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traversay1
3 579 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2016
Il est toujours émouvant de découvrir, enfin, le premier film d'un cinéaste aimé. Atypique, cette oeuvre dans la carrière de Zurlini, hésitant constamment entre la comédie, le drame et la chronique de moeurs. Pas entièrement convaincant pour ces raisons, mais on apprécie la description vivante de ce quartier de Florence, son caractère provincial et ses portraits de femmes, toutes victimes d'un séducteur en série. Zurlini n'avait que 28 ans au moment du tournage. Eté violent, 4 années plus tard, lui permettra de signer un premier chef d'oeuvre.
"Les jeunes filles de san frediano" est le premier film de Valerio Zurlini un des plus importants realisateur de l'âge d'or du cinéma italien . Il s'agit ici du portrait d'un séducteur invétéré et aussi d'un portrait de la jeune femme italienne ,vue comme naïve et il le faut le dire un peu idiote. Pour ces raisons, le film n'a sans doute pas la réputation qu'il mérite. Pourtant, c'est un film excellent, dirigé déjà d'une main de maître. Les acteurs sont formidables. Pour la petite histoire, on retiendra la présence de corinne Calvet, une actrice qui fût la française ayant le plus tourné aux usa ( avec leslie caron). L'acteur interprétant le séducteur Antonio Cifariello, un peu oublié aujourd'hui , avait à cette époque une solide réputation. Il décédera une quinzaine d'années après ce film, à moins de quarante ans dans un accident d'avion en Zambie, lors d'un tournage de documentaire pour la télévision. Un film excellent. A mon sens le meilleur film de Zurlini est "journal intime ".
Zurlini a vingt huit ans lorsqu’il réalise son premier film inspiré du roman de Vasco Pratolini. Le scénario découpe distinctement l’univers et la personnalité des cinq femmes victimes consentante, naïve et un peu stupide, d’un imbécile qui poursuit ses pulsions sexuelles au lieu de réfléchir. Cela semble annoncer les films à sketches du cinéma transalpin des années soixante dix, Bob le séducteur étant le fil rouge. Techniquement la réalisation très proche de la platitude d’un roman photo est sauvée par les scènes d’un quartier populaire de Florence où les matrones se disputent, le verbe haut, à propos des poules face à un chien. Mais, malgré la qualité de la photographie de Gianni Di Venanzo, le casting inégal et souvent médiocre, ainsi que la musique souvent inappropriée, plombent un récit sans grand intérêt, à la férocité édulcorée. A noter la présence de Corine Calvet (Bice), française dont la carrière hollywoodienne peut se comparer à celle de Leslie Caron en nombre, mais guère en qualité, (seul film intéressant : « The Far Country » d’Anthony Mann).