Il y a des films je ne sais même pas d'où ils sortent, comment ils ont atterri sur mon ordinateur, mais ils sont là. Et je dois dire que je ne sais même pas pourquoi je l'ai regardé, mais ce que je sais, c'est que je risque de l'oublier aussi vite que j'ai oublié pourquoi je l'ai pris.
Le film commence en nous montrant un soit-disant dernier film, alors bon, c'est un peu long, mais on se dit qu'il va se passer un truc ensuite. Il y a des trucs pas mal, je pense à cette fille qui boit de l'eau, je me dis mouais, ça va.
Et puis brusquement on va passer à la couleur. Aïe aïe. Et là le film perd tout son intérêt, pendant un laps de temps beaucoup trop long le film enchaîne les natures mortes et c'est d'un chiant. Je laisse le soin à ceux qui aiment se toucher la nouille d'expliquer pourquoi on voit des images du film dans un cadre photo, etc. En tous cas je sais que j'ai bien perdu mon temps.
Et enfin on repasse au noir et blanc et là le mec s'amuse au montage, bon ce n'est rien que n'a pas déjà fait Godard par exemple ou bien Marker, mais bon, c'est la partie la plus intéressante parce qu'il arrive à créer un peu de poésie, bon de manière finalement très artificielle, très consciente, ça ne m'émeut pas le moins du monde. Malgré le fait qu'encore une fois la fille est très jolie. Mais s'il y a quelque chose à sauver ça serait ça.
Parce qu'ensuite le réalisateur repart avec ses idées saugrenues, je ne sais pas trop ce qu'il tente de faire à reproduire les scènes du film, mais j'ai juste envie que ça s'arrête.
Le film dure 1h17 et c'est beaucoup trop long. Ce n'est pas inintéressant, ça a sans doute son public, mais ce public ce n'est pas moi. Et pour moi ce n'est pas un film c'est une installation d'art contemporain à diffuser au centre George Pompidou à côté d'une sculpture dans des collants. Comme ça ceux qui veulent perdre leur temps à creuser pourront le faire et ils pondront des pages et des pages d'explications et ceux qui comme moi veulent du vrai s?assiéront deux minutes pour regarder le début ou bien le montage et pourront peut-être être ému.
Car c'est bien ça le problème du film, tout ce qui est entre les parties en N&B tue toute l'émotion et rend le tout tellement artificiel, tellement vide.