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Chaîne 42
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3,0
Publiée le 2 juillet 2021
Le film tend à amener des suffrages consensuels tant il s'oriente sur une dénonciation assez évidente de régimes dictatoriaux armés allant jusqu'à pratiquer les arrestations, tortures et exécutions sommaires. Le focus est sur Oscar Romero mais là encore si l'acteur est crédible le film lui même ne montre pas tellement ses sentiments et sa piété en dehors d'évènements forts violents et l'on a du mal à en retirer de la subtilité entre sa naïveté, son intégrité et son émotion, ses décisions et ses interrogations sur le rôle qu'il doit avoir. Il a bien un dialogue avec d'autres prêtres résolument dans la théologie de la libération assimilée à du communisme par les dictatures fascistes qui veulent ressembler et obtiennent l'appui des Etas Unis, cela est dit précisément dans le film. Rien de très abouti ici sinon un récit témoignage en forme de biopic et de documentaire. Car au juste le film va dans la monstration beaucoup plus que dans une réflexion sur l'évolution des choix de Romero considéré par d'autres responsable religieux spoiler: il y a une scène presque amusante qui montre l'hypocrisie de ceux-ci comme timoré et ne devant pas poser de problème au moment de sa nomination comme archevêque. C'est sûr le sujet est ardu de chercher à dépasser le cadre du manichéisme mondain en tant que chrétien mais cela aurait eu de l'intérêt plus que les démonstrations ignominieuses dont le film est constitué car si le sujet transparait c'est par une valse hésitante qui se conjugue à l'émotion produit par l'horreur des faits, telle la condition humaine vu comme un mystère. Dans ce sens similaire à celui des hautes instances catholiques qui s'attachent à authentifier des preuves surnaturelles pour désigner un saint. Romero lui est amplement cité et montré après sa mort comme un martyre au Salvador (le mot veut quand même dire Sauveur en référence à Jésus et au christianisme) et canonisé en 2018.