Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.
Et Hamlet va faire le ménage, facile me dira t'on, à juste titre, mais cette réplique de last action Hero est, maintenant que j'ai vu le film, encore plus savoureuse ! Shakespeare's, je me confesse, je n'ai pas lu tes livres, il me sera donc très difficile d'en faire la comparaison et c'est seulement en tant que film que je vous donne mon humble avis.
Jusque là, j'ai vu Romeo + Juliette de Baz Luhrmann et Titus de Julie Taymor, deux adaptations beaucoup plus fantaisiste, mais dont l'éloquence du texte original reste intacte et puis, je commence à connaître le style et surtout les sujets de prédilection de ce bon William, c'est donc avec une certain joie que je me suis lancé dans Hamlet version 1996.
Déjà le récit bien que long est absolument captivant, Hamlet père et fils offre une analogie de la transmission du malheur des hautes sphères, des trahisons et de l'horreur qui se cache dans le cœur du pouvoir. Le génie du texte et du propos est indéniable et prends toute sa saveur dans sa deuxième lecture, le film en ce sens est sûrement la plus réussi des adaptions. Je veux dire par là que contrairement au version new age de Romeo + Juliette et Titus, le classicisme de cette version sert bien mieux le récit et donc, le film.
Superbement interprété, la mise en scène se révèle être un petit bijoux de précision où chaque détail, que ça soit dans le jeu, les décors ou les costumes sont d'une justesse à toute épreuve qui fait rudement plaisir. De plus c'est rempli d'énergie et de respect, ça ce sent et cela rend vraiment justice à cette histoire prenante. Après pour quelqu'un étranger à cette grandiloquence classique du dialogue propre à une pièce de cette époque et surtout du bon William, cela restera toujours un peu difficile d'accès, mais en temps qu'adaptation réussi, Hamlet semble ce poser dans le top de ce qu'il est possible de faire. Pour ma part j'ai adoré ce film pour lequel je n'aurai aucun reproche à formuler, car c'est une réussite à plus d'un titre. Pour quelqu'un comme moi qui n'a pas lu le livre, le voir en VO ainsi à fait des étincelles.