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    Le Désert des Tartares
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    23 critiques spectateurs

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    Seb De Niro
    Seb De Niro

    1 abonné 61 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2024
    Excellent film italo-franco-allemand.
    La photographie est magnifique, digne d'un Stanley Kubrick, on se croirait dans un enchaînement d'oeuvres d'art vivantes (peintures). Musique géniale d'Ennio Morricone et très bonne mise en scène également. Les acteurs sont costauds.
    L'intrigue paraît simple à priori mais on peut y trouver une certaine complexité.
    L'ambiance est particulière et les décors et costumes très réussis.
    Il s'agit d'une adaptation d'un livre paru en 1940 en Italie. Le film a été tourné en Iran (citadelle de Bam et désert) et en Italie (montagnes) pour les extérieurs. Pour la partie intérieure, le tournage s'est déroulé aux Studios Cinecitta à Rome (les plus grand d'Europe).

    Vu en 2024 en VF.
    Charlotte28
    Charlotte28

    128 abonnés 2 037 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2024
    Exploitant la beauté majestueuse mais mélancolique des paysages désertiques, la réalisation épouse la temporalité ressentie par des militaires attendant une guerre, un frisson, une justification, qui ne viennent jamais. Doté d'un flamboyant casting, ce drame de l'ennui manque d'allant, illustrant la vacuité de toute existence humaine vécue dans l'illusion d'un futur fantasmé ainsi que le cynisme d'un sort qui fait advenir trop tard ce qui était espéré. Désabusé.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2024
    Les deux versions actuellement visibles du « Désert des Tartares » sont de 121 minutes pour la version française dont la restauration fut financée par le CNC, et une version italienne de 127 minutes, toutes deux assez proches de la version initiale de 140 minutes. La fin diffère quelque peu et je pense que celle de la version italienne est un non-sens au regard du roman de Dino Buzzati et des thèmes qu’il développe. La version française bénéficie d’une image à la colorimétrie somptueusement recalibrée sous le contrôle de Luciano Tovoli lui même. Le thème est celui de l’attente indéfinie d’un adversaire hypothétique et invisible qui devient obsessionnelle et la raison de vivre de ces officiers qui refusent toute mutation et transfert (à l’exception du lieutenant au début du récit). Malgré des images superbes, une partition d’Ennio Morricone qui habille remarquablement les images et une distribution prestigieuse (Jacques Perrin, Vittorio Gassman, Giuliano Gemma, Max Von Sydow, Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant, Fernando Rey, Laurent Terzieff, Helmut Griem, Francisco Rabal) la tension et le propos s’évaporent par instants. Ainsi l’ensemble donne l’impression d’un manque de rigueur dans la construction et un affaiblissement de l’absurdité de ce guet à la temporalité infini, face à un désert qui semble sans fin. Zurlini, alcoolique et très malade ne réalisa pas entièrement le film dont une grande partie échue à Christian de Challonges, réalisateur de la deuxième équipe et sans doute metteur en scène principal. Même si « Le désert des tartares » n’est pas complètement abouti Valerio Zurlini termine par un grand film. A voir absolument dans sa version française restaurée.
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 006 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2024
    Chronique de l’attente interminable et absurde de militaires dans une forteresse perdue devant un ennemi invisible et fantasmé, heureusement atténuée par un casting séduisant et des décors sublimes.
    Y Leca
    Y Leca

    33 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2023
    Certes le film est long (2h20), mais c'est pour traduire le lent écoulement du temps propre au roman de Buzzati auquel il est fidèle. La photographie de la forteresse (en Iran) est magnifique et la musique de Morricone sublime. Seul peut-on critiquer le maquillage insuffisant des personnages pour les faire vieillir. L'absurdité et le non sens d'une existence vouée à attendre quelque chose qui ne vient pas est bien rendue. La mort, elle, arrive toujours, et bien trop tôt.
    Nathand an
    Nathand an

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2023
    Un ennemi que l'on ne voit qu'avant de mourir ! La mort !!
    Voila ce qu'est le "Désert des Tartares" : une parabole de la condition humaine : notre vie à chacun. Ne sommes nous pas tous envoyés dans une citadelle assiégée ,où nous pensons être à l'abri de notre ennemie ? Ne voyons nous pas tomber nos parents et amis les uns après les autres ? Le livre de Buzzati et l'adaptation cinématographique nous font cheminer vers ce douloureux chemin .. On ne saurait en sortir totalement le même.. Très beau film qu'il faut décrypter à chaque fois que la métaphore l'exige !
    Pierre N
    Pierre N

    1 abonné 114 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2020
    Une adaptation pas mal du célèbre roman de Dino Buzzati. C'est un film assez inédit et intéressant pour qui a lu le roman.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Fernando Rey, Vittorio Gassmann, Jacques Perrin, Max von Sydow... Un casting très international qui ne laisse pas deviner ce qu'il va se produire en Iran, où l'on utilise pour décor une vraie forteresse détruite en 2003 par un séisme. L'illusion d'une guerre est magique, et d'autant plus surnaturelle que le paysage est purement magnifique, et que l'endroit comme l'époque sont tenus secrets à travers les noms des personnages, encore plus cosmopolites d'apparence que ceux des acteurs.

    Cette ambiance est tellement magique, en fait, qu'on ne sait plus si on regarde Fort Saganne ou Dune. La confusion est grave, mais l'est-elle tant que ça lorsqu'on sait que "Tartare" et "Tatare" peuvent être synonymes ? Cette ambiguïté a fait naître des fantasmes sur des traductions prétendument fausses du titre, parce qu'il aurait perdu un R au passage. Mais c'est toute la beauté de la double lecture possible du film : une histoire où l'Autriche-Hongrie serait aux prises avec un ennemi disséminé dans le désert ? Pourquoi pas. Une idée plus ésotérique du scénario ? Libre au spectateur de substituer l'enfer grec à une armée turque.

    Ne cherchant pas vraiment à remplir le temps, la création de Zurlini mâchonne les mêmes salamalecs un peu longtemps : la politesse quasi-médiévale qui s'installe entre ses soldats (où d'ailleurs la proportion d'officiers semble démesurée) ne sert qu'à impressionner de la vitesse à laquelle peuvent passer deux heures monotones. Quant à la folie latente qui s'installe pernicieusement sous le déguisement de gradés cachottiers, elle ne va pas bien plus loin que de faire grisonner les têtes.

    Tant qu'à montrer l'écoulement du temps, on préférera la hiérarchie qui glisse naturellement et fait évoluer les mentalités, creusant un peu plus l'étonnement causé par cette guerre qui n'en finit pas d'être absente et de pourtant déterminer le destin des militaires. Est-ce normal que Le Désert des Tartares m'évoque à la fois des films si nombreux et éloignés dans leur style ? Fort Saganne et Dune pour le décor, le segment Le Radeau de Creepshow 2 pour les émotions, Star Trek pour la hiérarchie, Star Wars pour l'ambiance... Si c'est là ce que voulait faire Zurlini avec cette œuvre qui est pourtant assez banale dans son traitement, c'est très fort.

    Tout ça en tenant à réfuter les codes du giallo, ne touchant à la mort que dans la nécessité (la chasse, l'indiscipline) et tenant à nous titiller en ne montrant jamais ce qui se cache derrière les murs de Bastiano, cette forteresse dont un officier réalise après 18 ans "qu'elle est plus belle de l'intérieur que de l'extérieur". Comme si elle était La Grande Muraille (qui a fait l'objet d'un film de guerre autrement plus nul), sauf que le combat qui la motive n'en est qu'à ses préparatifs, même à la toute fin, tant et si bien qu'on a l'impression de devoir le vivre en vrai une fois le générique terminé.

    Le Désert des Tartares n'en a absolument pas les airs, mais il est presque terrifiant. En quelques images et des propos tenant un peu de la SF rétro (atmosphère qu'on retrouve dans un autre film de von Sydow, New York ne répond plus), il dépasse les genres et offre l'expérience rare de faire perdre pied au cinéphile.

    septiemeartetdemi.com
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2017
    Grâce à un casting de rêve, Zurlini, qu'on taxe souvent d'académisme, a réussi à adapter le roman inadaptable car strictement immobile de Buzzati. Mais le plus grand attrait du film aujourd'hui est de voir, visiter dans l'immense et sublime forteresse de Bam qui a été détruite par un tremblement de terre depuis en 2003. Construite en terre, cette citadelle contrôlait le passage du désert de Lut sur la route de la soie. Zurlini joue très bien de ce site mystérieux et laisse évoluer les personnages : Jacques Perrin est très bien mais évidemment Gassman, Rey, Terzieff, Rabal, Trintignant, Von Sydow qui sont parmi les plus grands acteurs de cette période 50-80 et implantent leurs personnages comme des statues immuables. Rien ne bouge à part Perrin, qui n'en fait pas trop. Ce n'est pas l'immense film qu'auraient réussi Antonioni ou Visconti sur ce sujet, mais c'est un bon film, excellement joué, avec de splendides images et qui introduit à Buzzati, un immense auteur italien. Ce n'est déjà pas mal. PS : sur un sujet proche à quand l'adaptation d'un Balcon en Forêt de Gracq sur la drôle de guerre ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 juillet 2015
    C'est un film magnifique, certes pas tout à fait fidèle au roman dans le déroulement (il me semble que certains passages sont omis) mais totalement dans l'atmosphère hypnotique du néant. Peut-être que le film met plus l'accent sur la violence psychologique des officiers supérieurs, là où le livre insistait plus sur l'inertie, l'impossibilité du choix du héros. Il n'en demeure pas moins que ce film est absolument fascinant, tant par ses décors que par son ambiance, ses acteurs, sa musique. Il m'en reste un souvenir impérissable, tout comme le roman.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 191 abonnés 5 205 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Un film émouvant et éprouvant. Je laisse Buzzati parler: "Absurde, inattaqué par les années, se maintenait en lui, depuis sa jeunesse, cet obscur pressentiment de choses fatales, une profonde certitude que ce que la vie avait de bon n'avait pas encore commencé". Le film est un hommage fabuleux à cet écrivain exceptionnel. Tout le monde ici doit reconnaître la fidélité au roman: l'esprit, la tension, la résignation, la lenteur, la colère, la mort. C'est superbe
    Loïck G.
    Loïck G.

    341 abonnés 1 677 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2014
    L’histoire est à la fois simple et complexe : dans un fort aux confins d’un désert indéterminé, des militaires attendent un improbable ennemi. Leurs troubles grandissants, liés au stress de l’abandon, tendent le décor surréaliste d’un no man’s land réduit à un question de survie. Valerio Zurlini promène sa caméra avec une élégance paradoxale dans ce désert à peine peuplé de quelques ruines et murs tout aussi abandonnés que ces hommes. Le casting international est formidable avec en tête Jacques Perrin, à l’origine du projet et producteur, Jean-Louis Trintignant, Max Von Sydow ou Fernando Rey, tous expriment le désarroi d’une situation qu’ils acceptent malgré tout pour des raisons que Zurlini cerne peu à peu dans cette fresques cinématographique exceptionnelle.

    Avis bonus Une aventure commentée par ses acteurs...
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Ce film est un chef d'oeuvre, on a envie d'être dans cette forteresse imaginaire car le paysage est magnifique. D'ailleurs je ne savais pas que le fort Bastiani fut rasé en 2003 suite à un tremblement de Terre en Iran, est ce un signe? Il y a aussi de très bon acteurs et une musique sublime de Ennio Morricone.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 octobre 2013
    Doté d'une distribution impressionnante, d'une mise en scène colossale et soignée, profondément à l'unisson du chef-d’œuvre littéraire dont il est inspiré, "Le désert des tartares" est une belle démonstration de la qualité du cinéma Européen quand il existait encore et de la volonté de Jacques Perrin quand il se lance dans un projet. La grande intelligence des distributeurs français est encore démontrée par l'absence totale de présence de ce film dans leurs rayons ... Bande de Boulets ... Dans le résumé, je n'ai pas vu de spoiler par contre, il est totalement faux. l'action ne se déroule pas en 1900 elle se déroule n'importe quand, elle est intemporelle ... et ce n'est pas en Europe Centrale, c'est n'importe où ... Le roman et le film ne donnent aucune précision là-dessus, c'est presque de la fantaisie pure.
    Yves G.
    Yves G.

    1 501 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juillet 2013
    Repassait au Champo cette belle adaptation du chef d'œuvre de Buzzati que j'avais lu au collège et qui m'avait marqué sans que j'en comprenne toutes les subtilités.
    L'histoire de ce jeune officier plein de fougue parti entamer une brillante carrière dans une affectation prestigieuse qui lentement s'encalmine, dans l'attente d'une attaque ennemie qui ne viendra qu'au moment de son départ, est évidemment métaphorique. C'est l'histoire d'une vie humaine consumée dans l'attente d'un événement qui ne vient pas jusqu'à la mort inéluctable qui nous arrache à a vie à l'instant peut-être où elle réalisait nos espérances.
    Je n'avais pas compris cette métaphore en lisant le livre de Buzzati à 15 ans. J'y ai été plus sensible la quarantaine venue devant le film de Valerio Zurlini.

    Porter à l'écran une métaphore est une gageure. Le film n'y réussit qu'à moitié.
    Il vaut surtout par son décor : la forteresse de Bam au sud de l'Iran, au milieu du désert. Les premières scènes où l'on voit Drogo quitter sa ville natale pour s'y rendre sont d'une beauté intimidante.
    Mais il échoue à capter ce qui est au centre du livre : la fuite du temps. Les maquillages destinés à vieillir les acteurs sont trop voyants : Jacques Perrin incarne à merveille le jeune héros idéaliste mais n'est pas crédible en héros vieillissant, malade et désabusé. Inversement, Max von Sydow, trop vieux pour le rôle d'Ortiz, ne devient crédible que dans la seconde moitié du film.
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