Partant sur le thème récurrent de l'adolescent perdu et compliqué, le réalisateur David MacKenzie ne sort évidemment pas des sentiers battus, il en est malheureusement encrassé jusqu'à la moelle. Pourtant, un style se cherche, se perd, mais se fait tout de même remarquer. Pour ce qui est de l'histoire, on nous narre une enième fois la portrait d'un adolescent troublé, ambivalent d'un secret dont il faut chercher l'issu. Palpitant. Et malheureusement dès son commencement, la trame sent le convenu. Grandiloquent, certaines scènes tombent dans un ridicule qui arrive, malencontreusement, à faire rire. Repensons pour l'illustrer au moment où notre pauvre adolescent de dix-sept ans viole d'une façon très étrange sa belle-mère. Pitoyable, on pourrait hurler de rire, mais ce serait s'en moquer : à votre guise de décider. Et dès la seconde partie du film, se déroulant à Londre, le réalisateur nous gribouille la face cachée de son personnage enfouie dans une enigme de la perte de sa mère qui souhaite cacher l'ambiguïté, la complexité tant recherchée. En vain, l'analyse psychologique est d'une débilité fascinante. En effet, Hallam Foe pense la revoir à travers le visage d'une dévergondée qui n'est autre que prétextes à des scènes sulfureuses fastidieuses censés, ce qui est le plus pathétique, attirés son public vidé. L'adolescent, donc. Peut-on se reconnaître là-dedans, dans un portrait aussi crétin et inutile que cet ébrutit d'Hallam Foe ? N'oublions pas aussi la petit analyse des conditions de travail sur fond illlusoire d'un libéralisme douteux au service d'une société hiérarchisée comme des Playmobils. En outre, même si le fond du film est un ratage absolu, on aurait pu trouver autre chose qu'un clip tourné comme une publicité pour une automobile de marque. Et dans le fond, ce n'est que romance démodée d'une rencontre sur fond de racines familiales à la recherche d'une identité en pleine construction. Exécrable, My Name is Hallam Foe est un échec prétentieux.