est pas hiérarchisé, et qu’on s’en fout du synopsis, je ne dis même pas du scénario, et que je me regarde filmer. Il me le fait décalé mais sans la distance nécessaire, comme si il s’en foutait, à la Godard qui ferait dans le grand spectacle, sans le cachet Nouvelle vague pour lui servir d’excuse.