Il y a un sous-genre de film d'horreur qui manque un peu à l'appel de nos jours, un sous-genre très apprécié qui contient tout de même une belle part de vieux feuilletons télévisés perdus dans les années 90, je parle bien des très nombreuses adaptation des non moins nombreux romans de Stephen King, et, rassurez-vous, The Mist ne fait pas partie de cette part de films que j'ai énoncé ; d'ailleurs, Frank Darabont est un cinéaste assez ancré dans ce sous-genre pour que je prenne la peine de faire cette introduction : en effet réalisateur de "Les Evadés" et "La Ligne Verte" (qui s'inscrivaient tous deux dans une lignée (une lignée pour La Ligne Verte... (... Oui, Je suis tellement drôle...)) beaucoup moins horrifique (et même pas du tout pour "Les Evadés") qu'un Shining ou justement The Mist), on peut facilement penser que Darabont avait assez d'expérience pour faire de ce film, qui est adapté du livre lorgnant le plus vers le fantastique et l'horreur (avec un bestiaire qui de plus pouvait facilement paraître dans une série B) entre les trois que j'ai cité, un peu plus que le film d'horreur basique qu'il peut laisser préjuger, surtout si on prend compte de la première apparition de monstre, qui peut surprendre quand on ne connaît pas le bestiaire du livre contenant un peu de tout et de n'importe quoi, ici bien retranscris si on met à part la qualité plutôt relative des effets spéciaux, même s'ils ne ternissent pas l'efficacité de l'aspect horrifique de l'oeuvre, et ce même si ce n'est clairement pas la facette la plus intéressante d'un niveau psychologique, du film ; même si on peut être surpris par la qualité de l'écriture des dialogues du film au début, on peut s'amuser aussi à débusquer les quelques gros clichés du film d'horreur qu'on retrouve ici : on a donc, mais ça paraît plutôt évident puisqu'il s'agit d'une adaptation d'une oeuvre horrifique de Stephen King où il y a un noir dedans, la mort du meilleur copain noir, enfin, voisin du personnage principal, puisque l'auteur a l'air de, sans que je ne le traite de raciste loin de là, prendre beaucoup de plaisir à en tuer au moins un dans chacune de ses histoires, on a les personnages qui semble vouloir faire toujours empirer la situation, la grand-mère forte qui reste toujours aussi marrante dans The Mist, un biker, ceux qui ont beau avoir les meilleurs preuves possibles, ne veulent pas croire les autres, une amourette qui démarre de nulle part entre deux personnages secondaires dont on se fout agréablement, et qui ne sert qu'à tuer la femme trois minutes plus tard...etc. Bref, un quota important et plutôt embêtant puisqu'il influe en plus sur la facette psychologique du film qui est pourtant assez travaillée, et consiste les véritables monstres, ceux qui ne se cachent pas dans la brume, mais ceux qui peu à peu deviennent fou dans le magasin où se sont entassés une vingtaine de personne après la venue d'une brume dans laquelle apparaît d'étranges créatures (ça c'est pour la petite histoire), folie qui commence par les pensées fanatiques d'une... Fanatique jouée par la, au départ énervante puis terrifiante Marcia Gay Harden qui guidera les idées de tous ces gens, à part bien entendu le groupe formé par le personnage principal, son fils, et quelques autres raisonnés, vers la signification catholique de cette attaque de monstres sortis de nulle part, groupe de gens qui iront jusqu'à tuer quelqu'un en sacrifice humain pour calmer les bêtes (ne vous inquiétez pas, je m'arrête là pour ne rien vous gâcher en plus de tout ce que j'ai déjà dit), donnant ainsi une bien triste vision de l'homme (non, ceux qui y ont vu une critique du catholissisme se sont totalement trompés, comme je l'ai dit ceci n'est plus du catholissisme mais du fanatisme), et qui s'aggrave encore plus avec une des fins les plus terribles que j'ai pu voir il y a longtemps, une de ces fins qui nous font manger nos dents, littéralement. Mais même sans cette fin excessivement horrible (qui n'est en plus pas celle du livre), The Mist est un film d'épouvante agréablement terrifiant et qui aurait peut-être en rester là d'un point de vue psychologique parce qu'après la pilule a véritablement du mal à passer... Conclusion : The Mist n'est surement pas la meilleure adaptation d'un roman de Stephen King, mais, on peut le dire, beaucoup de talent est passé par là. Bon, tous les acteurs ne sont pas incroyablement crédibles, certains effets spéciaux n'aident pas la crédibilité, on aurait aimé des scènes un peu plus terrifiantes, mais, de part sa fin dont on ne ressort pas indemne, et par son efficacité malgré les clichés éprouvés maintes fois qui y sont présentés, le film arrive facilement à rentrer dans les mémoires et à se démarquer, et c'est le principal...