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Un visiteur
4,0
Publiée le 25 juin 2007
Joli, simple. Y allant sans etre au courant je fus agreablement surprise. Sans parler de l'histoire, visuellement parlant il est bien fait, de bons plans. Avec des acteurs brillants et une musique trés sympa. Que demander de plus ?
Un film qui fleure bon la campagne profonde. Dans cette ferme sans téléphone ni électricité, nous assistons à la rencontre improbable entre une paysanne sauvage et aigrie et un citadin qui n’a plus que quelques jours à vivre. L’amour naît, les personnages renaissent à eux-même. L’actrice allemande me rappelle Simone Signoret dans La Veuve Couderc, elle porte magistralement tout le film. Les caractères sont dépeints avec précision et nuance et malgré la fin tragique, cette histoire est un véritable hymne à la vie.
Droite dans ses bottes boueuses Emma est la vie même, sans fioritures mais avec ses joies et ses difficultés. Vif, inventif, parfois drôle, et émouvant sans mièvrerie, on en sort avec la pêche... A voir en V.O.
Très vite on comprend qu'il faut pas faire chier Emma. Elle n'a pas besoin d'homme car elle porte un amour sauvage à ses animaux et se satisfait très bien toute seule. Lorsqu'un type échoue dans sa cour sa vie est sérieusement chamboulée, il se permet même de faire le ménage dans le joyeux bordel qui lui sert de baraque. Mais peut à peu une relation à la vie à la mort se noue sous nos yeux et on ne décroche pas une seconde de ce joli film. Il n'aura pas eu le temps de lui réparer sa cloture mais on lui donnerai bien un coup de main tant l'actrice dégage un charme brut. A voir absolument cette ode à une certaine forme de feminité à des km des bimbos qui envahissent nos écrans.
Un petit miracle de film indépendant, irrésistible de tendresse humaine, lavé de tout écueil larmoyant, quasi intemporel, sorte de "Roméo et Juliette sans famille", tout simplement beau. Un film qui rassure pour la santé du cinéma, celui qui est fait avec le coeur et l'intelligence, pas seulement avec un porte-monnaie.
Voilà un film (adapté d'un livre à succès outre-Rhin) à voir d'urgence dans sa version originale ! Il montre l'essentiel entre l'homme et la femme puisque, de près ou de loin, les jours sont comptés. Une fois la première surprise passée, on se fait très bien au monde des cochons et à cette oscillation permanente entre vie et mort qu'Emma transcende à sa manière. Emma, une femme forte (qui sort le fusil et force des barreaux en acier !), une femme, point laide et point dure, et qui ne languit pour aucun homme ni ne trime pour ses enfants, elle est hors du modèle que la norme séculaire préconise... Et pourtant fort attachante ! Bref, courez-y et procurez-vous le dvd afin, comme ces gosses qui redemandent la même histoire à chaque tombée de la nuit, vous gargariser de cette philosophie-là, à cent lieues des chichis du monde civilisé !
Un vrai bonheur que de visionner ce petit bijou en provenance d'Allemagne, qui témoigne à nouveau de la vitalité, de l'originalité, de l'inventivité de cette nouvelle vague du cinéma allemand. Bravo !
film sensible et touchant sur l'amour et l'euthanasie, ponctué d'humour et de diverses coquineries.on s'identifie tres rapidement aux personnages,en se disant que cela pourrait etre notre propre histoire .joli film qui merite les nombreux prix qu'il a obtenu.c'est meme franchement dommage qu'on en parle si peu dans les medias.
Emmas Glück" (Allemagne, 2006) de Sven Taddicken mal traduit en "Les Amis d'Emma" est un film tendre qui méle en même temps que les personnages deux thématiques : celle de la mort préméditée et celle de la vie à la ferme. Mais "Emmas Glück" c'est surtout une belle histoire d'amour qui s'achève avec émotions. Ici Jürgen Vogel lache le surjeu qu'il avait pour "Der Fr ei Wille" et intérpréte le rôle de Max avec humilité. C'est un film drôle aussi, décalé sans oublié d'être crédible et sérieux. L'actrice Jördis Triebe est touchante et son personnage naïf Emma est jouée avec beaucoup de sincerité. Le film de Sven Taddicken est loin d'être un film romantique à l'anglaise, il est doté d'un véritable identité qu'on ne regrétte pas. Quasi-irréprochable, "Emmas Glück", non sans charme, émeut pour peu que nous croyons à cette rencontre.