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    Le Coup de l'escalier
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    Loïck G.
    Loïck G.

    337 abonnés 1 671 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2022
    Il n’y a rien de transcendant dans la mise en scène de Robert Wise qui privilégie ici la psychologie des personnages à leurs mouvements de mauvais garçons. On a parlé de film noir, dans l’esprit social et humaniste de l’époque, le racisme étant la pierre angulaire des rapports entre ces trois malfrats, l’un ne supportant pas la négritude de son partenaire. Il est joué par Harry Belafonte très impliqué dans le projet. L’ambiance dans la bande n’est donc pas au beau fixe et Robert Wise ne fait rien pour endiguer ce flot de haine qui ressurgit à plusieurs moments. Au plus fort de l’action, il sera fatal. L’empreinte de ce film aujourd’hui réside peut-être dans son final , avant que le braquage n’ait lieu. L’attente du trio autour de la banque est quasiment filmé en temps réel . La mise en scène cette fois se distingue par ses apartés. Robert Wise les observe les uns après les autres, et laisse filer le temps à travers les artères de la ville où les habitants regagnent tranquillement leurs pénates. Entre chien et loup . Un tableau de peintre… AVIS BONUS Deux spécialistes se penchent sur l'œuvre et son auteur, instructif !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    soulman
    soulman

    87 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2021
    Un chef d'oeuvre du genre, vif, sans temps mort, où Robert Ryan trouve un de ses plus rôles, partagé entre Shelley Winters et Gloria Grahame (excusez du peu !). Il campe un personnage de malfrat sur le retour, dont le racisme aveugle et la brutalité feront échouer toute l'affaire (la scène dans le bar où il est provoqué par un jeune militaire est hallucinante). Face à lui, le jeune Harry Belafonte est étonnant de maturité, particulièrement convaincant (et pour cause) dans la très belle scène du night-club où il chante et joue du vibraphone. La B.O. est d'ailleurs épatante, tout comme le générique et la mise en scène au cordeau du sous-estimé Robert Wise.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2022
    L’ascension et la chute
    L’Iris de Questembert a eu la formidable idée de proposer à la programmation (en 35 mm s’il vous plaît) ce petit bijou de noirceur de Robert Wise. Un requiem pour le film noir, avant de passer à autre chose, West Side Story par exemple.
    Dehors il fait froid et les rues de New York sont venteuses. Dans le cœur de nos protagonistes, c’est un peu pareil vu qu’ils sont déjà morts. Un ancien flic viré, un crooner de cabaret fauché et un bandit vétéran d’on ne sait quelle guerre s’associent dans l’organisation du casse d’une banque. Bien sûr, c’est l’histoire d‘une fois, un one shot pour résoudre tous les problèmes des uns et des autres. Et bien sûr, ça ne va pas bien se passer.
    Le principe du bon film de braquage n’est pas tant de montrer le casse lui-même que les problèmes qui l’ont causé ou qu’il va entraîner. Le principe du polar noir, c’est qu’on n’échappe pas à son destin, surtout si celui-ci mène au cimetière. Ainsi, ce qui compte, c’est moins l’action que la psychologie des protagonistes. Nous tenons là une histoire d’hommes. Voici trois types qui se démènent à vouloir compter. L’un vit avec son chien dans son hôtel miteux. L’autre, abonné aux dettes de jeux, regrette l’absence de son ex-femme qui le méprise. Le troisième n’admet pas que sa nana rapporte l’argent du foyer quand lui ne réussi jamais rien. Or on le sait, la frustration rend con, surtout si on est un homme. Le désir d’ascension sociale de chacun des trois va les mener dans le mur car le crime ne paie pas et surtout car c’était écrit. On ne peut pas réussir quand on s’en croit pas capable. Autour de ces mâles, des femmes émancipées, souvent victimes des névroses de ces messieurs et pourtant compatissantes. Ce vide en eux est à l’image de tous ces plans figés d’une ville creuse, d’un ciel menaçant et d’une eau qui ne sait pas où elle va. C’est sûrement la plus grande force visuelle de ce film de Wise. Il utilise une pellicule infrarouge qui relève tous les contrastes et donne aux plans nocturnes un relief nouveau. A de multiples égards, on pense au meilleur de Michael Mann (Heat et Le Solitaire entre autres), tant à l’image qu’au procédé narratif. Bref, c’est beau. A l’interprétation, c’est nickel. On aimera en particulier la partition d’un Harry Bellafonte qu’on ne savait pas si bon. A ce titre, les scènes chantées au bar sont proprement sublimes (la lumière, le dialogue en champ-contrechamp, l’intervention déglinguée …). Si le suspens final n’est pas forcément à la hauteur, ça compte peu au regard de ces magnifiques portrait d’hommes … et de femmes. A voir et revoir, cette scène de séduction fiévreuse entre le personnage de Slater et la voisine. Électrisant. Pour un chant du cygne, le film noir sème les graines qui feront renaître le genre encore et encore dans les décennies à venir.
    stebbins
    stebbins

    502 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    J'ai beaucoup aimé ce film noir de Robert Wise... Le Coup de l'escalier témoigne d'enjeux narratifs particulièrement prenants ; il est d'une efficacité surprenante, bien qu'il faille attendre la fin de la première heure pour que les trois protagonistes se rencontrent enfin. Abordant la question du racisme sans pour autant l'utiliser comme une fin morale Robert Wise développe le caractère de chaque personnage avec un équilibre constant et intelligent. Autre point fort du Coup de l'escalier : sa mise en scène. Qu'il s'agisse des cadrages, des mouvements d'appareils ou de la direction d'acteurs le film ne semble jamais se faire remarquer, bien qu'il soit prodigieusement réalisé ( notamment cette séquence magnifique dans laquelle Ingram offre un tour de manège à sa petite fille...). La dernière partie du métrage, consacré au fameux braquage évoque immanquablement L'ultime Razzia kubrickienne dans sa mécanique hyper-huilée mise à mal par les aléas du destin ( Robert Wise y ajoute quelques frictions relationnelles pour épicer le tout ). Un très bon film, élégant et séduisant.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    64 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2012
    Belle réussite que ce coup dans l'escalier. Aujourd'hui considéré comme un classique méconnu, le film possède en effet des qualités plastiques, narratives et thématiques de premier ordre. On peut ajouter à cela une interprétation de premier ordre. Si le film n'atteint pas les sommets escomptés, c'est d'abord en raison de sa structure narrative aussi claire qu'efficace il est vrai mais un peu simple. Un film à découvrir.
    Romain Z
    Romain Z

    13 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2016
    2 ans avant West side Story , Robert WISE revient au Film Noir dans son mode d'expression originale .On y retrouve d'ailleurs 2 comédiens emblématiques : le fabuleux Robert Ryan et la trop rare Gloria Grahame. Curieux film en vérité dont la 1ere partie (anti) scénarise par le génial (et black-listé) Abraham Polonsky n'est rien d'autre qu'un ultime hommage au genre ou dans un époustouflant grain Noir et blanc gravitent tout en tension, les figures iconiques du Film Noir . La dernière partie, anecdotique et bâclée démontre encore une fois que le genre est avant tout une proposition de mise en scène et une manière de composition,assez éloigné des enjeux du récit.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 octobre 2020
    Ou comment la haine raciale au sein de braqueurs fait foirer leur casse. Lent à démarrer et peu crédible dans le casse avec une fin trop symbolique. Mineur, avec New York en 1959.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    299 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 septembre 2009
    Malgré une intrigue un peu usuelle et des détails fantaisistes, Robert Wise sait de quoi il parle et il s'agit là d'un bon polar qu'on prend plaisir à suivre -par ailleurs le scandale de cette enquête policière avec son harcelement moral ses filatures et ses localisations n'ayant pas lieu d'être n'est pas si datée, et il faut dire que H. Belafonte joue un pecno juge & juré des plus amusants...
    vince113
    vince113

    39 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2010
    Une des œuvres majeures de Robert Wise et un joyau du film noir. Le réalisateur fait preuve d'une incroyable modernité : complexité psychologique (chaque personnage est ambivalent et donc profondément humain), violence du propos (pas de compromis dans la noirceur finale), radicalité de la mise en scène (le film est tourné en pellicule infrarouge, créant des images hallucinantes, à la croisée de l'hyperréalisme et du fantastique). Cette histoire de casse est avant tout une radiographie foudroyante des passions et des pulsions humaines, de notre part d'ombre. Et ici, l'homme est son pire ennemi.
    Cocobusiness
    Cocobusiness

    13 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 novembre 2007
    Le coup de l’escalier, 1959, de Robert Wise, avec Harry Belafonte, Robert Ryan et Shelley Winters. Film noir, très noir même, en noir et blanc, et avec un noir, dont la personnalité (chanteur, comédien, militant pacifiste pour l’égalité des droits civiques, très investi aux côtés de Martin Luther King) justifie qu’on s’intéresse à l’œuvre qui a pourtant beaucoup vieillie. Une sombre affaire de braquage de banque avec un ex flic corrompu, va échouer, en raison du manque de confiance entre un blanc et le personnage joué par Harry Belafonte. La fin, explosive, rappelle celle d’un autre film, avec James Cagney, qui se termine dans un incendie dantesque : l’Enfer est à lui, de Raoul Walsh, tourné 10 ans plus tôt.
    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2011
    Un ex-policier déchu monte une attaque de banque. Il recrute deux complices que tout oppose. L’un est un vétéran de la guerre, raciste, teigneux, brutal qui ne vit que par l’aide financière de son amie. L’autre est un noir, charmeur élégant, musicien-chanteur de bar, joueur invétéré, criblé de dettes.
    Film noir antiraciste (!) plus tourné vers l’aspect psychologique que vers l’action et le hold-up : Le braquage est prétexte à la mise en scène de la vie de deux hommes : leur antagonisme, leurs problèmes relationnels, leur motivation à accepter le coup malgré leur réticence initiale (l’un ne veut pas s’associer à un noir, l’autre voudrait se ranger pour reconquérir sa femme).
    Pas un film majeur, même si c’est un film culte pour JP Melville (inspiration de la scène du casse du « Deuxième souffle »). Mais agréable et intéressant par certains aspects de la mise en scène (les scènes d’attente), la qualité de l’interprétation, la manière de dessiner les personnages et en ce qu’il évoque de la réalité du racisme aux États-Unis qui commence à être traité au cinéma dans la fin des années 50 et débuts 60’.
    Oblomov
    Oblomov

    2 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2020
    Cela ressemble énormément au film de JOHN HUSTON "quand la ville dort"... mais cela n'atteint malheuresement pas le niveau de ce dernier classique cité. Pourtant le film avait énormément de potentiel. Un casting de premier choix, une description du racisme, la vie difficile des petit gens...mais c'est tout. LE film est assez mal raconté, on se perd dans des scènes dont on se demande qu'est ce qu'elle vienne faire là. On se demande a quoi sert le role de SHELLEY WINTERS.
    ROBERT WISE connait très bien son métier de réalisateur, il nous fait de joli cadre originale avec une belle lumière.
    Dommage...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Le propos anti raciste prend le pas sur le film qui en devient presque chiant. Le racisme c'est comme la nudité , dès qu'on veut rallier le public à son art il suffit d'en parler.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 mars 2013
    Ne perdez pas votre temps et votre argent sur ce film...allez en voir un autre.
    Ce film a très mal vieilli , pas grand chose à manger intellectuellement, émotionnelement, esthétiquement,
    les dialogues sont bas de gamme, l'architecture bancale sans l'avoir souhaitée; le jeu d'acteur ridicule. Un plus quand même pour la musique, mais ça ne suffit pas à sauver ce film.
    selenie
    selenie

    6 256 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2023
    Ce n'est pas le braquage lui-même qui est au centre du récit, mais le cheminement de chacun. Robert Wise prend le temps de nous montrer qui sont vraiment ces hommes, afin qu'on comprenne ou pas leur motivation, allant jusqu'à certains passages qui semblent plus ou moins intéressants. On peut pourtant penser que cette première heure est un peu longue, et qu'elle vampirise la partie braquage qui semble alors un peu vite expédiée. Mais le réalisateur soigne sa mise en scène, prend son temps, il met en place une bascule du cadrage, les plans larges sont au début plus nombreux avant de se raréfier, les gros plans se font plus importants au fil du récit accentuant du même coup le côté anxiogène. Niveau acting, Belafonte est un peu trop stoïque, notamment avec sa famille dont l'émotion manque un peu, par contre Robert Ryan est une fois de plus impeccable, Ed Begley n'est pas en reste, à la fois piteux et touchant. On aurait aimé aussi que les femmes soient moins oubliées, deux sublimes actrices qui sont un peu sous-exploitées. Sur la notion de racisme, on pense un peu à une anti-thèse du film "La Chaîne" (1958) qui était plus optimiste et teinté d'espoir.
    Site : Selenie.fr
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