Je m'attaquait pour une des premières fois aux frère Coen et aujourd'hui, ayant vu une assez grande partie de leurs nombreux films je peux dire catégoriquement que Burn After Reading est uns de ces films qui, de la partie "comédie" de leurs filmographies, ne me plaît pas du tout parmi d'autres qui sont plus légères et moins lourdes parmi d'autres qui, dans un délire tel que celui qu'ils ont fait avec ce film-ci, marche beaucoup mieux que ce que j'aurais cru après avoir vu ce film-ci, parmi des thrillers, deuxième partie de leurs filmos, qui sont pour un excellent mais spécial et aimé seulement à la deuxième vision, pour un autre je le considère comme un chef d'oeuvre dès ma première vision, ou pour un autre une énorme comédie sans qu'on le sache avant d'insérer le DVD dans le lecteur. Bref, si j'ai beau apprécier l'équipe plutôt déjantée que forme ces deux frères cinéastes, il n'est pas rare que je classe quelques-uns de leurs films comme mineurs par rapport à d'autre comme le récent No Country For Old Men ou Fargo. Bon, tout d'abord, l'impression qu'on a après avoir vu ce film est partagée entre plusieurs sentiments : le sentiment d'avoir assisté à un pétage de plomb du scénariste qui fait que même les personnages, idiots congénitaux ou paranoïaques aggravés (vous avez le choix !), semble n'absolument rien comprendre à ce qu'il se passe après les vingt longues minutes d'introduction du films sachant que l'intrigue ne démarre vraiment que là, l'impression d'un brouillon de film que Joel et Ethan Coen auraient écrit après une fête arrosée en puisant dans leurs fantasmes de scènes et de personnages : Brad Pitt en débile, accompagné (enfin, façon de parler puisque les personnages ne se rencontrent qu'une fois) par un George Clooney psychotique face à un John Malkovitch totalement barjo et paranoïaque. Bien évidemment, ça aurait pu donner un excellent délire comme les frères Coen aiment en faire mais ils oublient d'emporter le spectateur avec et celui-ci n'arrive pas assez à s'attacher à des personnages pour la bonne et simple raison qu'il ne sait pas grand-chose de ce qui est en train d'arriver concrètement à chacun d'entre eux après une heure de film, tellement qu'au final, l'on est tenu seulement par quelques scènes qui sortent du lot, comme l'excellent face-à-face entre George Clooney et Brad Pitt, la meilleure scène du film et une des rares vraiment drôles. A part ça, le film passe du coq à l'âne et d'un personnage à l'autre sans vraiment avancer dans une histoire qui n'a pas l'air si complexe mais... Mais... Non, je ne pense pas que quelqu'un puisse réellement écrire plusieurs lignes sur l'intrigue qui suit le synopsis de départ pourtant bien alléchant, et je ne m'y tenterais pas, car devant ce film on a aussi l'impression étrange de, pour la métaphore, écouter quelqu'un qui fait une litanie sur les avantages d'un appareil électronique puis tout d'un coup parle des dieux de la mythologie grecques, et si le film n'est pas assez énervant pour qu'on le stoppe net au milieu, le délire qu'on conçu les frères Coen n'accroche que dans quelques moments d'apogée réguliers qui à eux seuls nous font tenir durant tout le film, dont l'humour ne fait pas assez d'effet et dont on aura pas vraiment suivi grand chose. Conclusion : Pour tout dire, le problème de ce film n'est pas la recette, qui paraissait bien délirante comme il le faut, mais le plat obtenu, qui se lâche totalement dans son propre délire mais ne donne qu'une soupe pas assez mélangé avec des bons acteurs, une histoire dure à distinguer, tout ça pour un mélange plutôt indigeste et pas assez mixé. Dommage, Joel et Ethan avait su emporter le spectateur avec eux dans The Big Lebowski qui est pourtant leur film le plus déjanté, mais là, on peut dire qu'ils se sont loupés en beauté...