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Gonnard
241 abonnés
1 930 critiques
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2,5
Publiée le 4 avril 2012
Un film à regarder avec son cœur. En effet, la réalisation souffre de défauts rédhibitoires pour tout passionné de cinéma. Pour commencer, une qualité d'image dégueulasse, tout comme la bande-son d'ailleurs, il faudrait presque des sous-titres pour comprendre les dialogues. En outre, la mise en scène de la première demi-heure est d'une extrême confusion, on pourrait croire que René Vautier a raccordé les rushs avec les pieds tellement c'est bordélique. Au final, le film ne ressemble à rien ou presque, même les vieux Derrick sont de meilleure facture. Pourtant, "Avoir 20 ans dans les Aurès" est d'une remarquable humanité. Plus qu'une stigmatisation de la guerre d'Algérie, ce film est une franche dénonciation de la guerre. N'importe quel agneau peut se transformer en loup lors d'un conflit armé, tel est le message principal martelé par René Vautier. Le duel Alexandre Arcady-Philippe Léotard est grandiose, malgré des dialogues manquant de mordant. Le cadre naturel écrase les personnages et le spectateur, on peut cependant regretter l'absence de plans panoramiques ou aériens. Le final marquant efface les lenteurs du scenario jusqu'ici, et fait entrer "Avoir 20 dans les Aurès" dans la mémoire collective française.
L'oeuvre est courageuse dans sa dénonciation de la barbarie française en Algérie, à une époque où le silence était de mise. Le réalisateur reconstitue des faits sans effets superflus, façon documentaire. Son arme finale, l'ironie tragique, est probablement la meilleure arme pour exprimer l'absurdité de la guerre. Dommage, cependant, que certains aspects cinématographiques aient été négligés : une trame narrative décousue, comportant quelques longueurs, un aspect brut de la réalisation, une image un peu cra-cra... Mais le sujet est fort et la recherche de la vérité, louable.
A y chercher une des rares fictions (sans doute la première) traitant frontalement de la guerre d’Algérie, on y trouve un film monté de façon quasi-aléatoire et porté par des acteurs improvisant leurs textes sans talent. A y chercher un documentaire humaniste, on y trouve des images d’une qualité exécrable et une absence complète de narration structurée. Et pourtant Avoir 20 ans dans les Aurès reste un film intéressant à découvrir pour son traitement si singulier du conflit indépendantiste, à travers le point de vue de soldats français envoyés en plein désert. Le souffle insurrectionnel et les interrogations morales qui traverseront ce groupe de jeunes hommes forment, pour René Vautier, le terreau d’un discours politique ouvertement antimilitariste. Le poids de l’absence de moyens semble s’effacer deriière la sincérité des situations et des conditions de tournages naturalistes, qui rendent cette peinture de la guerre immersive et le propos sur son absurdité prégnant, marques de la réussite d'un plaidoyer aussi ambitieux et intemporel.
Durant la guerre d’Algérie, un groupes d’appelés réfractaires, transformé en commando sanguinaire par un lieutenant vétéran de l’Indochine (Philippe Léotard tout jeune), seul l’un d’entre eu refusera toujours de tiré sur l’ennemi, il finira par fraterniser avec un prisonnier algérien. Beau film, âpre, sans fioritures quasi documentaire par moment, le récit étant basé sur de nombreux témoignages d’appelés. Autour de Philippe Léotard on note aussi la présence d’Alexandre Arcady et de Jean Michel Ribes.
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4,0
Publiée le 25 janvier 2009
La guerre d'Algèrie, un traumatisme fort dans l'histoire de France! Renè Vautier rèalise un film sincère et courageux car le film qui, partant de faits rèels, met publiquement en question la torture, le viol et le pillage pratiquès par les troupes françaises! Le film prèsentait un scènario sommaire, mais pas de dialogues prèparès à l'avance! Des centaines d'heures de tèmoignages condensèes (800 au total) dans une chronique filmèe qui reflète l'ètat d'esprit des jeunes du contingent rapppelès en Algèrie! La mise en scène et le montage de Vautier sont remarquables et relate avec sobriètè et authenticitè des faits violents et douloureux! Indispensable...
Si l'ensemble partait d'une honorable intention, je pense que le résultat final n'est pas très concluant. Pour commencer, la forme est catastrophique, très peu travaillé, le son est dégueulasse, les images pas très jolies... Niveau du fond, j'en suis venu à la conclusion que le cinéma n'est peut être pas la forme la plus adaptée. Du moins une reconstitution de ce type là.... En plus les acteurs ne m'ont pas convaincu. Enfin bref, je conseille pas.
Avoir 20 ans dans les Aurès est un des rares films français abordant la guerre d'Algérie, il est réalisé avec un style documentaire (si j'aime les films réalistes je suis pas fan du style documentaire pour les films de fiction) avec notamment des vraies images d'archives. Un film intéressant mais pas vraiment passionnant à suivre, le côté fauché nuit aussi surtout pour un film de guerre. Je préfère RAS de Boisset, La Bataille d'Alger ou le plus récent L'ennemi intime.
Film-documentaire puissant, authentique et courageux, dans une France officielle qui nomme cette guerre “les événements d’Algérie” ! René Vautier montre avec sobriété, sans esprit de polémique, les traumas de la guerre et ses exactions (meurtre d’enfant, viol, pillages). Une aventure simple, basée sur 800 h de témoignages, montée, peut-être volontairement, de façon un peu chaotique. Le film est soutenu par des acteurs, parfois amateurs, sobres comme le film, ce qui ajoute à l’authenticité, de la même façon que les dialogues quasi improvisés. Quarante après, ce film garde beaucoup de force et d’intérêt.
Hostile à la guerre et à l'uniforme, ce groupe d'hommes pris en main par le lieutenant Perrin (Philippe Léotard) est désormais un commando bien obligé de combattre. De la guerre d'Algérie, le réalisateur et scénariste René Vautier donne un point de vue aussi personnel qu'insolite, que lui confèrent un style documentaire et le refus de la fiction spectaculaire. A travers sa chronique "subversive", il dénonce le sort des appelés du contingent, fustige le colonialisme français et -même si la violence et les exactions de l'armée française sont partiellement éludées- la mauvaise cause où son embrigadées de jeunes recrues n'aspirant qu'à la quille. Hors quelques escarmouches, le film n'est pas précisément un film de guerre ou d'action; Vautier observe la vie du groupe dans une posture le plus souvent attentiste, capte ses commentaires antimilitaristes et, au moment notamment du putsch des généraux, son indifférence à une Algérie française. Ce refus de la guerre est concrétisé, dans la seconde partie du film, par la spoiler: fuite de l'appelé pacifiste que joue le futur réalisateur Alexandre Arcady. Le dénouement sera comme le symbole d'un combat absurde, immoral du point de vue de l'auteur. Cependant, si le sujet et les idées sont convaincantes sur le fond, le film souffre indépendamment de ses imperfections techniques, d'une réelle faiblesse scénaristique. Volontairement ou non, le film est dépourvu d'intensité dramatique et les tribulations dans le bled des hommes de Perrin, comme la dialectique du cinéaste, sont par moments franchement ternes. L'orientation donnée à ce témoignage ne nous fait pas toucher pleinement au drame de la guerre d'Algérie.
"Avoir 20 ans dans les Aurès" relate le quotidien d'un commando d'appelés bretons durant la guerre d'Algérie. Ce qui frappe aux premiers abords est l'aspect réaliste du film, tourné un peu à la manière d'un documentaire. L'histoire se base d'ailleurs sur de vrais témoignages. Si cette méthode de réalisation permet au spectateur de se plonger dans ce groupe militaire, l'ennuie arrive vite, faute d'une intrigue réellement passionante. En plus, on passe la quasi totalité du film à entendre des jeunes soldats beugler à tue-tête des propos le plus généralement inintéressant.
Drame de guerre âpre avec un sujet délicat (encore à l'heure actuelle). Une histoire forte tirée des témoignages de protagonistes de cette guerre, cela donne au film une véracité impressionnante. La direction des acteurs est étrange (improvisation ?). La réalisation est quasi documentaire.
Avoir vingt ans dans les Aurès - Cinéma | 05/10/2012 à 23h57
Prévert disait "quelle connerie la guerre"; c'est sans doute ce que nous dit aussi René Vautier. C'est un film étrange, puisque c'est une fiction faite d'après de très nombreux témoignages. Ça semble tout naturel aujourd'hui, où la parole se libère peu à peu mais dépêchons nous, puisque les anciens d'Algérie, ne sont plus tout jeunes. Quand Vautier a fait son film, il y a 41 ans, c'était un brulôt courageux. Il place l'homme et le groupe, dans un contexte où d'agneau, il devient bête sauvage. La manipulation d'un "chef", la peur, l'idée de vengeance, transforme l'homme. Auparavant, il y a eu "La bataille d'Alger" de Pontecorvo, épatant ! et dans un style plus romanesque "L'insoumis" d'Alain Cavalier mais les films étaient rares ou interdits. C'est vraiment un cinéma militant qui résonne pour tous les appelés qui sont allés en Algérie et dont je fais partie; Anecdotique: il est drôle de retrouver quelques "célébrités" dans un film de petit budget militant: Phlippe Léotard, Alexandre Arcady, jean-Michel Ribes...sans compter Alain Scoff de l'équipe de Collaro.
C'est pas que ce soit si mal fait, mais ces films de propagande m'énervent. Les français sont des très michans et les algiriens des très ginti. C'est donc déjà très mal barré pour noter la forme.
Disons que c'est longuet, téléphoné, et somme toute assez emmerdant..
Un film vraiment très intéressant, délibérément -si l'on peut dire- objectif mais partisan tout de même. Pour résoudre ce dilemme le réalisateur nous raconte simplement l'histoire basée sur plusieurs témoignages d'un petit groupe de soldats patrouillant vers la fin des "évènements d'Algérie" (comme ils étaient encore appelés en 1962) dans les Aurès (c'est le nom d'une région prédésertique un peu en altitude jouxtant les parties côtières habitée, vers la frontière avec la Tunisie, et ce fut une des zones principales de combat). Le contexte de la réalisation de ce film est hautement politique mais pourtant le film en lui-même ne relève pas de la propagande, son discours est touchant, simple mais pas simpliste, humain.