Voilà le parfait archétype du film dépouvante/horreur des années 80. En clair, un régal, avec Stephen King au scénario pour ladaptation de lun de ses bouquins (édité sous forme de pièce de théâtre, avec une partie romancée), des effets spéciaux que lon soupçonne être bons marchés mais qui restent néanmoins terriblement efficaces (et ce, même 20 ans plus tard), et surtout cette atmosphère bien particulière que lon ne réinventera jamais. En effet, cétait lépoque de ces films dans lesquels on pouvait en loccurrence se permettre de dire des phrases hilarantes car complètement ignobles. Citons, sans rien dévoiler du film, deux exemples particulièrement flamboyants de cette liberté verbale totalement satirique : un père buvant une bière et balançant « handicapé de merde, cest les contribuables qui payent [...] Si cétait moi, jte passerais tout ça à la casserole, ça libèrerait le budget, tiens », ou encore le curé du village qui traite le jeune enfant et héros du film de « sale petite graine de connard ». Oh oui, cétait une belle époque, à laquelle tout ou presque était permis. Et puis, il faut aussi le dire, on sursaute, dans ce film ! Il peut en effet nous flanquer une belle trouille, à certains moments, et à de plus le mérite dêtre porté par de très bons acteurs, notamment un excellent Gary Busey. En conclusion, Peur Bleue est un film forcément culte, qui mélange à merveille tous les bons ingrédients des films de genre des années 80. Cest tout simplement une référence de lhorreur à lancienne, et dieu que lon aime ça.