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bobmorane63
189 abonnés
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4,0
Publiée le 4 juillet 2016
Un polar bien ficelé signé en 1957 par le grand cinéaste John Sturges !! Le film commence par un train arrivant dans un endroit désertique avec un petit village au milieu et le plus curieux pour les habitants, c'est qu'il s'arrète avec un homme qui descend, chose qui n'est pas arrivé depuis un long moment. La personne en question est un manchot bien habillé qui enquète sur un Japonais disparu et la façon dont est acceuillit par le patelin laisse froid et cache quelque chose. J'ai trouvé ce long métrage très intéressant a suivre avec une bonne intrigue, un mystère et la mise en scène comme souvent chez John Sturges est élégante coté esthétique. Le metteur en scène a souvent fait des Westerns à l"poque et il garde les mèmes décors pour ce film comme un lieu ultime. Spencer Tracy incarne le personnage central avec sa petite touche de jeu particulier et unique entouré par un casting de choix avec Robert Ryan, Anne Francis, Walter Brennan, Ernest Borgnine, Lee Marvin ou Dean Jagger. Ca ne dure pas longtemps (1 heure 25) mais ça vaut le coup d'y jeter un oeil.
Puisque la "révélation" se laisse rapidement comprendre, la tension se déplace, du secret de la communauté au sort réservé au vétéran - heureusement baigné de l'aura de Spencer Tracy. Ainsi, l'ambiance oppressante, poisseuse, malsaine exsude efficacement avant de se perdre dans les réactions vaines voire stupides de personnages d'autant plus décevantes que le portrait d'une communauté liée par lâcheté, honte ou racisme autour d'un crime fonctionnait fort bien, aidé par une élégante photographie! Entre western illustrant les limites de ce grand Ouest promouvant la liberté individuelle et satire de moeurs ce drame de la violence ordinaire frappe par son cri d'alarme mais échoue par sa maladresse narrative. Frustrant!
En 1945, un mystérieux infirme débarque dans une ruralité de l'Ouest, et inquiète immédiatement la population locale. John Sturges reprend avec brio les codes du western classique, transposés dans l'ambiance d'après-guerre. On retrouve ainsi dans "Bad Day at Black Rock" les gimmicks de l'étranger mal perçu, ou de la ville sous la coupe d'un bande de voyous, et de superbes plans panoramiques, qui exploitent à merveille les décors naturels. Par ailleurs, en privilégiant les affrontements psychologiques fins, le film distille une tension qui monte crescendo, commençant par de l'hostilité ordinaire, et aboutissant à bien plus dangereux. Côté acteurs, on est fort bien servi, avec Spencer Tracy, excellent en handicapé à sang froid qui cache son jeu, et des seconds rôles très solides : Robert Ryan, Ernest Borgnine, et Lee Marvin en crapules. Tout ceci permet à l'ensemble de dénoncer la xénophobie latente d'après-guerre, mais également l'intolérance et le renfermement des petites communautés. Peu connu, "Bad Day at Black Rock" est donc un western moderne très réussi.
(...) Le fond de l'histoire, c'est l'isolationnisme par la violence, le rejet de l'autre, le racisme. Black Rock figure tout aussi bien les Etats-Unis, avec les WASPs qui tiennent le pays sous leur coupe, leur loi du plus fort, avec une police fantoche qui ne sert que les intérêts des puissants (Smith et sa bande). Un terrible secret hante la ville qui a du mal à s'en remettre et qui ne vit même plus vraiment depuis ce regrettable incident (...) Le personnage de Spencer Tracy n'est pas un héros hollywoodien typique. Il est vieux, il est handicapé (le bras manchot est d'ailleurs une invention des producteurs afin d'attirer l'acteur vers le projet, sachant qu'aucun comédien digne de ce nom n'aurait refusé le défi de jouer un personnage ayant une infirmité), il réfléchit plus qu'il n'agit mais comme tous les héros, il ne se laisse pas faire. Doté d'un sens de la répartie qui fait mouche, il recèle en lui quelques trésors bien cachés que l'on découvrira au long de son séjour et il saura, par la seule foi en sa cause qu'il sait juste, convaincre certains des habitants à se dresser contre Smith et ses sbires. (...) C'est d'ailleurs l'occasion de parler de la mise en scène de Sturges qui n'a pas un style reconnaissable mais par contre, il possède une maîtrise de la forme proprement bluffante. Ses cadres sont bien composés (voir la fabuleuse scène avec les principaux antagonistes réunis au milieu de la voie ferrée, un des rares plans de sa carrière pour lequel il utilisa un story-board), son découpage est vif (malgré une durée moyenne des plans de plus de 10 secondes contre environ 3 de nos jours) et surtout, il mène sa narration avec beaucoup de savoir-faire, ménageant bien ses rebondissements et sachant se montrer spectaculaire quand il le faut, spoiler: organisant une confrontation finale remarquable, assez violente et au finish brûlant . Un excellent polar doublé d'un film doté d'une vraie conscience (au point qu'un des producteurs de la MGM craignait sa fabrication, le trouvant lui-même trop subversif) et qui fit son petit effet au milieu d'un Hollywood alors en proie au maccarthysme et à la chasse aux sorcières communistes, avant aussi les soulèvements populaires pour les droits civiques et l'égalité Blancs-Noirs. Un film brillamment fait en terme de fabrication, avec des acteurs au top, un scénario palpitant et une atmosphère irrespirable dans ce décor de western. La critique complète ici
Tout cinéphile doit avoir vu ce film tellement son ambiance est prenante. En plus, elle se ressent dès que le générique commence. Le train immense parcourant l’Arizona sur son unique rail et qui stoppe en face d’une petite cabane, inondée de lumière naturelle, faisant office de gare pour laisser descendre un manchot habillé d’un costume de ville sombre, c’est inoubliable. Des cet instant, les extérieurs arides du film comme les pauvres intérieurs nous saisissent jusqu’au dénouement. Rarement Sturges n’aura été aussi rigoureux dans sa mise en scène et sa direction d’acteurs. Les deux thèmes du scénario : le mystère que porte en lui Macreedy et l’origine de la peur du groupe des quatre sont constamment présents, jamais rien ne détourne notre attention. Deux autres éléments méritent d’être signalés, un qui saute aux yeux : une admirable bagarre entre Macreedy et Colley qui a du demander un gros travail de préparation tant elle est marquante et un autre plus caché : le traitement du personnage féminin interprétée par Anne Francis, la vedette de planète interdite. John Sturges donne rarement de l’importance aux femmes, parfois il les ignore mais ici il les accable à travers Liz Wirth qui est plus que maltraitée, quasiment absente du film elle n’y apparait que intéressée, peureuse puis stupide à un point ultime. On peut se demander si ce grand réalisateur, spécialiste de films pour le moins virils ne serait pas profondément misogyne. Un film ne peut être noté qu'à l'intérieur de son scénario, ici ce scénario est si restreint que ''Bad day at back rock'' ne peut prétendre au même niveau que ''les enfants du paradis'' par exemple. Cependant, compte tenu de ses maigres possibilités d'expressions, il me semble parfait et les 5 étoiles lui sont dues aussi.
Distribution de chef-oeuvre de la journée pour le cinéma américain 1954, les vieux démons surgissent de ce synopsis qui résume tout, après la guerre, une locomotive arrivée à quai descendre du wagon, un manchot venu délivré un message de paix entre les peuples. Il découvre le désert aride chaleur étouffante canicule, un paysage martien contraste, y rencontre des pèquenauds locaux, les autochtones de Black Rock sont fortement hostiles à tout compromis, ils sont tous comme ça dans ce film, y compris les blondes vestimentaires stylés en vogue mode.
La réalité sociale comme explication pour lui cherchez des poux en le faisant passer une mauvaise sale journée, yeah bad day...... des cowboys nuisibles de la planète Mars attacks qui parasitent notre courageux Spencer Tracy menacé. Shérif faites respecter votre étoile insigne et la loi fédérale dans ce bled..... impérial face à face au grand acteur Lee Marvin, la classe baroudeur du cinéma hollywoodien, la bande à méchant dans l'histoire, ceci dit la mise en scène est un western moderne post 1945.
Le clash des deux mondes partagés, ancien et nouveau ensemble, tels les 7 mercenaires l'auraient voulus à cœur ouvert, en mémoire aux soldats défaits faits prisonniers des 7 samouraïs, maestria maestro, oh ouiiiii l’Amériqueeeeee.......!
Un nid de vipères sévit la ou il n’y presque rien. Quelques embusqués scénarisent méfiance et racisme en traquant le parachuté et le Japonais local. La noirceur du site est révélée par les investigations d’un reconnaissant surgit de nulle part chapeau et costume sombre débarqué d’un train ne contemplant en temps ordinaires ces lieux désolés qu’à grande vitesse.
« Bad day At Black Rock» décrit les désastres d’un isolement permettant à des reclus de se réaliser par la dominance et la soumission. Cette parcelle de sol Martien à peine distinguée d’une lorgnette civilisée indifférente trop éloignée entretient par la lâcheté et la peur quelques petites frappes bannies d’un conflit mondial.
Black Rock au fond du trou à l’immense chance de pouvoir renaître en vingt quatre heures grâce à une pierre angulaire de passage. Le challenge consiste à reconstruire les valeurs morales d’un site entre le passage de deux trains. Les remords de quelques pénitents remontent en surfaces en retrouvant le marché d’un courage enseveli.
Sous un cinémascope profond luminosité d’un non évolutif de pierre John J. Macreedy manchot équilibré, serein et intuitif sert de parcours rédempteur à quelques entités redevenues lucides grâce à la prise de conscience d’un état délabré.
John Sturges préfère valoriser par un paysage désolé la perception pour un moraliste d’une autre planète ou rien de bon ne pousse. John J. Macreedy cosmonaute fragilisé sur un sol hostile contemple le négatif d’une contrée presque à évangéliser managée par des Aliens locaux particulièrement dangereux.
La victoire s’obtient grâce à une confrontation soutenue appuyée d’un désir de retrouver une identité même au bout du monde.
La scène de la pompe à essence ou Robert Ryan tout en restant obtus livre quelques révélations sur un comportement raciste percu en interne comme indispensable et salutaire est exemplaire en monstruosité.
Film qui doit être (re)découvert, car il possède tous les caractéristiques du vrai bon film ! Le prix interprétation 1955 à Cannes n'est en rien usurpé. Le casting solide, irréprochable conforte la solidité et la trame de ce long-métrage sous forme de huis-clos pesant. Le format cinémascope est une aide précieuse et surligne avec justesse les détails du décor surtout extérieur. Souvent comparé au genre Western, il est vrai que les archétypes sont présents. Mais je verrais plus un drame et un fait sociétal mélangé dans une mixture entre thriller et film atmosphérique. Une peinture peu reluisante de cette société Américaine d'après-guerre qui contemple son mal-être en rejetant toutes formes extérieures de progrès et d'humanisme. Un bel exemple encore de ce double visage et cette crispation constante d'être dans cette pseudo vérité du gagnant et du dominant. Une très belle fresque intemporelle.Les seconds rôles sont aussi épatants.
Sans doute un des films les plus relevés de John Sturges (" les sept mercenaires", " règlement de compte à Ok corral"), cinéaste spécialisé dans le western.
Doté d'un casting éblouissant ( S.Tracy, R. Ryan, L.Marvin et E.Borgnine notamment), " un homme est passé " titre français de " sale journée à Black Rock" pour sa traduction littérale, revient sur un épisode peu connu survenu lors de l'entrée en guerre des usa après le bombardement de Pearl Harbor.
La minorité japonaise qui vivait alors aux États-Unis ( 250 000 personnes environ selon la documentation) fût regroupée dans des camps de concentration.
Le film n'évoque l'événement que de manière indirecte et porte sur une histoire de lynchage ( démonstration de l'hostilité à l'égard de cette communauté) survenu dans un village isolé situé dans le désert de l'Arizona.
Cette sorte de huis clos à ciel ouvert est formidable ( même si la fin est un peu moins réussie à mes yeux). Le personnage de manchot, mutilé de guerre, incarné par S.Tracy est inoubliable.
Le film peut être vu comme une sorte de mise en garde. Il s'attarde sur les notions de patriotisme, évoque la haine, le poids de la bêtise et de la cruauté humaine qui sont cachées par le vernis de la civilisation, mais qui ne demandent que des circonstances favorables pour ressurgir.
Sturges utilise ici un nouveau procédé , le cinémascope, qui sied à merveille à "un homme...". Aujourd'hui, avec raison, le film est un classique toujours présent dans la mémoire de la cinéphilie.
Une oeuvre acide sur le comportement social de l'époque. Avec Un homme est passé, John Sturges verse du vitriole sur les hontes passés et présentes de l'Amérique. Spencer Tracy (excellent) arrive dans une ville apathique du progrès civil, une justice resté cloîtrée à l'époque de l'Ouest sauvage refusant d'avancer. Une fois que l'on s'est posée la question sur la crainte latente des vétérans de guerre, de la simple peur de l'étranger et de la peur de la nouveauté ou de l'intérêt porté sur la bourgade, Sturges dépeindra une micro-nation renfermée sur elle-même honteuse basée sur le racisme lorsque l'on comprends ce qui motive les habitants à vouloir se débarrasser de John Macready. La ville est restée coincé sur son erreur qui l'a conduite à subir un véritable totalitarisme transposé à son échelle avec de forts relents de maccarthysme qui doit être troublé par l'arrivé du seul étranger capable de donner un coup de pied dans la fourmilière pour lui permettre d'évoluer sur sa mentalité et sur son enfermement, volontaire ou non. Un homme est passé est une dénonciation redoutable des démons passés et présents, il mérite à être plus reconnu.
Filmé un peu à la manière d'un western, mais se déroulant fin 1945, ce film dont le scénario est au final assez simpl(ist)e est très prenant et pesant. A noter qu'on retrouve dans les seconds rôles Lee Marvin et Ernest Borgnine et que Spencer Tracy campe ici un personnage qui réussit (presque) à garder son calme envers et contre tous.
Un grand Sturges qui n'a pas vieilli. Spencer Tracy est un roc de justice face à un groupe de lâches. Robert Ryan, Lee Marvin et Ernest Borgnine sont excellents en bad guys. Un classique.
Un film très intéressant. Toute une ville est montée contre un homme. Un film qui montre du doigt ce que les Américains ont fait subir aux Américains d'origine japonaise durant la Seconde Guerre Mondiale. Une histoire peu connue mais bien réelle. Même après la guerre, on voit la haine que les Américains ont envers les Japonais. A cela s'ajoute un très bon casting.
John Sturges signe là un excellent "western moderne" tourné dans les magnifiques décors de la Vallée de la mort porté par l'affrontement entre Robert Ryan et Spencer Tracy sans oublier Lee Marvin où Ernest Borgnine alors débutants tous deux. C'est clair et simple tout en portant un beau message anti-raciste et puis Spencer Tracy est excellent en manchot justicier.
Ce film est d'une efficacité redoutable. On est très rapidement pris dans le film, on est littéralement scotché tant l'intrigue est finement amenée. Le scénario est tout juste parfait. J'aurais juste aimé une scène finale un peu plus mouvementée. De plus, le film est très court, personne ne devrait s'ennuyer. A voir par tous, préférentiellement par les amateurs de thriller.