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weihnachtsmann
1 133 abonnés
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3,5
Publiée le 16 janvier 2023
Un drame passionnant qui se mêle (un peu artificiellement il fait bien l’admettre) à la musique. DS filme très bien l’amour filial, plus fort que tout et la naïveté de l’homme face à sa femme qui le trompe. Ce qui est pourtant étonnant c’est que le récit se concentre davantage au final sur le trio des héros que sur le petit au centre. Même si le sourire final montre bien la victoire de l’honnêteté. On n’est pas dans le drame pur. Il y a une survivante dans l’histoire, ce qui différencie les films du cinéaste de ses films hollywoodiens tellement poignants de tristesse.
Le titre français est plus juste que l’original ("Accord final") car c’est bien l’écoute à la radio, le 16 février, de la « Symphonie n°9 en ré mineur, opus 125 » (1824) de Ludwig van Beethoven (1770-1827) qui redonne goût à la vie (notamment l’adagio du 3e mouvement) à Hanna Müller après la mort (sur un banc de Central Park dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier) de son mari escroc (qui a changé de nom pour Burns), tous les deux exilés à New-York et dirigée par le chef d’orchestre Garvenberg, à Berlin. Ce dernier, pour consolider son couple sans enfant qui bat de l’aile [lui, très occupé par la musique, sa femme Charlotte (Lil DAGOVER, qui a déjà tourné 4 films avec Fritz Lang) non mélomane et ayant pris comme amant un astrologue mondain dépensier] adopte Peter, le fils d’Hanna qui avait été abandonné par sa première famille adoptive. Hanna, de retour en Allemagne, réussit à se faire engager comme nourrice de Peter. Tous les ingrédients (sauf le choix des couleurs) des futurs mélodrames du cinéaste allemand sont réunis (amour, abandon, jalousie, adultère, chantage) avec un scénario efficace (le film dure 1h40 sans temps mort). La musique est omniprésente (meilleur film musical à la 4e Mostra de Venise) : bien sûr, la 9e symphonie de Beethoven. Douglas Sirk savait-il que l’hymne à la joie (finale du 4e mouvement) deviendrait l’hymne de l’Union Européenne ? Lui qui a quitté l’Allemagne nazie en 1937, et laissant son fils d’un premier mariage… Mais aussi, « Casse-Noisette » (1892) de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
C'est selon toute vraisemblance le premier très grand film de Sirk. Il a la beauté naïve et cruelle des contes de fée.
On reconnaitra dans le thème celui même du "roman familial " résumé par Freud : un enfant de milieu modeste se rêve des parents nobles et surtout un père de haute extraction.
Pour Rank, ce même roman familial explique le mythe de la naissance du héros.
Le couple du musicien est mal assorti, ce qui donne la solution vers laquelle on s'achemine.
Film musical ( la traduction de son titre original est "accord final", qui comporte un deus ex machina ( la scène du procès), il recèle une fluidité remarquable.
La sortie en salle de sept films de la période allemande du realisateur permet de découvrir ce film, sans doute un des meilleurs de la sélection.
Un film très plaisant qui m'a bien plu. L'actrice qui doit abandonner son enfant est très touchante et fort jolie. Le scénario est très idéalisé, car elle retrouve l'enfant abandonné sans trop de difficultés et, comme par magie, elle a pour allié celui qui doit fournir au couple qui a adopté l'enfant une nurse. L'épouse de ce dernier est assez volage, a un amant qui la fait chanter, au point qu'elle se suicide de manière à ce que l'époux, grand chef d'orchestre, s'éprenne de la nurse. Tout cela est cousu de fil blanc et bien simpliste mais l'interprétation des acteurs est irréprochable selon moi et donne à ce film un charme certain. Il est par ailleurs intéressant de voir un film qui ne soit ni américain ni français, tant notre colonisation par l'anglo-saxon est omniprésente dans la culture populaire française jusqu'à l'overdose, à commencer par la chanson. Il est fort agréable de voir des films de qualité d'autres pays que la France ou les Etats-Unis. J'avais, par exemple, beaucoup aimé "Le maître de poste". Film allemand de 1940 tiré du texte de Pouchkine. il y a là assurément d'autres productions qui mériteraient d'être vues alors que nous passe toujours les mêmes films américains. Notamment les comédies musicales de Marika Rokk qui n'avait rien à envier à celles de la MGM. Même si j'adore Judy Garland, Fred Astaire ou Gene Kelly. Les films magnifiques de Zara Leander, idem pourquoi on ne les voit jamais? Je déteste cette mainmise de l'Oncle Sam sur nos références.