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Plume231
3 882 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 3 avril 2012
Barbara Stanwyck est incontestablement une des meilleures actrices de tous les temps sur laquelle chaque personne avec qui elle a travaillé ne tarissait pas d'éloges ce qui est totalement compréhensible. Elle était aussi à l'aise dans la comédie la plus débridée que dans le film noir que dans le mélodrame le plus intense. Avec "Stella Dallas", on est dans le dernier cas. Sous la bannière de King Vidor qui réussit toujours à éviter la mièvrerie, à rendre compréhensible les motivations de chacun des personnages et à réaliser quelques séquences intenses, l'actrice donne une des meilleures interprétations de sa superbe carrière, sait être irrésistible quand il faut, sait être vulgaire sans trop l'être, et sait être très émouvante en donnant l'impression que ça coule de source. Je vous ait dit que j'étais fan de Barbara Stanwyck ??? En tous les cas, n'importe qui le deviendrait après la vision de ce beau film.
Stella Dallas est un personnage emblématique de la caractérisation héroïque chez King Vidor où la force de caractère est intrinsèquement mêlée au sacrifice de soi et à l'abnégation. Barbara Stanwyck, qui trouve ici le rôle d'une vie, incarne une mère courage qui acceptera de se sacrifier au nom de l'ascension sociale de sa fille, une ascension qu'elle vivra par procuration lorsque, ayant coupé les ponts avec son enfant pour ne pas entraver son destin, elle assistera à son mariage, dissimulée incognito derrière une fenêtre. La dernière séquence la montrera les yeux embués de larmes mais un large sourire aux lèvres, s'éloigner dans une nuit pluvieuse... Tout cela aurait pu être pathos, c'est juste bouleversant... Assez peu connu en France, "Stella Dallas" continue à jouir, prés de 75 ans aprés son tournage, d'une immense popularité outre-atlantique où il est encore trés régulièrement diffusé sur le petit écran...
Ce mélodrame de King Vidor, cinéaste renommé dès les balbutiements du Cinéma américain, retrace le destin pathétique de Stella Dallas, incarné avec toute la force et la séduction de Barbara Stanwyck, qui joue certainement son rôle. C'est l'histoire d'un sacrifice maternel, c'est l'histoire d'un amour vite oublié par la vie conjugale, c'est l'histoire d'un abime social séparant les parents et leurs enfants. Une fois de plus, King Vidor s'attache aux raisons sociales qui gèrent et digèrent les relations entre les individus et contrôlent l'histoire. Stella Dallas, qui avait su séduire brillamment un fils de riche, est contrainte de se séparer de la fille qu'elle a seule élevée, uniquement dans le souci de son bonheur. La fille n'est pas ingrate, elle est attachée à sa mère et est d'autant plus malheureuse de se voir et de la voir humiliée à cause de son extravagance et son prétendu alcoolisme. Mais elle finit par rejoindre son père et sa mère se retrouve seule, à observer de loin le bonheur de sa fille. Loin d'être le meilleur film de King Vidor, Stella Dallas est néanmoins une œuvre remarquable.
Si le film peut paraitre aujourd'hui un peu daté quant à son aspect très "moral", il n'en demeure pas moins qu'il nous est bien difficile. Car il est en définitive assez rare de nous offrir des personnages aussi émouvants que celui de "Stella Dallas", interprétée par une Barbara Stanwyck bouleversante et qui nous montre une fois de plus l'étendue de son talent. C'est d'ailleurs peu dire tant elle porte tout le film sur la force de ses émotions. Le film lui doit beaucoup donc, mais ne nous arrêtons pas là : la mise en scène de King Vidor est une fois de plus de très grande qualité, aussi bien par sa magnifique lumière que par la qualité de la photographie. Enfin, on peut ressentir une réelle intelligence dans le propos, tant les personnages sont ici nuancés et subtils, l'ensemble se refusant ainsi à tout manichéisme. La fin est quant à elle bouleversante : pas de doute, ce film est une grande réussite.
Stella Dallas est un bon vieux mélodrame, brillant par ses bons sentiments et son histoire intimiste à l'eau de rose. Les acteurs en font parfois un peu trop, le temps défile très vite (ce qui est typique de ce genre cinématographique) et l'émotion ne nous envahit pas plus que ça. Les adeptes du genre apprécieront, les autres l'oublieront rapidement.
Ma grand-mère avait du pleurer au premier Stella Dallas(le sublime sacrifice)en 1925 (henry king)et moi je ne fus pas en reste en découvrant le superbe remake de King Vidor.Surtout dans la dernière demie-heure;pour un mélo,c'est un mélo, difficile de faire plus fort sans la maladie ou la mort.Ce film à d'immenses qualités mais malheureusement quelques lourdeurs qui empêchent la quatrième étoile.Ce fut un plaisir de retrouver une des héroïnes de mon metteur en scène favori John Ford et j'avoue que c'est surtout elle ,innocente,tendre,douce et fidèle qui par son jeu extraordinairement naturel m'a fait complètement craquer.John Boles était mieux dans le grand "Frankenstein" ou sa raideur convenait parfaitement à son rôle,quand à Barbara Stanwyck elle en fait un peu trop et s'il n'y avait pas la lumineuse beauté des plans du grand Vidor,l'émotion passerait mal.je la préfère dans "Thelma Jordan "ou sa sensualité éclate et le cinéma est si riche que je peux me permettre l'exigence.
Barbara Stanwyck géniale fait varier son personnages au fil de l'avancement du film et il lui donne toute sa valeur. On notera aussi la performance de Alan Hale dans un rôle tragi-comique. King vidor peut vraiment leurs dire merci car son film n'a rien bien fantastique par ailleurs et reste idéologiquement marqué.