Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gimliamideselfes
3 070 abonnés
3 968 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 6 septembre 2014
Je suis partagé sur le cas Wise, soit j'aime ce qu'il fait soit je n'aime vraiment pas et du coup je n'arrive pas à me faire une idée précise de ce réalisateur. Et ce n'est pas le coup de l'escalier (c'est quoi ce titre de merde ? ça correspond à quoi ? ça veut dire quoi) qui va m'aider parce que je suis assez dubitatif.
Je vois ce que veut faire le film, faire passer les personnages et leurs tensions, leurs problèmes, leurs peurs au centre du film plutôt que le braquage en lui-même. Ouais mais ça ne m'intéresse pas. Il y a un moment où j'ai envie que le film démarre et qu'il se passe un truc, parce que préparer pendant plus d'une heure les personnages, c'est juste ultra long. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est chiant, mais c'est difficile de patienter jusque là pour un braquage aussi vite expédié. Donc forcément non seulement je reste sur ma faim, car tout se dénoue très vite, mais en plus il y a aucun moment où je suis pris dans le film… j'ai pas trouvé ça particulièrement tendu… au contraire, c'est même un peu mou sur la fin.
Ouais, ça ne me parle vraiment pas. Et je trouve la façon d'aborder le racisme un peu grossière, alors ok, la première phrase du film m'a fait rire (on a le raciste qui parle à une petite fille en lui disant "négresse"), mais c'est trop appuyé, trop grossier. On pouvait faire mieux que de faire répéter sans arrêt au personnage : "j'aime pas les noirs" ou "je ne leur fait pas confiance" etc.
Bref ça ne m'a pas marqué du tout et je l'oublierai bien vite.
Un film tendu et original qui met l'accent sur les protagonistes et s'appuie sur une mise en scène magique. Robert Wise réalise ici un film noir diablement réussi. Et pourtant, l'angle est original : on parle d'un coup, on le prépare, on y pense, on le refuse, on l'accepte,puis on change d'avis... bref, le tout est centré sur les états d'âme des personnages plus que sur le casse. Cela donne une dimension dramatique au film assez puissante et nous permet une immersion assez incroyable. Le scénario est donc génial et finit en apothéose. Le tout est servi par une mise en scène géniale : les plans en plongée ou contre-plongée s'enchaînent et la bande son est, comme d'habitude chez le réalisateur, un vrai bijou. Le vent dans une cage d'ascenseur, les bruits d'un zoo ou d'un train qui passe... tout cela éveille les sens et finit de totalement accaparer le spectateur. Génial !!
Réalisé par Robert Wise entre les bons "The set-up" et "La maison du diable", aimant le style de Wise je me jette dessus les yeux fermé (aussi à cause des critiques). Grave erreur, heureusement la perte de temps dure 1h30 (déjà beaucoup !). La gallerie de personnages semble pourtant intéressante d'entrée avec l'ancien flic, le raciste et le noir mais ce film manque clairement d'un patron, autant devant que derrière la caméra. Les Inrock' semble dire que Le coup de l'escalier est avec l'Ultime razzia, le chant du cygne du film noir. Sur le fond oui mais pas sur la forme. Tenter un rapprochement serait se foutre grandement de la gueule de Stanley Kubrick. L'humour, les rebondissements, la maturité à l'écran, le charisme et surtout une fin géniale sont autant d'ingrédients que vous ne retrouverez malheureusement pas dans Le coup de l'escalier ! A fuir même pour les fans du genre.
"Quand la ville dort" de John Huston avait lancé la mode des films de cambriolage qui se concentrent plus sur la psychologie des personnages qu'au casse lui-même. "Le coup de l'escalier" est de ceux-là, réunissant un ancien policier, un ancien détenu et un musicien criblé de dettes qui montent un coup. Seulement l'ancien détenu est raciste et le musicien est noir... Même si leurs besoins sont similaires (obtenir l'argent), cela n'est pas prévu pour se passer pour le mieux, d'autant plus que nous sommes dans un film noir. Le scénario a la force de passer plus de la moitié de son temps à montrer les personnages qui refusent de participer au cambriolage pour ensuite nous faire comprendre les raisons de leur motivation, le tout avec la puissance de la mise en scène de Robert Wise, aux cadrages stylisés qui ne font que renforcer la sensation d'étouffement et d'impasse qui règne dans le film. Et puis chacun dans leurs rôles, Harry Belafonte et Robert Ryan sont vraiment formidables.
Ne perdez pas votre temps et votre argent sur ce film...allez en voir un autre. Ce film a très mal vieilli , pas grand chose à manger intellectuellement, émotionnelement, esthétiquement, les dialogues sont bas de gamme, l'architecture bancale sans l'avoir souhaitée; le jeu d'acteur ridicule. Un plus quand même pour la musique, mais ça ne suffit pas à sauver ce film.
Le coup de l'escalier Thriller US de Robert Wise 1959 Sur un scénario assez classique, préparation et vol de banque perpétré par trois individus dont un noir, vol qui tourne très mal à la fin. Film bien réalisé par Wise, les extérieurs américains, les villes sont bien filmés dans un beau noir et blanc. Les personnages, un peu caricaturaux, laissent néanmoins convaincre le spectateur. On devine ce qui va arriver, on sent bien que les trois bandits vont échouer. Le problème racial s'immise dans le scénario d'une façon un peu trop présente. Assez peu d'action, sauf à la fin. Beaucoup de dialogue entre les personnages, c'est une sorte d'étude psychologique; heureusement c'est bien filmé, en intérieur comme en extérieur. Le méchant (Ryan) est un peu caricatural.
Belle réussite que ce coup dans l'escalier. Aujourd'hui considéré comme un classique méconnu, le film possède en effet des qualités plastiques, narratives et thématiques de premier ordre. On peut ajouter à cela une interprétation de premier ordre. Si le film n'atteint pas les sommets escomptés, c'est d'abord en raison de sa structure narrative aussi claire qu'efficace il est vrai mais un peu simple. Un film à découvrir.
Ce film est réputé être le dernier film noir. Wise en avait-il conscience , ou cherchait-il à redonner de la vigueur à un genre qui s'essoufflait depuis le début de la décennie? En réalité c'est vers la branche très spécifique du film de hold-up que lorgne Wise pour cette commande impulsée par Harry Belafonte. "Le coup de l'escalier" fait davantage penser à "Quand la ville dort" qu'à "Assurance sur la mort". Ainsi Wise tend une passerelle qui le relie à Huston et à plus en amont à Walsh ou Wellman via le film de gangsters. Mais Wise est un antiraciste convaincu et comme Stanley Kramer l'année précédente avec "La chaîne" il entend faire œuvre utile à travers son art. Là où "la chaîne" se terminait par un message d'espoir, "Le coup de l'escalier" finit sa course dans la noirceur la plus totale avec la mort des deux protagonistes à cause du racisme borné de Ryan qui le fait douter jusqu'au bout de la fiabilité de son complice imposé. Dans cette scène finale, Wise rend un hommage appuyé à Walsh et à James Cagney en transposant l'action dans un complexe gazier comme dans "L'enfer est à lui". Ce trio de loosers que tout sépare comme le montre la fort belle scène d'attente avant l'heure du hold-up est remarquablement interprété notamment par Robert Ryan qui n'a pas son pareil pour exprimer la violence rentrée d'un homme rongé par la frustration de devoir être entretenu par une Shelley Winters encore très accorte. On a aussi le plaisir d'entrevoir une Gloria Grahame qui a déjà entamé sa chute au box office et dont ce sera le dernier film significatif. Le tout est nimbé d'une musique jazzy qui donne ce ton si novateur et particulier au film. Ceux qui connaissent l'univers de Melville sont obligés de faire le rapprochement avec le maître du polar français qui régna sur le genre dans les années 60 et 70. L'influence de Wise sur le cinéaste sera confirmée dans les bonus du DVD, "Le coup de l'escalier étant le film préféré de Melville. On s'en serait douté.
J'ai beaucoup aimé ce film noir de Robert Wise... Le Coup de l'escalier témoigne d'enjeux narratifs particulièrement prenants ; il est d'une efficacité surprenante, bien qu'il faille attendre la fin de la première heure pour que les trois protagonistes se rencontrent enfin. Abordant la question du racisme sans pour autant l'utiliser comme une fin morale Robert Wise développe le caractère de chaque personnage avec un équilibre constant et intelligent. Autre point fort du Coup de l'escalier : sa mise en scène. Qu'il s'agisse des cadrages, des mouvements d'appareils ou de la direction d'acteurs le film ne semble jamais se faire remarquer, bien qu'il soit prodigieusement réalisé ( notamment cette séquence magnifique dans laquelle Ingram offre un tour de manège à sa petite fille...). La dernière partie du métrage, consacré au fameux braquage évoque immanquablement L'ultime Razzia kubrickienne dans sa mécanique hyper-huilée mise à mal par les aléas du destin ( Robert Wise y ajoute quelques frictions relationnelles pour épicer le tout ). Un très bon film, élégant et séduisant.
D'abord une grande mise en scène. Wise était en pleine forme, c'est magnifique de bout en bout, les 3 femmes et les 3 hommes sont superbement dirigés avec une petite préférence pour Ryan et Grahame, ce qui n'étonnera personne. Toutes les diverses séquences qui précédent et préparent le hold up sont minutieusement étudiées, la palme revenant au grand moment érotique entre Earl et Helen. C'est un film noir, sans aucun doute, mais avec des connotations psychologiques très marquées. Aucun manichéisme n'est à signaler et la fin symbolique est particulièrement forte. Bien que semblable en décors avec celle de ''White heat'' tourné 10 ans plus tôt, elle est 100% différente quant à sa signification. Sur le plan de la sociologie, ces films américains sont vraiment riches, ils nous font parfaitement comprendre les problèmes posés et jamais résolus ainsi que leurs prolongements dans la société actuelle. Le cinéma étasunien d'aujourd'hui est fort différent, il ne mélange pas les genres: soit il reste dans la pure fiction, soit il choisit un réalisme peu enthousiasmant, ce qui pour moi lui fait perdre beaucoup de son intérêt et ne fait pas évoluer intellectuellement les jeunes spectateurs.
Un ex-policier déchu monte une attaque de banque. Il recrute deux complices que tout oppose. L’un est un vétéran de la guerre, raciste, teigneux, brutal qui ne vit que par l’aide financière de son amie. L’autre est un noir, charmeur élégant, musicien-chanteur de bar, joueur invétéré, criblé de dettes. Film noir antiraciste (!) plus tourné vers l’aspect psychologique que vers l’action et le hold-up : Le braquage est prétexte à la mise en scène de la vie de deux hommes : leur antagonisme, leurs problèmes relationnels, leur motivation à accepter le coup malgré leur réticence initiale (l’un ne veut pas s’associer à un noir, l’autre voudrait se ranger pour reconquérir sa femme). Pas un film majeur, même si c’est un film culte pour JP Melville (inspiration de la scène du casse du « Deuxième souffle »). Mais agréable et intéressant par certains aspects de la mise en scène (les scènes d’attente), la qualité de l’interprétation, la manière de dessiner les personnages et en ce qu’il évoque de la réalité du racisme aux États-Unis qui commence à être traité au cinéma dans la fin des années 50 et débuts 60’.
Une des œuvres majeures de Robert Wise et un joyau du film noir. Le réalisateur fait preuve d'une incroyable modernité : complexité psychologique (chaque personnage est ambivalent et donc profondément humain), violence du propos (pas de compromis dans la noirceur finale), radicalité de la mise en scène (le film est tourné en pellicule infrarouge, créant des images hallucinantes, à la croisée de l'hyperréalisme et du fantastique). Cette histoire de casse est avant tout une radiographie foudroyante des passions et des pulsions humaines, de notre part d'ombre. Et ici, l'homme est son pire ennemi.
C'est vrai qu'il n'est peut-être pas tout à fait le grand film noir que l'on aurait pu attendre, ce "Coup de l'escalier". Cela dit, lorsque l'on regarde tout cela de plus près, on peut se rendre compte que l'oeuvre n'en contient pas moins de vraies richesses qu'il serait fort dommage d'ignorer. En effet, que ce soit par ses pauses narratives finalement très convaincantes que par son envoutante musique jazzy, le film sait se faire régulièrement fort efficace et surtout assez beau esthétiquement. De plus, Robert Wise réussit en définitive à donner un sens assez profond et grave à son oeuvre, et ce malgré parfois un léger manque de subtilité, notamment dans la symbolique de chaque personnage. Certains pourront ainsi être légèrement déçus par le résultat final, mais ce serait au final plutôt regrettable car ce "Coup de l'escalier" demeure un film de très bonne facture, aussi bien par sa montée en puissance que son ambiance globalement très soignée. De la belle ouvrage.
Malgré une intrigue un peu usuelle et des détails fantaisistes, Robert Wise sait de quoi il parle et il s'agit là d'un bon polar qu'on prend plaisir à suivre -par ailleurs le scandale de cette enquête policière avec son harcelement moral ses filatures et ses localisations n'ayant pas lieu d'être n'est pas si datée, et il faut dire que H. Belafonte joue un pecno juge & juré des plus amusants...
Le coup de l’escalier, 1959, de Robert Wise, avec Harry Belafonte, Robert Ryan et Shelley Winters. Film noir, très noir même, en noir et blanc, et avec un noir, dont la personnalité (chanteur, comédien, militant pacifiste pour l’égalité des droits civiques, très investi aux côtés de Martin Luther King) justifie qu’on s’intéresse à l’œuvre qui a pourtant beaucoup vieillie. Une sombre affaire de braquage de banque avec un ex flic corrompu, va échouer, en raison du manque de confiance entre un blanc et le personnage joué par Harry Belafonte. La fin, explosive, rappelle celle d’un autre film, avec James Cagney, qui se termine dans un incendie dantesque : l’Enfer est à lui, de Raoul Walsh, tourné 10 ans plus tôt.