Avec "Alerte", Wolfgang Petersen livre un film catastrophe de bonne facture.
Sous un rythme endiablé (courses-poursuites, explosions... alléchantes) et sur un sujet bien maîtrisé (la peur de la contagion), on ne retient des acteurs que leur charisme.
Ici, Petersen ne s'engouffre pas avec son Costa (pardon ! "Poséidon"...) et relève le défi (peu de budget à la production). Il a ainsi privilégié un casting luxurius qui s'offre à nos yeux au détriment de l'action pure et dure. On reconnaît toutefois sa griffe inconditionnelle, suspense mené tambour battant alliant musique (de James Newton-Howard (compositeur du "Fugitif", du "Sixième sens", du "Dinosaure" animé, ...) "en alerte maximum".
Au casting, on compte Dustin Hoffman (révélé par Mike Nichols sur "The graduate"), Kevin Spacey (qui peut remercier ce même Nichols d'avoir participé à "La brûlure" et à son "Working girl" juste avant les "Seven" et autres "suspects dangereux"...), Cuba Gooding Jr (on l'a vu dans "Des hommes d'honneur" avec Tom Cruise, "Pearl harbor", "American gangster", ...), Rene Russo (remarquée dans le brosnanien "Thomas Crown" et, plus intimement, dans le gibsonien "La rançon") et les deux infatigables Freeman (révélé par le désormais célèbre "Miss Daisy et son chauffeur") et Sutherland ("salopard", "backdraftien incendiaire", "cowboy de l'espace", ...).
Du bon Petersen sans pour autant atteindre son chef d'oeuvre "Le bateau", plus intense. Sorti indemne, sans balle perdue et plus puissant de son film précédent, il fait de "Alerte" une cible pro-américaine (avec un lot de patriotisme beaucoup moins soutenu que dans "le prochain avion présidentiel") où il rassemble éléments internationaux (Donald Sutherland, Cuba Gooding Jr) et prise de conscience interplanétaire (le sujet du virus et de la contagion étant une préoccupation de santé humaine).
Spectateurs, méfiez vous de Wolfgang ce soir, car "dans sa ligne de mire" il est prêt à vous transmettre son virus !