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    Journal intime
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Lion d'or à la Mostra de Venise 1962 (à égalité avec "L'Enfance d'Ivan" d'Andrei Tarkovski), "Journal Intime" fut le fruit de la collaboration entre Valerio Zurlini et Vasco Pratolini d'après le roman éponyme de ce dernier. Et, à l'instar de "L'Enfance d'Ivan" (même si le film ne rentre pas dans la même catégorie), force est de constater que ce "Journal intime" est une réussite. Réussite du point de vue scénaristique, dans la relation qu'entretiennent les deux frères jusqu'aux événements tragiques qui les entourent. Car "Journal intime" est doté d'une puissante force émotionnelle, due à l'histoire évidemment, mais aussi à l'interprétation formidable de Marcello Mastroianni ainsi que de Jacques Perrin, qui tout deux campent leurs rôles comme si il s'agissait de leur propre personne, et ce dans les moindres détails, ce qui apporte un grand sentiment d'authenticité à l'ensemble. A noter que l'action se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, mais que cette dernière est reléguée au dernier rang dans l'histoire, Zurlini privilégiant les relations fraternelles, ce qui évite de faire sombrer le film dans un méli-mélo dramatique. En épurant au maximum son histoire, Zurlini va à l'essentiel. On ressent une touche néo-réaliste dans ce long-métrage, tant la réalité y est dépeinte avec authenticité. Esthétiquement parlant, dans la mise en scène, Zurlini effectue aussi un coup de maître, en s'inspirant des tableaux de Morandi. Mais surtout, le cinéaste prend soin de ne pas sombrer dans le pur et simple mélodrame, avec gros plans sur des visages souffrants et musique larmoyante par derrière. Soit, la tristesse est montrée de manière crue, sans artifices, soit Zurlini préfère le champ de la suggestion de par des ellipses narratives ou des hors champs. "Journal intime" est un film poignant, réaliste, émouvant, servi par deux acteurs principaux au summum de leur art, et d'une réalisation formidable, extrêmement réaliste et sans concessions.
    Plume231
    Plume231

    3 863 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2013
    Un drame qui porte très bien son titre car Valerio Zurlini pousse l'intimiste jusqu'à ses derniers retranchements, esquissant à peine l'époque pendant laquelle évoluent les deux protagonistes et l'évoquant uniquement que quand elle touche directement ses derniers ; les personnages secondaires sont aussi peu mis en avant pour les mêmes raisons. Ce qui n'empêche pas un aspect technique intéressant avec des plans-séquences soignées et une très belle photo en couleurs, privilégiant le ton ocre, qui fait que le film ne fait pas son âge. Bien que n'évitant pas les longueurs et bien qu'emmené au niveau musical par une variation peu inspirée et qui se cache de l'"Adagio" d'Albinoni, le film réussit tout de même à ne pas ennuyer grâce à beaucoup de sensiblerie et à un duo Marcello Mastroianni-Jacques Perrin admirable.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    119 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    Allen sort de Entre deux frères de classe différente qui se retrouvent tout juste après avoir été longuement séparés par leur éducation puis par leur mode de vie, un gouffre d'incompréhension est à surmonter. Aux côtés d'un Mastroianni plus sombre qu'à l'accoutumée, la main que Zurlini fait tendre à ses acteurs est aussi celle de deux Italies luttant pour se rallier l'une à l'autre, mais qui n'en ont pas fini d'être déchirées au moins autant que ces familles coupées en deux. Un peu long pour ce qu'il a à dire, le film a mal vieilli mais on n'aura pas trop de mal à boucher les trous que le temps a ouverts dans une belle découverte des sentiments fraternels.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 613 abonnés 12 377 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 août 2013
    On a ètè un rien trop indulgent pour ce film tristounet de Valerio Zurlini qui reçut le Lion d'or à la Mostra de Venise en 1962! Pourtant "La Cronaca familiare" (« Journal intime » en français) jouit encore aujourd'hui d'une très bonne rèputation alors que c'est un film un poil surestimè dont le sujet est trop vite sacrifiè au larmoyant d'un banal mèlo! Pourtant avec son sens plastique et sa profonde sensibilitè, Zurlini ètait à l'èpoque l'un des espoirs de la nouvelle gènèration italienne ("La ragazza con la valigia", chef d'oeuvre absolu qu'il réalisa l'annèe prècèdente), dans ce qui devait être normalement son premier long-mètrage! C'est assurèment douloureux mais l'oeuvre est tellement austère (ambiance automnale, couleurs cafardeuses...) qu'on titille l'èmotion sans jamais en voir la flamme! La mort est toujours une accoutumance à la vie, l'achèvement d'une connaissance! Certaines âmes perdent leur puretè sans tomber dans le pèchè! Celles-là ne goûteront ni à la renonciation ni à l'offense! Aux pauvres d'esprits appartient le royaume des cieux, a dit le Christ! Si c'est vrai, alors l'âme de Dino rayonne là haut, dans l'èternitè! La scène la plus belle restera celle ou Marcello Mastroianni et Jacques Perrin rendent visite à Sylvie (bouleversante en nonna Rosa) à l’hospice de la via dei Malcontenti à Firenze! Tout un symbole le nom de cette rue! Les voir ensemble est nostalgique, mèlancolique, parce que c’est une scène qui reflète parfaitement l’angoisse de la solitude et de la mort! A noter qu’il y a deux sèquences dans le mètrage qui n’existent pas dans le livre de Vasco Pratolini (plus prècisèment dans l’opposition des deux frères) et que la musique de Goffredo Petrassi reprend l'air du « Adagio » d’Albinoni, diamant brut de la musique classique! Surèvaluè....
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 mars 2012
    Austère et froid je n'ai pas pu aller bien loin dans le visionnage malgré la qualité des acteurs, attention conseiller ce film à une personne dépressive pourrait être considérer comme une non assistance à personne en danger.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 avril 2008
    Assez intéressant pourtant, ce journal intime est ruiné par un rythme soporifique et des longueurs interminables.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2011
    Valerio Zurlini n’est pas le plus célèbre des réalisateurs italiens, « Cronaca familiare» démontre que c’est à coup sur un des plus grands. Le scénario (deux frères séparés par l’enfance et ne se retrouvant vraiment qu’à l’occasion de la mort du plus jeune) a tout de celui d’un mélodrame, mais le film s’en tient strictement à un intimisme et un réalisme (la traduction française du titre est d’une justesse quasi clinique) qui font tout son prix. C’est d’une totale vérité, aussi bien des sentiments que du tableau d’une Italie prise dans les tourmentes politiques et guerrières du début du 20e siècle, avec le point de vue des plus modestes s‘en sortant comme ils peuvent. Marcello Mastroianni et Jacques Perrin jouent admirablement le plus difficile, le film restitue avec la plus grande authenticité l’émotion soulevée par la disparition d’un très proche. On en est tout simplement pris à la gorge ou aux yeux…
    Pascal
    Pascal

    157 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2021
    "Journal intime " fut couronné du lion d'or en 1962. Après "été violent " et "la fille à la valise" Zurlini se trouvait dans le peloton de tête des nouveaux réalisateurs italiens ( avec Pasolini, Bolognini, Bertolucci Bellochio, Antonioni, Fellini pour n'en citer que quelques-uns, excusez du peu ). Adapté d'un livre de Pratolini, écrivain un peu oublié dans l'hexagone, " journal intime " est une des oeuvres phare de la filmographie de Zurlini qui malheureusement ne fût pas aussi prolifique qu'on aurait pu le souhaiter. Son sujet et la mélancolie qui s'en dégage font ( selon moi) qu'il est beaucoup moins facilement visible aujourd'hui en salle, que " la fille à la valise", d'autant qu'il ne propose pas de rôle féminin glamour. Il est beaucoup moins commercial et exigeant. Deux frères ( incarnés par Mastroiani et Jacques Perrin ) ont été séparés dès leur plus jeune âge et ont été élevés dans des milieux sociaux différents. Ils se retrouvent par hasard à l'âge adulte. Le film m'a beaucoup fait penser à "cris et chuchotements " de Bergman et à " la gueule ouverte" de Pialat. Il nous propose de longues scènes statiques, des décors dont la couleur magnifiquement travaillée accentue la mélancolie, les silences entre les dialogues font apparaître le vide social et la grisaille morale dans lesquels sont plongés les personnages. Magnifiquement interprété, ce film sur la misère, la douleur mais aussi sur la fraternité ( thème principal du film) est un chef d'oeuvre. Film que les aficionados du cinéma Bergmanien ne manqueront surtout pas. Les spectateurs amateurs exclusifs de blockbusters et de jeux vidéos passeront leur chemin : ce film n'est pas pour eux.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2013
    Surprenant film de Valerio Zurlini, étonnant mélodrame à trois personnages, la grand-mère et les deux petits fils qui se connaissent à peine. Voilà un cinéaste vraiment intéressant. La musique "moderne" de G. Petrassi date paradoxalement le film. Seul bémol, il faut accepter une différence d'âge de huit ans entre J. Perrin et Mastroianni (celui-ci censé avoir 25 ans, il en avait 10 ou 12 de plus...). Sylvie est excellente.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2013
    Sensible au rapport entre les hommes et leur environnement (perçu comme un reflet de leur état physique ou psychologique), Zurlini montre ici des murs décrépis, des appartements lugubres, un hospice où réside une grand-mère abandonnée, ou encore un hôpital aux allures de mouroir... Des décors tristes pour un film qui ne l'est pas moins. La morbidité envahit peu à peu l'écran, tandis que l'amertume imprègne profondément la voix off de narration. Une narration centrée sur la relation entre deux frères qui ne se comprennent pas, s'aiment pourtant, sans pouvoir exprimer leurs sentiments, unis par les liens du sang et par quelques souvenirs flous d'une mère défunte...
    On l'aura compris, mieux vaut ne pas être trop déprimé pour apprécier ce film. Mais si l'on se laisse gagner par sa mélancolie et si l'on ferme les oreilles sur quelques violons trop appuyés, il procure une vraie émotion. Il y a dans cette histoire quelque chose d'étouffé et de manqué qui serre le coeur. Les deux acteurs principaux, Mastroianni et Perrin, sont pour beaucoup dans la réussite de ce drame fraternel.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2013
    Film intimiste, chronique familiale. Deux frères séparés à cause de la mort de leur mère, se retrouvent en tant qu'adultes et essaient d'établir une fraternité. spoiler: Mais l'un deux, malade, mourra.


    Film sentimental et mélodramatique, très bien filmé par Zurlini. Très belles photographies couleurs ocres et sombres. Parti pris d'esthétisme et parfois de poésie, la réalisation est d'une haute qualité technique. Les acteurs, excellents, savent exprimer les sentiments de leur personnage. L'émotion est souvent présente dans de nombreuses séquences et donne au film un ton mélodramatique, mais sans excès (bien que la mort du frère soit un peu longue).
    ronny1
    ronny1

    35 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2024
    Chronaca Familiare » (Journal intime) débute avec la mort de Lorenzo (Jacques Perrin), le jeune frère. Enrico (Mastroianni) son ainé se souvient. Souvenirs intimes d’un homme qui a murmuré trop tard, trop retenu, trop maladroitement son amour à son frère mourrant (formidables scènes d’hôpital), car trop longtemps séparés par le souvenir de la mère disparue suite à la naissance de Lorenzo. Souvenir virtuel pour le cadet, mais réel et plein de rancune vis-à-vis de son frère pour Enrico. Sans la moindre lueur d’espoir Zurlini nous raconte une histoire infiniment triste. Si les interprètes sont parfaits (Mastroianni, Perrin et Sylvie) le film souffre d’une première partie aux scéquences si étirées (plans fixes où il ne se passe rien, travellings trop longs) que l’intérêt se trouve atténué par l’ennui. Très dommageable au regard d’un deuxième partie remarquable où la tension et la tristesse submergent le spectateur, tout en évitant tout trait grossier ou tentation lacrymale. Cette pudeur renforce encore le propos, si bien qu’il est permis de regretter une mise en place laborieuse d’une quarantaine de minutes, qui fait passer le réalisateur à côté dun chef d’œuvre.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    22 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2024
    Chronique quelque peu larmoyants, sans jamais donner des personnages une image en relation avec le monde dans lequel ils évoluent, Confiné dans les rapports entre les deux frères donc, un peu sans substance.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 avril 2008
    Tout simplement sublime
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 août 2013
    Excellent film, à l'atmosphère magnétique, à la construction scénaristique et aux dialogues impeccables, superbement filmé et admirablement interprété par Mastroianni, Perrin et Sylvie. Quel dommage qu'on ne passe plus très souvent à la télévision ou que ne ressortent en salle des films de Zurlini, Bolognini, Comencini et les autres... Le cinéma italien de cette époque était magique.
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