Agathe Cléry serait produit directement pas le Parti Socialiste que ça ne m'étonnerait pas. On y retrouve la même idéologie cultivée dans la même bêtise, sous couvert d'être ouvert sur le monde et la différence. Bien sûr, le tout se retrouve finalement saucissonner dans un petit paquet difforme, aux couleurs roses bonbons douteuses, qui ne charmera que les pendulaires du cerveau reptilien, ceux-là même qui préfère se goinfrer de discours propagateurs avides de flatter les bonnes consciences, plutôt que de se construire dans l'observation et l'examen intelligent du monde.
Le premier constat évident à façonner dès la première demi-heure, se résume de la façon suivante : bourgeois blancs = racistes, et prolétaires du monde = ouvert d'esprit. Car oui, le film d'Etienne Chatilliez ose pousser la farce jusqu'à montrer un univers de l'entreprise dirigé par des racistes blancs, dominateurs et pingres, se faisant les tortionnaires d'une classe sociale rompue par le travail; Ah le travail! quel fantastique avilissement, quel génial mécanisme de destruction massive! Il est évident qu'Agathe Cléry, directrice du marketing dans une grande boîte de produits de beauté, ne peut pas s'épanouir ni être heureuse, elle travaille beaucoup trop pour cela. Seules les crétins blancs à la tête de l'entreprise prospèrent intérieurement dans la maltraitance des autres, c'est bien connu.
D'ailleurs, la seconde réflexion qui s'impose après le générique final, c'est que rien ne vaut un mariage métissé. Il faudrait introduire des quotas!
Outre, le côté tract politique, le film se démarque comme étant une comédie musicale d'une rare paresse, les chansons ne durant jamais plus d'une minute et les paroles étant écrites par un buègue inscrit à l'école du rire. Et Valérie Lemercier dans l'histoire, non contente de ne pas savoir jouer, se permet de chanter comme une hyène à l'abattoir. Vous l'aurez compris, Agathe Cléry est une merde boursouflée en décomposition d'une abyssale malhonnêteté. A éviter.