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    La Vie de Jésus
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    3,3
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    48 critiques spectateurs

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    pierrre s.
    pierrre s.

    428 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2017
    A trop vouloir être réaliste le drame social de Bruno Dumont tourne rapidement au faux-documentaire et nous ennui.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2016
    Un filme qui marque ! Bruno Dumont possède un regard, sans fioritures ni simagrées mais avec une once de poésie à travers le quotidien de ces jeunes désorientés ... Un long métrage fort donc, mais aussi la naissance d'un talent parfois proche de Maurice Pialat, tout cela en traçant un chemin qui lui est propre. Une très grande réussite, souvent désarmante mais au combien prodigieuse sur le fond.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 novembre 2016
    Le premier film de Dumont. Très beau, complexe, quelques séquences vraiment sublimes. Le scénario est cependant un peu trop verrouillé je trouve, c'est la raison pour laquelle ce n'est pas mon dumont préféré...
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2016
    Indéniablement, La vie de Jésus prend plus d'ampleur quand on le sait inspiré par des faits réels qui ont marqué Bruno Dumont, qui tourne ici son premier film dans sa ville natale, donnant une béquille de plus à La vie de Jésus pour se redresser comme un monolithe témoin d'une vérité triste, sociale et temporelle, mais que le réalisateur arrivait pourtant à figer comme si elle venait de la nuit des temps et annonçait leur fin à venir, en laissant deviner par transparence l'au-delà d'un bocage grisâtre où on lit comme dans une réincarnation maladroite du froid solennel de l'espace. Parce qu'il faut bien le dire, ce traitement naturaliste dans sa matière brute devient incroyablement transcendant dans le macrocosme qu'il reconstitue. On reconnait bien une certaine réalité sociale, que Dumont dessine sur une corde en nous défiant tout du long d'y voir une caricature, mais tout dans le vide des décors, la redondance de l'action, l'absence de profondeur des perspectives, les limites de ses personnages, esquisse beaucoup plus : la froideur d'une vie dont le mouvement semble interrompu et dont les puissances célestes paraissent se désintéresser. "Quand le ciel bas et lourd, pèse comme un couvercle [...]" pourrait nous dire Baudelaire. Sauf que Freddy, jeune chômeur à demi-autiste prisonnier d'une vie sans substance et sans perspective (tiens tiens), ne connait sans doute pas grand chose à Baudelaire. Le traitement hautement contemplatif, qui porte sans aucun doute la griffe d'une sensibilité artistique, le regarde pris de façon absurde dans une mélancolie violente qu'il ne sait pas nommer, et qu'il ne sait sans doute pas ressentir. Jamais lourdement social, puisque le postulat de départ suffit, lui qui en plein hiver dénude Bailleul et ses habitants de tout déguisement et rend leur vérité cruellement évidente pour leur refuser d'emblée le bénéfice du doute ou une possibilité rédemptrice, La vie de Jésus n'est pas pour autant aussi inerte que ses personnages. Par ses quelques scènes de tendresse, il rappelle que même ses personnages les moins beaux connaissent aussi l'amour, et pas un amour dégradé. Accordant à Freddy et ses potes des facettes qui dévoilent immédiatement et avec évidence une affection et des sentiments profonds, Bruno Dumont fait du drame de son premier film une complainte à peine audible, qui dévoile un amour toujours aussi pur et immarcescible pris dans les filets d'une dégénération maladive de l'être, quand la boue se mêle au ciel et le temps au néant. Un premier film séminal de toute une oeuvre et déjà très marquant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 mai 2016
    Il ne fait rien.. Ah si... Du vélomoteur...... Et il embrasse sa fiancée.....Sinon.... Le film est vide. Je vais à Lille, à Bailleul ou à Dunkerque.... Le choix est cornélien. Dumont montre bien l'ennui de la province du Nord, c'est fou comme c'est bien rendu car rien qu'en le regardant on s'ennuie aussi..... Et la violence aussi part de rien, on naît de ce vide qui se remplit de cette férocité. Dur
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Film naturaliste, Dumont filme les vrais gens dans un vrai cadre, sans d’artifices, une tentative simple et sereine de capter les instants d’une petite commune du Nord de la France, ses réunions dans les bistrots, sa fanfare, ses loisirs très spéciaux (les pinconneux), les virées en mobylette de sa jeunesse, montrer ses visages atypiques … Au milieu il y a un couple, Freddy et Marie, Dumont réussi à nous intéresser à eux sans placer de véritables enjeux, même si il est bien question ici d’assister à l’échec social du type, ses mauvaises fréquentations qui vont délaisser petit à petit l’amour pour l’animosité qu’il a contre sa propre culpabilité. L’évocation raciale est intéressante également, entre la xénophobie ordinaire du milieu dans lequel vivent ces gens et la ronde amoureuse du jeune arabe pour cette fraiche fleur qu’il convoite et qui soulève des ambiguïtés évidentes ("tu n’as pas d’espoir à avoir avec moi" - "c’est dans ta tête pas dans tes yeux"), puis ce final qui sonnera comme l’acheminement de tous ces petits troubles qui paralysent l’esprit de Freddy, une sorte de laisser aller, une impasse.
    Bref un très beau film.
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2016
    Je suis fin prêt, je vais me les faire un à un, tous les Dumont parce que j'avais été conquis avec P'tit Quinquin et que j'étais curieux de voir le reste de son cinéma et puisque j'ai tous ses films sous la main et que son prochain avec Luchini est un des films que j'attends le plus cette année bah je fonce. Et franchement c'est un bon début. J'étais un peu surpris en fait parce qu'on voit bien que dès son premier film Dumont impose un style à la fois visuel et sonore, des cadrages, des couleurs, des paysages, mais aussi des thématiques et un certain traitement, ce mélange tragi-comique à la fois sec et chaleureux. Vraisemblablement il est obsédé par la dialectique, et puis en voyant ses interviews on comprend mieux ce qu'il fait, parce que c'est vrai que c'est tellement pas dans la norme, en dehors des clous que c'est franchement surprenant par moments. Moi j'aime bien et c'est drôle parce que je m'attends toujours à un truc super métaphysique, très théorique et tout, mais Dumont déteste ça et du coup ses films c'est simple, riche, puissant, mais simple. Pour autant c'est pas un cinéma toujours très accessible, il y a rythme à suivre et il se passe très peu de choses, c'est un type qui aime filmer les déplacements, les silences, les moments de "rien", ceux où il se passe le plus de choses en somme. C'est beau et touchant. C'est un type ancré dans le vrai. Et il dépeint l'humanité avec une telle justesse. C'est vraiment intense. Après j'ai senti quelques longueurs dans ce premier film et j'étais assez déçu (même si c'est pas vraiment le mot, disons que j'espérais autre chose) de constater qu'il traite des mêmes thématiques que dans P'tit Quinquin mais cette fois dans un ton beaucoup plus grave (mais non dénué d'humour dans les scènes les plus inattendues d'ailleurs). J'ai très hâte de voir le reste de sa filmo, voir comment il a évolué.
    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2016
    Caméra d'or au festival de Cannes, "La vie de Jésus" est le premier long-métrage d'un cinéaste particulier au sein du paysage français, Bruno Dumont. En 1997, il nous met aux prises avec une brochette de loubards à motocyclette, portée par l'inoubliable Freddy. Réalisée dans une économie de moyens remarquable, la force contemplative du cinéaste s'avère épatante, teintée de briques rouges, de routes sans fin et de lumière biaisée. En phase avec son époque, Dumont filme l'ennui et la misère comme personne, dans une œuvre baignée de silences et de tensions. S'il n'échappe pas précisément à cet ennui qu'il magnifie, "La vie de Jésus" constitue l'un des plus beaux films réalisés sur le Nord-Pas-de-Calais.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 avril 2015
    Voyeurisme racoleur teinté de simili-porn. J'avais hésité à voir ce film justement pour ces raisons. Mais quel intéret de représenter au cinéma la misère sociale et intellectulle dans sa glauque beaufitude ? Même pas une pub pour l'ANPE !
    Bailleul, dans le Nord - tout un programme - sans le charme de la campagne et de ses habitants. Le pauvre acteur David Douche, après avoir été encensé (prix d'interprétation masculine à Taormina en 1997) ets devenu looser SDF vivant sous les ponts. Il en est advenu de même - trappe de l'oubli - pour tous les "célèbres" acteurs du film "Entre les murs" , auréolé lui, d'une palme d'Or !
    Ah, quand les bobos jouent les anthropologues !!!
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 août 2014
    Une sacrée claque ! Un bienvenue chez les Ch'tis un peu plus réaliste que chez Boon...
    Un premier film remarquable par sa mise en scène tout d'abord. Dumont filme l'ennui sans ennuyer, montre le sexe sans voyeurisme, se rapprochant du naturalisme cher à Pialat et à Grandperret. C'est du brut de décoffrage, où un pauvre type est un pauvre type.
    Biloba63
    Biloba63

    53 abonnés 847 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2014
    L'alternative populaire et réaliste du fameux "Bienvenu chez les ch'tis". Bien des années avant donc, Dumont nous projette dans le Nord, dans un bon trou paumé, et en plein mois de Novembre s'il vous plait. Ca vous plante le décor pas vrai? Ajoutez à cela une belle bande de potes complètement paumée jusqu'à le voir sur leurs tronches et dans leurs accoutrements, et on a le tableau final.
    Ce film, c'est un tempo lent, un scénario qui n'en est pas un et qui nous projette dans une sorte de docu sur la vie de jeunes d'une bourgade nordique des années 90, où règne l'ennui, le chômage, le néant. Ce qui est saisissant finalement, c'est ce réalisme, cette froideur, cet aspect glaucque et vraiment dérangeant, qu'on soit dans le quotidien ou dans l'intimité.
    C'est ce personnage de Freddy, qui ne sait pas trop où il va, qu'on arrive pas vraiment à cerner, tantôt touchant, tantôt attachant, tantôt désespérant, tantôt emprunt d'une belle connerie humaine.
    C'est du cinéma humain, de la réalité à part entière, dans chaque scène, dans chaque dialogue. Une plongée dans cette "France d'en bas" (et de bien en bas). Et c'est que qui fait accrocher. On aimera ou on aimera pas. C'est de la simplicité à l'Etat brute. Mais quoi de mieux que la simplicité pour impliquer le spectateur dans un projet de réalité? On pourra parler de clichés, on peut répondre que oui, un peu... Mais ce film transpire la misère sociale et une réalité certaine, qui lui confère une vraie belle dimension.
    Et quand on pense que cela a été réalisé avec des acteurs non-professionnel, ça en impose que plus le respect.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    C'est très beau. ça ne vieillit pas. Les acteurs principaux sont superbes. Quand je dis beau, c'est la qualité de l'encrage dans un territoire, dans une société et en même son aspect intemporel.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Ces jeunes du Nord aiment la mobylette. Ils font des tours, à fond, dans la ville, dans la campagne, toujours plus vites, et pourtant ils n'avancent pas. Dès qu'ils touchent terre, ils se font chier (cf la scène où ils sont assis et doivent attendre, et subitement le héros s'en va, excédé par l'ennui).
    Comme souvent chez Dumont le cadre est laid, les personnages le sont, le phrasé, tout est laid, même si le mot laid a une connotation assez péjorative que lui-même ne reconnaîtrait sûrement pas ; c'est surtout réaliste, Dumont est assez fin pour nous montrer que non ce n'est pas un simple constat amère et critique de la vie dans une petite ville du Nord, et même si à quelques moments on peut légitimement s'en douter la tournure que prend le film montre exactement que ce n'est pas le cas.
    Car Dumont n'est pas si intransigeant que ça envers ses personnages ; pourquoi le film s'appellerait-il La Vie de Jésus sinon ? Oui, dans cette sorte de malheur ambiant que l'on voit tous peut subsister des instants de bonheur, eux qui vont sur la plage, et font rouler la voiture à la limite des vagues, eux qui prennent leur moto et vont à fond...

    A côté de ça oui, il y a de la tristesse. Cet amour brutal, désir instinctif, presque animal, que revendique tant le héros - qui s'oppose totalement à la naïveté de Kader - et filmé de manière tout aussi brutale par Dumont. La tristesse de tous les jours, le pote qui meurt du sida, et le deuil du frère - à ce titre la scène où il se "confie" et dit ne pas vouloir avoir de copine pour faire le deuil, suivi d'un "j'me sens mal", avec la gueule qu'il tire, c'est à chialer, ce genre de scène on pense l'avoir vu mille fois, réaction de désespoir après la perte d'un être cher, mais ici c'est bouleversant, c'est bien la première fois que ça m'atteint autant, c'est d'une émotion...
    La violence guette, il suffit d'un rien pour faire le faux pas, essayer par tout autre moyen de combler l'ennui, rechercher autre chose, et on bascule ; les ennuis arrivent, le héros est allongé dans l'herbe, dans le fossé, dans une posture quasi-biblique, il paraît repenti.
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2013
    Avec ce premier long métrage, Bruno Dumont nous livre le portrait de jeunes un peu plouc du nord, leur vie et leur racisme face a un arabe qui arrive dans leur village. Au delà du côté "village ch'tis" et des accents, ce qui est remarquable dans ce film c'est la façon qu'à Dumont d'éviter les stéréotype en grossissant volontairement les traits. En effet, les acteurs sont ceux qu'ils sont, ni plus ni moins. Cela apporte un réalisme au film, magnifié par le côté contemplatif et la photographe superbe, faisant de ce film une vraie réussite. On pourra reprocher au film certaine lenteur (voire la lenteur de l'ensemble), mais si l'on rentre dans l'histoire, on profite d'un vrai bon film, réaliste et magnifique. Une réussite pour un premier film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Je n'ai pas l'habitude d'écrire bcp de critiques... Mais là. j'ai littéralement détesté ce film, à un point qui m'a presque énervé. Donc dans la foulée, je rédige cette petite critique rapide, histoire de me détendre.
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