Fini les vacances branlo, il est temps de se remettre à regarder des films digne de ce nom. Quelle fut ma bêtise lorsque j'ai entendu parler de l'existence de "Alerte dans le Cosmos" sans me douter une seule seconde qu'il serait pire que "Mystérieuse planète". Grâce à un budget se comptant en millions de dollars, le spectateur aura loisir à compter les secondes qu'il perd devant cette merde universelle qui nous prouve que même sur Terre, certains ne sont pas sur la même planète que nous. Réalisation minable, acteurs noyés dans les méandres de leur inutilité, scénario inintéressant, il ne reste qu'à espérer que ce film soit totalement risible pour ne pas y gâcher une heure trente. Et c'est le cas. Malgré tout, ce film est drôle. Involontairement, c'est drôle. Mais pour rire en ce moment il y a "The World's End", un film ou Pegg & Frost passent par "The First Post, The Old Familiar, The Famous Cock, The Cross Hands, The Good Companions, The Trusty Servant The Two Headed Dog, The Mermaid, The Beehive, The King's Head, The Hole In the Wall, et The World's End".
C'est l'histoire d'un mec, "Omus" aka Jack Palance qui, comme tous les grands méchants spatiaux digne de ce nom, souhaite prendre le contrôle sur l'Espace. Alors certains gentils se baladeront jusqu'à la forteresse composée d'une pièce de notre terrible méchant. Quatre héros feront l'affaire d'Omus pour empêcher le pire car Omus à une terrible armée de 6 robots pour envahir la galaxie entière ! Grâce à notre docteur, notre robot gentil et notre couple de niais ringards habituel, nous voilà paré pour l'aventure … mais finalement au bout d'une heure et demie on se rend compte qu'à part le vieux qui se frotte à Omus et un robot qui se téléporte n'importe comment, les héros sont trop de deux. En visionnant ce film, nous pouvons comprendre pourquoi nous et Omus aillons les mêmes envies de faire disparaître à jamais la race humaine si ce n'est que pour faire honte à Kubrick, Lucas et compagnie. (Enfin surtout Kubrick, parce que lui ne cèderait pas ses œuvres à Mikey
Qu'on se le dise, ce film n'apporte rien de franchement intéressant et les personnages sont tout bonnement à la limite du supportable. Entre cette pouffiasse brushingué, le vieux mixte entre André Gaillard et VGE, le connard asexué en collant spatial et ce robot que même Freeman Lowell aurait refusé d'éduquer, sans oublier la misérable prestation de Jack Palance qui endosse la cape multicolore d'un méchant au sourire omniprésent et légèrement à côté de ses pompes, c'est un drame. Et en se prétendant être une adaptation d'un H.G. Wells pour nous sortir un vide spatial, comme le disait Staline en parlant des camps de travaux forcés "Aucune bête au monde n'aurait osé". "Vous êtes la femme de mes pensées, le lys de ma vallée" … que c'est beau un robot poète, c'est loin d'être HAL robot pensant et intelligent mais c'est de loin le meilleur acteur de ce méprisable film.
Ce chef d'œuvre commence tout de même par "Dans un futur très lointain", il a été tourné en 1979, autant dire qu'on s'attend être AU MOINS 200 ans après. Analysons la phrase. "Futur" désigne que l'époque n'est pas actuelle, donc nous sommes après 1979, c'est une époque qui vient après celle du présent qui vient après celle du passé. Le mot "lointain" du latin "longitanus", "qui se trouve loin" (merci Wiki) désigne une époque qui est éloigné dans le temps. Ajoutons l'adverbe "très" qui signifie "beaucoup, au plus haut point", et en quelque sorte, on sent que l'époque sera extrêmement lointaine de notre présent en 1979. Le film se passe en 2050. FU. Que l'on critique Kubrick parce qu'en 2001 l'homme n'avait pas encore marché sur la lune (?) ni créé des fœtus géants alors qu'on laisse "Alerte dans le cosmos" et ses robots aspirateurs exister, c'est honteux, surtout quand ce film se fout légèrement de notre gueule, notamment en appelant le vaisseau "Star Streak" … est-ce bien raisonnable ? (dixit Desproges).
Et pensons donc aux dialogues dérisoires du film et de la mise en scène. C'est la fin du monde et notre cher docteur dit à ce duo peu envoutant rabougri qui s'apprête à aller retrouver Charlie " c'est bien, faite lui mes amitiés et dîtes lui qu'il a une revanche aux échecs". C'est sans doute la chose la plus importante à faire avant de mourir, sans doute. Puis le Doc continue dans sa connerie avec "La Grèce où vivait tout plein de philosophe" (et non pas des philosophes tout pleins) et n'est même pas foutu d'en citer un parmi Socrate, Platon, Aristote, Zénon, Confucius etc… sans oublier la phrase magique de la poufiasse brushinguée qui parle au docteur octogénaire "Vous êtes l'homme le plus jeune que je connaisse", cette phrase résume toute l'incohérence et la risibilité de cette merde. Niveau mise en scène, c'est tourné comme un film porno underground qu'on fait dans les sous-sols de New York, c'est lamentable. Ami astronaute …
Bon Film :)