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benzinemag.net
31 abonnés
257 critiques
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5,0
Publiée le 2 septembre 2007
En reprenant la plupart de ses thèmes habituels (la crise du couple, l’enfance, l’opposition ville/campagne, les âmes humaine en détresse…) Poirier perpétue la tradition d’un cinéma dans lequel il est passé maître depuis "La petite amie d’Antonio" et surtout le bouleversant "…à la Campagne" sorti il y a déjà 12 ans. Depuis il en cesse de refaire un peu le même film à chaque fois en s’appuyant à chaque fois sur des acteurs formidables et avec toujours cette capacité incroyable et si rare au cinéma à donner un ton plus que juste aux dialogues, , aux situations vécues et notamment celles qui mettent en scène les enfants. Magnifique.
Lorsqu’on est attaché à une maison dans laquelle on a passé des moments familiaux ou amicaux, et qu’un jour, on décide de se séparer de ce lieu, la vente ressemble le plus souvent à un enterrement, un déchirement. Le pathos dans ce genre d’histoire est donc inévitable, il est même souhaité par le spectateur s’il est concerné par ce genre d’événement. Manuel Poirier avait montré par le passé une belle aisance pour traiter des sujets intimes, dans “Western”, ou “Les femmes...ou les enfants d’abord”. Avec pourtant son acteur fétiche Sergi Lopez, il rate ici la plupart des scènes. Pour quelques belles réussites (les deux filles sortant de chez l’avocat et se déchirant dans la rue, ou la vente aux enchères à la tension palpable), combien de séquences démonstratives, sans finesse, dénuées de vérité et d’émotion ! Pour compliquer inutilement les choses, les personnages jouent tous un double-jeu, l’un s’intéresse à la maison pour mieux approcher la jeune fille, elle-même entame une liaison avec cet éventuel acheteur en la cachant à sa soeur, laquelle... C’est trop ! Le scénario s'emmêle, et il ne reste à la fin qu’une sensation de gâchis, comme si le sujet n’avait pas été traité, la maison elle-même étant complètement ignorée par le réalisateur : à aucun moment le charme du lieu n’est montré, ni même évoqué.
Manuel Poirier est un cinéaste nostalgique.Filmer la désatisfaction du présent par le passé,les souvenirs tenaces,la difficulté de se (re)trouver ou les amours contrariés font partis du quotidien dans son cinéma.Et son nouveau film ne déroge pas à la règle.Malgré un rythme parfois un peu mou,la sobriété de sa mise en scène force le respect.Doublée par des acteurs d'une grande justesse (Sergi Lopez,Bruno Salomone,Bérénice Bejo...tous sont au diapason) qui contribuent indéniablement au charme du film,"La maison" parvient à séduire sur quasiment toute la longueur.Il manque peut-être un peu de confiance à Poirier dans ce film fragile comme les personnages et les émotions qu'il met en scène,mais la douce mélancolie qui en découle happe le coeur du spectateur du début jusqu'à la fin (fin qui reste un peu trop en suspend malheureusement).Il y a quelques courtes scènes pas forcément très utiles qui auraient très bien pu être zappées au profit de l'intrigue,parfois trop légère,mais le talent de Poirier (celui qu'on lui connaît depuis longtemps d'ailleurs) tient plus dans l'écriture de ses personnages,écorchés et marqués par le passé qui les hantent,et qui,comme toutes les situations du film,sonnent vrais et justes.Mélancolique et grave,grisâtre et modeste,et pardessus tout attachante,cette maison mérite d'être visitée.
Un film exceptionnel de Manuel Poirier , extremement sobre , ce qui deplaira à beaucoup , mais plein de sensibilité , derriere cette histoire un peu banale se cache une reflexion profonde sur notre attachement aux petites choses de la vie , Berenice Bejo tient la un de ses plus beaux rôles avec cette difficulté à se décramponner des souvenirs d'enfance qu'elle exprime de tres belle maniere , Sergi Lopez est quant à lui plein de justesse , un homme un peu paumé , tiraillé entre les sentiments. La bande son de Lhassa ajouute au charme de cette realisation.. A ne manquer sous aucun pretexte..
Voilà un film qui fait dire aux gens: "c'est nul les films français". C'est lent, il ne passe absolument rien. On ne comprend pas vraiment les sentiments des acteurs. Sergi lopez boit et fume pendant tout le film, et c'est après tout. Bruno Salomone est le seul à apporter un peu de vie à ce film morne, froid et dépourvu d'intêret. Mais si on est fan de manuel poirier et qu'on traverse une dépression, on peut peut être aimer ce film.
Histoire sympa de quatre personnages malheureux (enfin... surtout trois), difficiles à cerner. Malheureusement ça manque de rythme et d'enjeu (la vente d'une maison... on a vu plus palpitant) pour être un très bon film. On passe un moment pas désagréable en voyant ce flim.
Film magnifique de Manuel Poirier, extrèmement sensible et touchant. Sentimental aussi. Je pense n'avoir jamais vu Sergi Lopez aussi juste. Fort et sensible. Bérénice Béjo est extrèmement émouvante en femme qui a du mal à voir partir ce qui lui reste d'enfance. J'ai aussi beaucoup aimé les passages mélancoliques avec la musique de Lhassa. Le film qui m'a le plus touché depuis longtemps !
Ca met du temps à démarrer on se demande où il veut aller jusqu'à ce que heureusement le film prend plus d'ampleur, et l'on comprend le véritable sujet du film qui est d'ailleurs très intéressant, on se pose des questions par rapport à la situation des personnages, je me suis identifié aux personnages car chacun à une particularité que l'on peut retrouver chez soi. La musique est très belle, merci Lhasa, le petit Ferdinand est excellent. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais voir et j'ai été agréablement surpris.
c est pas que j ai detesté le film, mais c est surtout que je me suis endormie plusieurs fois ... mais manuel poirier, ca l eclate l'ennui ou quoi ? bon, pour bobos en manque d'imprévus ... et sergi lopez, apres tant d annees de cinema et tant d eloges, ne me convainct toujours pas, je suis toujours persuadee que tout son charisme reside dans son accent si exotique ...
Un film fort et fin sur une vision bien noire des relations amoureuse. Les acteurs principaux avec Sergi Lopez en tête sont formidables. Les rôles secondaires sont plus négligés. Mon problème est que la mise en scène est comme l’histoire, bien pesante. Du coup je ne suis pas trop séduit. C’est un film qui m’a touché mais que je n’aime pas trop.
« La maison » est une œuvre un peu mal dégrossie, dans laquelle on a du mal à plonger et surtout à y rester. Les intentions du Manuel Poirier étaient pourtant louables, et il s’en sort plus sur le fond que sur la forme. La maison, comme parabole, met bien en évidence le ressenti de chaque protagoniste. Entre celles qui ne veulent pas la voir partir (les sœurs) car unique vestige de l’enfance, entre celui qui veut l’acquérir pour appuyer son statut d’homme accompli (Bruno Salomon étonnant dans un rôle dramatique) et celui qui voit cette maison comme l’espoir d’un raccord possible entre son passé et son présent. Tout cela est bien vu. La thématique du renoncement également, le non sacrifice de l’amitié, le refus d’oublier, la famille qui ne peut se recomposer par manque d’effort ou de volonté. Rien que dans le traitement de ces deux thèmes le film est à voir. Ce qu’il manque vraiment, c’est une vraie cohésion dans la mise en scène par une disparité niveau émotion. Le jeu des acteurs fait défaut aussi : Lopez est égal à lui-même est plutôt bon, Bérénice Béjo et Barbara Shulz surjouent souvent. Dommage.
pas de relief dans ce scénario. la caméra tourne longuement et on se languit devant une intrigue qui est tout sauf imprévisible. petit film, petits moyens: on roule dans de vieilles voitures qui ont passé le contrôle technique, on déjeune avec un pichet à table, on filme une maison vide et une petite histoire d'amour pour faire bonne mesure.un seul sursaut d'intérêt lors de la mise aux enchères de la maison. à voir s'il pleut averse dehors..
on s'ennuie un peu par moments car il n'y a pas de rythme dans ce film, cependant, cette histoire de maison vendue par adjudication est vraiment bien réaliste et les interprètes sont convaincants.
Il faut avoir un vrai sens des valeurs matérielles et de tout ce qu'elles peuvent induire en matière de perte de repère et de dérilection familliale pour croire en cette histoire. Ceux pour qui une maison n'est jamais que quatre murs et un toit auront assez vite décroché et n'auront pas envie de pendre la crémaillère, à moins de bien connaître le cinéma de cet humaniste chaleureux et profondément sincère et donc de se contenter de lui faire une nouvelle fois honneur. C'est donc le reproche qui peut être fait à cette histoire au lieu d'en clouer au pilori, comme l'a fait une certaine presse, la mise en scène très subtile et minimaliste et l'interprétation plus qu'inspirée. Un sujet moins universellement traité que celui du splendide "Les femmes et les enfants d'abord" mais un film attachant incontestablement.