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Cocobusiness
14 abonnés
382 critiques
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4,0
Publiée le 2 novembre 2007
Un Homme est passé, 1955, de John Sturges (Règlement de comptes à OK Corral, Les Sept Mercenaires, La Grande Evasion…), avec Spencer Tracy (Prix d’interprétation à Cannes), Robert Ryan, Lee Marvin, Ernest Borgnine, Walter Brennan. A la fin de la deuxième guerre mondiale, un homme, manchot, débarque du train qui ne s’y arrête jamais…dans la gare d’un bled perdu pour remettre au père d'un Japonais américain, la médaille que son fils a gagnée avant de mourir. L'étranger découvre que les habitants, pauvres patriotes racistes, ont tué l'homme. Ce crime impuni va donner à notre homme une raison de se battre, de vivre donc, en permettant à la vérité d’apparaître, en isolant les assassins de ceux qui ont des remords, pour avoir « laisser faire ». On a l’impression de voir un western classique, alors qu’on est à la fin des années 40. Cela est sans doute dû à l’aspect frustre des gens, au cadre (la Death Valley). L’intensité dramatique est augmentée par l’unité de lieu (le village) et de temps (24h, le temps de passage entre deux trains). Le film est un émouvant plaidoyer contre le racisme et…la bêtise humaine plus généralement, sujet absolument inépuisable.
Sorte de western (avec pas mal d'éléments du genre). Belle distribution avec S. Tracy, E. Borgnine, R. Ryan et L. Marvin dans ce film assez classique. Une morale assez pertinente surtout au vue de l'époque ou il a été tourné.
Le western est sur le déclin lorsque Sturges tourne Bad day at Black Rock. Le générique nous expédie pourtant directement dans un paysage typique du Far West : vastes étendues arides couvertes de cactus, le tout défilant à la vitesse d’un train rouge. Le personnage principal débarque alors dans un petit village au milieu de nulle part, filmé comme un patelin classique de western, avec ses habitants aux trognes pas commode et aux dégaines de cowboys. Toute la galerie est là, du médecin au lèche-botte en passant par la fille ambigüe. Sauf qu’on se rend rapidement compte que la période est beaucoup plus avancée, et que comme le maugrée Spencer Tracy en descendant de son train, ce hameau est une des rares ruines de « western-way-of-life » des USA. Alors cela va être similaire à un western, mais sur une tonalité différente. Sturges a malignement choisit le fil le plus équilibré pour offrir un film se démarquant suffisamment pour offrir une expérience capable de susciter encore l’enthousiasme du public. Le cadre ressemble fortement à celui qu’emploiera plus tard Spielberg dans Duel, l’âpreté de la situation y est tout aussi acérée, et le suspense silencieux atteint ici des sommets lors d’un final où la tension explose lors de ce qui semble être alors un paroxysme de violence mais qui pris à part n’a rien d’insoutenable. C’est là tout l’effort érigé par la trame narrative pour en aboutir à cet instant si palpitant, en se basant sur une structure de huis clos anoxygène où la brutalité sourde ébranle de plus en plus fort les protagonistes. Un modèle que reprendra bon nombre de cinéastes cultes, à commencer par John Carpenter (Bad day at Black Rock n’est pas si loin que ça de The Thing ou de Prince des ténèbres), ici servi par un niveau d’interprétation démesuré qui à mes yeux n’a aucune chance d’être dépassé par ses héritiers. Spencer Tracy qui m’avait déjà impressionné dans Dr Jeykill et Mr Hyde de Victor Flemming et dans Fury de Fritz Lang, prouve qu’il peut changer de registre avec une facilité étonnante sans perdre une once de talent, Lee Marvin souvent en rôle secondaire chez Sergio Leone gagne en efficacité grâce à un temps de présence bien plus importants que dans les films de Leone, et Robert Ryan confectionne avec un soin méticuleux un méchant menaçant et agressif. Des thèmes bien étranger au western seront abordés dans ce film qui se révèle de plus en plus surprenant au fur et à mesure que l’on progresse vers la clef du mystère, plus riche qu’il n’y paraît, ce qui donne de bonnes raison de le revoir en plus du redoutable divertissement qu’il propose. Une pépite qui a l’acabit d’un Délivrance, des Dents de la Mer ou d’Assault on Preccint 13, à ceci près qu’il les précède tous. Un grand moment de cinéma râpeux et intense.
Un manchot (John Mcready) débarque à Black Rock pour enquéter sur la disparition d'un fermier japonais nommé Komoko. Il réalise que les habitants des lieux sont sous la coupe d'un certain Smith et qu'il n'est pas le bienvenu. Après avoir découvert ce qui se passe, Mcready se retrouve en danger de mort.... Drame tourné dans une ambiance western sauf que l'histoire se passe en 1945 et que les personnages n'ont pas de colts à la hanche. Un film court mais très réussi avec une prestigieuse distribution : Spencer Tracy, Robert Ryan, Ernest Borgnine, Walter Brennan et Lee Marvin. Spencer Tracy pour son rôle eut le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes en 1955.
A défaut d'être un grand film, un homme est passé est agréable à voir. Spencer Tracy excellent, du suspense. En revanche, pas de scènes grandioses, mais bon, ce n'est déjà pas mal.
Une tragédie classique. Unité de lieu, unité d’action, unité de temps (24 heures). L’unité de temps et d’action sont respectées. L’unité de lieu, c’est le désert, c’est-à-dire le néant, c’est nulle part, c’est donc partout. Les hommes sont partout pareils, ce n’est pas un film américain, c’est un paradigme. Chef d’œuvre.
je suis fan de cet acteur et pour moi celui-là est son meilleur film avec dans un rôle tout à fait différent "ceux de la zone" vu récemment sur ARTE, quant à John STURGES grand réalisateur devantl'éternel rendons lui hommage aussi pour "les 7 mercenaires"
Et voilà...encore un film qui donne une bien belle image du redneck americain avec un spencer tracy bien charismatique et des exterieurs magnifiques. Si vous voulez encore ecorcher du redneck, allez faire un tour du côté de "easy rider", "la poursuite impitoyable" et autre "massacre à la tronçonneuse" vous ne serez pas déçus...
du bon cinéma. Une parfaite utilisation du cadre en scope (format cope), des scnènes fortes, tout en gradation dans la tension, la violence. de bons acteurs pour un film politique qui condamne le racisme et la lâcheté collective. 3 étoiles méritées