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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 28 novembre 2011
La nouvelle autobiographique de Colette sur l'éducation sexuelle d'un jeune garçon par une femme d'âge mûr méritait sans doute un traitement moins conventionnel que cette adaptation surannée proposée par Autant-Lara en 1954. On peut être déçu quand on se rappelle la sublime version que le réalisateur a livré sept ans auparavant du "Diable au corps" de Raymond Radiguet. Ici tout paraît sonner faux tournant parfois au ridicule. Il faut juste remarquer que Pierre Emile Beck a remplacé Gérard Philippe ce qui suffit a expliquer le naufrage de l'entreprise. Plus surprenant, le jeune homme entraîne avec lui Edwige Feuillère qui semble paralysée en face de ce jouvenceau qui déclame son texte en claironnant là où il aurait fallu toute la retenue du jeune homme en pamoison devant la femme d'âge mur qui s'offre à lui. Seule Nicole Berger parvient à soulever un peu d'émotion dans cette adaptation littéraire qui pèse des tonnes. Dans le même esprit revoyons plutôt le "Merveilleux automne" de Mauro Bolognini (1968) où Gina Lollobrigida fait merveille par sa sensualité et son 'abandon. Cet échec ne doit pas faire oublier qu'Autant-Lara était un réalisateur talentueux injustement vilipendé par la Nouvelle Vague.
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3,5
Publiée le 24 juillet 2010
Si "Le diable au corps" fit scandale dans les annèes 40, c'est surtout contre "Le blè en herbe" de Claude Autant-Lara en 1953, que les associations bien-pesantes se dèchaînèrent! Tirè d'un roman de Colette, ce drame psychologique commence par une très belle sèquence d'ouverture sur une plage et nous montre par la suite les rapports amoureux d'un adolescent et d'une femme mûre (l'un des meilleurs films d'Edwige Feuillère dans le rôle difficile de la "dame en blanc") qui se charge de son èducation sexuelle! Une telle libertè de ton allait à l'encontre de tout ce que le cinèma avait montrè jusqu'alors, à savoir un conformisme douillet, rarement contestè dans son principe! Poèsie, humour, cruautè èmanent de cette dècouverte de l'amour physique, avec la sensibilitè à fleur de peau de Nicole Berger (malheureusement dècèdèe dans un accident de la route à 32 ans) et un petit rôle de Louis de Funès en projectionniste ambulant! Un très beau film...
Cette "bonne" adaptation du roman réunie tous les défauts que François Truffaut et consorts critiques des "Cahier du Cinéma" de l'époque, pouvaientt reprocher au cinéma estampillé par ses soins "Qualité française"... Autant-Lara livre, bien sûr, un travail techniquement parfait, les acteurs (surtout Edwige Feuillère) sont parfaits, l'adaptation parfaite, la BO "parfaite", la photographie parfaite, le montage parfait... En somme un chef d'oeuvre à lui tout seul, comme son film jumeau "Le Rouge et le Noir", même année et même réalisateur, bien qu'un peu plus "enflammé" lui... Pas pour rien qu'à l'époque ces deux films ont glanés une ribambelle de prix en tous genres... Mais pas de sentiments ! Puis il y a un sacré problème, malgré le sujet "sulfureux" où est passé le regard noir et acerbe d'Autant-Lara sur l'humanité? Dans le même type de sujet, préféré lui sa superbe adaptation de Raymond Radiguet "Le Diable au corps"... En gros, un superbe et magnifique livre d'image sur papier glacé d'où l'émotion est totalement absente, à ma grande déception ! Autant-Lara fera mieux ensuite en signant encore un chef d'oeuvre de mordant et de cynisme (sa marque de fabrique): "La Traverséee de Paris"
Le Desperado repassait samedi "Le blé en herbe" de Claude Autant-Lara. Phil et Vinca passent chaque année leurs vacances en famille en Bretagne. Ils sont destinés l'un à l'autre. Mais ils ne savent pas comment se le dire. Et c'est dans les bras d'une mystérieuse "dame en blanc" que Phil, au désespoir de Vinca, connaîtra pour la première fois les émois de la chair. J'avais lu l'an passé le court roman de Colette - et avais dit ici tout le mal que je pensais de cette histoire faussement sulfureuse d'un jeune adolescent déniaisé par une grande bourgeoise. Pour en avoir le coeur net (ou par pur masochisme ?), j'ai voulu vérifier que décidément cette histoire de dépucelage ne justifiat plus l'émoi qu'elle avait suscité à sa sortie. Claude Autant-Lara, avant de devenir un vieillard nauséabond, a tourné toute sa vie des films d'un classicisme rance. Edwige Feuillère campe une "dame en blanc" à contre-emploi, dont la noblesse d'âme n'a d'égale que l'absence totale de sex-appeal. Moi qui espérais voir une Cougar, j'ai été très déçu ! Le jeune Phil est joué par une grande gigue molle et couarde qui d'ailleurs abandonna rapidement le métier de comédien. Seul rayon de soleil : Nicole Berger dans le rôle de Vinca aussi émouvante dans le chagrin de se découvrir trompée que radieuse au lendemain de sa première nuit d'amour. Nicole Berger mourra à 33 ans d'un accident de voiture. La vie est mal faite ...
Un film d’une folle et désarmante audace, qui raconte l’entrée en amour d’un jeune homme de seize ans avec une femme qui a trente ans de plus que lui. Un film tout simplement inimaginable de nos jours puisqu’il ne passerait pas la censure, barré de ce mot tellement à la mode de « pédophilie ». Pourtant, tout ce qu’il donne à voir, c’est l’amour entre un homme et une femme, un amour qui transcende les générations et relève seulement de la nature et des pulsions. Ce n’est ni une plaidoirie ni une thèse, juste la revendication du droit à aimer l’autre, quel qu’il soit, du droit de vivre finalement. Edwige Feuillère, dans un rôle impossible a priori, est bouleversante tout à la fois de maîtrise et de passion tandis que le jeune Pierre-Michel Beck est d’une justesse étonnante pour son âge. Dans le rôle de la jeune fille d’abord délaissée puis retrouvée, Nicole Berger, trop tôt disparue à trente-trois ans dans un accident de voiture, se révèle une comédienne éblouissante. Quant à la mise en scène de Claude Autant-Lara, elle est d’un classicisme parfait, exposant cette histoire brûlante d’une manière remarquablement pudique, sans aucun effet facile ou tape-à-l’œil.
Madame Dalleray résiste de toutes ses forces au mécanisme de l'oubli, son beau visage traqué par les premières rides rajoute un composant à une séduction jadis naturelle.
La dame blanche offre fantasme et initiation à Phil adolescent en pleine construction, arrogant, commentant des baisers distribués furtivement à des jeunes filles en fleurs positionnées provisoirement sur la perception d'un poster plutôt que sur un attrait véritable.
Vinca essaie de responsabiliser cet esprit récupéré par l'attirance d'un apprentissage amoureux offert par une femme mure masquant dans ses dernières cartouches une espérance de longévité amoureuse, cela s'avère impossible à long terme, l'émotion des premiers ébats passés, le jeune initié devient dominant sur de lui.
Un machisme en sommeil déferle sur cette union atypique. La souffrance vécue d'une beauté en fin de course attise la domination d'un jeune coq difficilement comprimé par une jolie blonde acquise à l'amour d'enfance à perpétuité.
Les remous suscités suite à cet amour interdit sont retombés depuis bien longtemps. Les dérives de ces images vieillottes ne sont même plus à condamner, elles se regardent presque d'un air amusé dans nos vies privées de ce mélo fusionnel amoureux temporaire entre la fougue de la jeunesse et l'angoisse du déclin.
Un film magnifique, inconcevable pour l'époque, et certainement encore plus aujoud'hui à l'heure du retour en force du puritanisme bourgeois. Bref, au-delà de la performance d'acteur d'Edwige Feuillère et de Pierre-Michel Beck, vaut surtout par son scénario unique et sa mise en scène classique, mais ô combien précieuse, collant au plus près de l'esprit de l'histoire. Claude Autan-Lara prend des risques et le résultat va bien au-delà de ses espoirs. Un excellent film.
N'ayant pas lu le roman de Colette, c'est en terrain inconnu que j'ai abordé ce film. Si il est indéniable que Claude Autant-Lara et ses scénaristes ont fait preuve de beaucoup de délicatesse dans le traitement de la découverte des plaisirs de la chair à travers le cas d'un adolescent. Mais le film souffre d'un classicisme pesant dans une mise en scène qui ne demandait au contraire qu'a être plus légère et qui ne cherchait qu'a connaître quelques moments de lyrisme. On a plaisir à voir la beauté de Nicole Berger, et Edwige Feuillère très touchante dans le rôle d'une femme mûre. Ce rôle à le grand mérite de laisser à l'actrice une chance de lancer les derniers éclats de sa très grande beauté. On notera aussi Louis de Funès très drôle dans un second rôle, celui d'un projectionniste de cinéma ambulant. Un très beau film mais qui ne demandait qu'a être encore plus beau.
Jai découvert ce film aujourdhui dont jai entendu l'évocation dans la chanson de Dalida notamment"il venait d'avoir 18 ans".."il avait vu au cinéma "le blé en herbe.."sauf que ...si les décors sont magnifiques,le bord de mer ravissant et la jeune fille Venca ou Nicole berger fort belle et lumineuse et Phil un ado plutot pas mal bien que désinvolte,jai quand même eu un peu de mal a croire a cette histoire d'un amour entre la dame en blanc ou Edwige feuillère dun raffinement délicieux et le jeune Phil de trente ans plus sonne faux..elle est trop élégante et mûre pour lui..et je n'ai pas trouvé cet amour crédible et de loin,le tout étant suggéré pas montré non plus ..celui de Vinca sa jeune amie etant plus crédible..mais pas celui de ces deux etres trop différents l'un de l'autre..Sinon la mise en scène est délicate..mais cette aventure ne convainc pas désolée.;enfin de mon point de vue..
Le réalisateur prend partie avec son jeune héros. Tout est suave et délicieux lorsque la femme rencontre le jeune homme: les dialogues sont doux et charmants, la musique est romantique et la femme est douce et sensuelle. Tandis que Vinca est simplement amoureuse et découvre le manque de l'être cher........ C'est assez joli. "Moi quand je désire embrasser c'est pour voir le monde différemment" dit le héros à sa jeune amie, "et là rien n'a changé. Peut-être que pour TOI rien n'a changé........"
« Le blé en herbe » déclencha une fois de plus le courroux des ligues de morale. Certes le sujet s’y prête et aujourd’hui la femme mûre dépucelant le petit benêt de seize ans and ferait sans doute encore plus hurler. Autant-Lara reste fidèle au ton du livre de Colette, laissant au placard son esprit caustique, tout en livrant un film d’une sagesse visuelle de patronage. Les scènes déclamantes, figées et sur jouées entre Edwige Feuillère et Pierre-Michel Beck, soutenus par une musique pachydermique de René Cloërec enfoncent encore un peu plus ce pensum. Malgré le bon travail de Robert Lefebvre à la photographie et la justesse du montage, les rares moments d’émotions se cantonnent dans deux scènes avec Nicole Berger (prématurément disparue à 32 ans dans un accident de la route). Sur ce plan l’adaptation est donc ratée, et d’un point de vue purement cinématographique, le réalisateur a préféré la retenue et le classicisme à l’audace et la légèreté. Difficile, de nos jours, de s’y intéresser.
Depuis le temps que je voulais voir ce film... et bah c'est chose faite ! Hier soir, avec mon grand et sa dulcinée, qui est beaucoup plus âgée que lui, nous avons regardé ce classique du cinéma mais malheureusement ils ont été un peu déçus.. bon le film est bon et l'histoire passionnante mais le hic c'est qu'ils n'ont pas du tout aimé le jeune homme. Trop arrogant, trop impulsif, trop changeant... bref Tantoo a détesté son comportement et elle a pas réussi à l'identifier à son petit nuage et ça les a luné plus qu'autre chose... disons que pour la belle romance on repassera ! Mais autrement le film était bien quand même car le roman de Colette était très dérangeant pour l'époque et c'était grisant de découvrir enfin l'histoire de Phil & sa vieille dame en blanc ! Par contre, pas de 'J'ai envie de toi' comme dans la chanson de Dalida et là c'était Iliann qui était déçu... décidément !
Truffaut avait décidément bien raison de fustiger cette "Qualité Française", incarnée en particulier par le trio Autant-Lara, Bost et Aurenche, qui s'est fait une spécialité de produire des adaptation littéraires d'une grand médiocrité.
Ce Blé en herbe, d'après Colette, pique les yeux dès le début. C'est à se demander si le trio cité plus haut a la moindre idée de ce qu'est l'adolescence de son époque.
En Bretagne, pendant les vacances, l'adolescent Phil et son amie Vinca, s'initient avec gaucherie au jeu de l'amour et, surtout, aux chamailleries qui vont avec. Le jeune acteur Pierre-Michel Beck et la jolie blonde Nicole Berger sont tellement mal dirigés qu'ils surjouent dans un registre romanesque mélo et, surtout, suivant des postures qui ne sont pas de leur âge. Les dialogues et l'interprétation sont d'une telle maladresse, que les rôles produisent une image complètement factice de la jeunesse.
Quant à Edwige Feuillère, qui apparait invariablement dans un grotesque halo vaporeux, elle est un personnage déterminant mais secondaire. La Dame en blanc spoiler: initie Phil à la sensualité , sans qu'on comprenne vraiment ce qui la conduit dans cette voie, et cette étape primordiale est traitée, époque oblige, avec des pudeurs de gazelle, comme dirait l'autre. Le sujet audacieux de Colette se dissout dans les conventions.
Louis de Funès est au générique, qui fait deux courtes apparitions grimaçantes... et incongrues dans le contexte dramatique et balourd du film.
Cette adaptation compassée est tellement mauvaise, dépourvue d'authenticité et d'une vraie sensibilité, que Colette en est morte quelques mois après sa sortie. Boutade.
Dans la forme très classique mais plutôt moderne pour l'époque avec des scènes qui vont assez loin. Le sujet lui reste aussi taboo qu'indémodable avec les grandes vacances en arrière plan. J'ai été étonné de la qualité des acteurs notamment les plus jeunes avec une très brève intervention saignante de De Funès. Malgré tout 2 étoiles, le film manque de variations.
Assez bon film , jolie histoire d une liaison qui pour l époque était assez osée , dommage que l acteur principal tape un peu sur le systeme au bout de 30 minutes , Louis de funes a un petit rôle , on le voit surtout au début du film, le film reste un joli moment tendre d un amour de vacances pas comme les autres