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AMCHI
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3,5
Publiée le 24 janvier 2013
Tout à fait représentatif du cinéma italien contestataire des années 60/70 Black Jesus, assis à sa droite manque sans doute d'une réflexion poussée mais Valerio Zurlini compense le manque de profondeur de son scénario pas une mise en scène très vive et brute qui nous marque et qui finalement se passe aisément d'un ton trop démonstratif. Se déroulant dans un pays africain où des mercenaires capturent le leader noir d'un mouvement de libération insurrectionnelle ce dernier magnifiquement joué par l'acteur Américain Woody Strode va être livré à la torture, les scènes en question sont dures et nous rendent malade pourtant Valerio Zurlini a eu l'intelligence de peu nous les montrer, la suggestion marche parfaitement. Il manque certainement la chose à Black Jesus, assis à sa droite pour devenir un véritable grand moment de cinéma mais il n'en reste pas moins excellent et une oeuvre peu connue à découvrir.
Black Jesus est sans aucun doute le film le plus faible de Zurlini. Film politique brut et limite gore (surtout dans les hurlements) qui manque à la fois de démonstration et de rythme. A retenir essentiellement la belle performance de Woody Strode (la meilleure hors western) et une habileté certaine du réalisateur à suggérer un film plus insoutenable qu'il ne l'est vraiment. Sur le fond il est représentatif du cinéma italien des années soixante, où être de gauche signifiait socialement encore quelque chose.