Dans The Mist, Darabont aborde déjà des sujets qu'il approfondira largement dans la série The Walking Dead: en prise avec un phénomène inexpliqué et meurtrier, les humains finissent peu à peu par être plus dangereux que ce qui les guette à l'extérieur. Pour moi, c'est une jolie surprise, ne m'attendant pas à un film du niveau de La Ligne Verte ou des Evadés, j'ai pris le film comme une série B, un film d'"horreur" sans prétention. Et il faut le dire, les effets spéciaux ne cassent pas des briques, les comédiens ne transcendant pas la caméra (en particulier Thomas Jane, sans charisme) et le film entasse les défauts et les clichés. Pourtant, il a un charme et ce sont ces défauts qui font son charme, en se prenant faussement au sérieux, en partant parfois dans un What The Fuck délibéré, et en se foutant outrageusement de la gueule de ses propres personnages. A travers son approche bizarroïde du cléricalisme, Darabont parvient tout de même à ne pas faire de la religion un élément caricaturé et négatif, et heureusement. En bref, The Mist est une oeuvre mineure chez qui le charme opère, et il y a cette fin, cette fin frustrante, absurde, ridicule, improbable, télescopée, outrageante,dégradante, malsaine, totalement conne bref, cette fin géniale.