Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 182 abonnés
4 175 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 6 septembre 2019
Joseph Pevney fut l'un des nombreux metteurs en scène obscurs que les studios de la grande époque hollywoodienne aimaient s'attacher pour tenir efficacement les budgets des films de série B ou plus destinés à alimenter la forte demande d'une industrie cinématographique encore en pleine expansion. Ayant débuté comme acteur de vaudeville dans les années, il s'oriente vers la réalisation pour le compte de la Universal au début des années 1940. Plus tard la télévision viendra au secours d'une carrière quelque peu ensablée. En 1951, le studio pense que l'heure est venue de rafraîchir le souvenir des spectateurs qui presque vingt ans plus tôt, avaient fait un triomphe aux films d'épouvante inspirés de la littérature fantastique anglaise du XIXème siècle. Les Boris Karloff, Bela Lugosi, Lon Chaney Jr. et autres Basil Rathbone dont l'heure de gloire semble passée font leur réapparition sur les écrans. "Le château de la terreur" tiré d'une nouvelle méconnue de Robert Louis Stevenson est l'un des archétypes de cette démarche. Pas de monstre, loup-garou, vampire ou momie à l'horizon mais plutôt une affaire de vengeance qui conduit un seigneur jaloux de son frère au bord de la folie. Le seigneur en question est interprété par le grand Charles Laughton qui réussit ici la prouesse de cabotiner à qui mieux-mieux tout en restant crédible. Boris Karloff affublé d'un second rôle, son étoile ayant passablement terni, joue les utilités dans un rôle plutôt sympathique qui dévoile une face méconnue de son talent. Les décors quoique plutôt chiches distillent l'ambiance attendue. On est certes très loin des grands chefs d'œuvre de James Whale, Tod Browning ou Karl Freund mais "Le château de la terreur" se laisse voir sans déplaisir et ravivera la nostalgie des mordus de la grande époque de la Universal.