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Trahison au sommet est un petit téléfilm, dont on n’attend pas grand-chose, mais qui, malgré son manque de moyens flagrant et son casting qui laisse dubitatif, parvient finalement à s’avérer plus qu’honorable.
En héros on trouve Anthony Criss, acteur qui n’est pas forcément très enthousiasmant, et dont on peut craindre une prestation faiblarde, surtout en acteur principal. Finalement, malgré des moments de surjeu et un manque de charisme certain (il ressemble plus à une petite frappe qu’à un super agent), il arrive à être relativement convaincant, et en tout cas je l’ai trouvé bien mieux qu’attendu. Comme quoi, avec quelques efforts… A ses côtés Nia Peeples est un peu trop sobre dans son jeu, et ne laisse pas une grande impression. Pour le reste le méchant est bien campé, et de manière générale les méchants puisqu’en fait il y en a à plusieurs à plusieurs degrés.
Le scénario est simple mais efficace. On regrettera quand même une tendance à la surrenchère (la super arme qui va détruire la planète !), et un manque de crédibilité assez marquant, qui vient clairement donner à l’intrigue un côté téléfilmique pas génial. Mais pour le reste le film est dynamique, il a le mérite d’offrir un soupçon d’originalité avec le problème du héros, et j’ai trouvé qu’il compensé intelligemment son manque de budget, en ne cherchant pas avoir des prétentions trop hautes. Il cherche à remplir le cahier des charges du divertissement, et c’est un choix judicieux.
La réalisation est signée d’un touche à tout bien expérimenté, qui se débrouille bien. Sa mise en scène est simple, il mène assez bien l’action, il masque bien les décors faiblards, et il a quelques reflexes qui parviennent parfois à élever le film un peu au-dessus de la petite série B qu’il est. Castle assure donc un bon boulot, et heureusement quand même, car les décors laissent dubitatifs, et la photographie n’est pas géniale. Les choix de couleurs par exemple lors de la vue subjective est assez bizarre. Enfin la bande son reste basique, rien de particulier à souligner.
Honnêtement ce Trahison au sommet m’inquiétait au début, et je craignais d’assister à une série B molle, prétentieuse, et finalement assez pathétique, et bien je suis agréablement surpris. La présence d’un routard expérimenté derrière la caméra, un Anthony Criss plus motivé que de coutume, une intrigue qui a juste ce qu’il faut pour donner du rythme et une petite saveur, tout cela finalement assure à cette série B, qui reste juste un passe-temps d’1 heure 30, une note de 3.