Tom Welles est un détective privé tout ce qu’il y a de plus banal et qui se retrouve du jour au lendemain avec une affaire à élucider qui va le sortir des battus lorsque Mme Christian, la veuve d’un richissime homme d’affaire fait appel à lui. Cette dernière a trouvé dans le coffre de son défunt mari, une bobine 8MM renfermant un film des plus obscène et ultra-violent. Un film oscillant entre le snuff-movie et la pornographie BDSM. La violence qui est en découle est telle, que la veuve veut s’assurer qu’il s’agit bien là d’une mise en scène et non d’une véritable scène de crime qui a été filmer. Welles va devoir faire la lumière sur cette sordide histoire…
Joel Schumacher, capable du meilleur (Chute libre -1993), comme du pire (Batman & Robin - 1997), défraye la chronique avec ce thriller malsain qui met sous le feu des projecteurs, ce que le commun des mortels ne connait pas, à savoir, les snuff-movie (productions pornographiques illégales ultraviolentes et/ou ultragores, mettant en scène divers sévices, ainsi que des assassinats), qui s’échangent sous le manteau (ou sur le darknet).
Le film nous entraîne au cœur d’une enquête policière qui, petit à petit, fini par inéluctablement sombrer dans la froideur et la terreur. Le glauque et le malsain viennent prendre le relais, l’enquête nous entraîne dans les arcades du porno et surtout, de la folie humaine avec les aficionados du sado-masochisme, du bondage, du pony-play et bien d’autres déviances plus dangereuses et répréhensibles, telles que la zoophilie, voir la pédopornographie.
8mm (1999) nous entraîne dans l’horreur et la déviance, en plein cœur du cinéma underground. Parfaitement dérangeant, à telle point qu’il nous est impossible de ne pas repenser au Se7en (1996) de David Fincher (ce dernier avait d’ailleurs bien failli le réaliser). Joel Schumacher parvient à nous tenir en haleine grâce à une intrigue suffisamment dérangeante et craspec, le tout, superbement accompagné par une superbe B.O. composée par Mychael Danna (avec des consonances orientales) et aussi (et surtout), un excellent casting où se côtoie Nicolas Cage (en détective), Joaquin Phoenix (en expert de la dépravation humaine), James Gandolfini (en producteur sordide) & Peter Stormare (en réalisateur sadomasochiste).
A noter enfin, qu’une suite à vue le jour, n’ayant aucun lien ni de près ni de loin, avec l’œuvre d’origine : 8mm 2 : Perversions fatales (2006).
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