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tonton29
25 abonnés
294 critiques
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2,5
Publiée le 24 juin 2020
Pour ceux qui se sont précipités sur ce film par le côté sulfureux du titre et proche du film précédent d'Oshima, vous allez être "déçu", l'érotisme est peu présent et soft. Le scénario est correct mais parfois desservi par des scènes mal amenées ou inutiles. D'autres sont excessives (style japonais ?) et mal jouées. Le mélange de genre par contre est intéressant et évolue dans le fantastique policier. Les personnages principaux sont bien interprétés hors périodes sur jouées mais le policier paraît ridicule. La passion est cependant majoritairement mal jouée et peu crédible, la demoiselle devenant hystérique sans la montée de drama... Sujet intéressant mais mal traitée. Est-ce le style Oshima ou japonais des 70s ? Au final, film moyen, dommage
L’argument de L’empire d’une passion tient dans la mise en scène d’un triangle amoureux dont l'un des deux membres masculins, l'époux légitime, est assassiné par les deux autres protagonistes du trio. Nagisa Ôshima procède ensuite à une méthodique et progressive descente vers la folie des deux meurtriers. Ce film est moins charnel mais plus psychologique que son très célèbre aîné : L’empire des sens (1976). La narration et la progression de celle-ci est ainsi moins assurée. Le couple central s’avère au final plus naïf que diabolique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Deux ans après ''L'empire des sens'', Nagisa Oshima se penche à nouveau sur le destin tragique de deux amants maudits. Soit l'histoire de Seki, mariée à un conducteur de pousse-pousse et qui cède aux avances du beau Toyoji, plus jeune qu'elle. Évidemment, ils ne tarderont pas à éliminer le mari du tableau et à jeter son cadavre dans un puits isolé (visiblement, le créateur de ''The Ring'' a vu le film). Devant s'éviter dans le village pour ne pas éveiller des soupçons déjà bien nourris, le couple commence à être pris de folie à mesure que Seki aperçoit le fantôme de son mari... S'intéressant toujours au désir charnel liant les êtres, Nagisa Oshima continue d'explorer nos facettes les plus morbides au cœur d'un film bardé d'érotisme et d'effroi. Si à certains moments, le récit traîne un peu en longueurs, il faut bien reconnaître à son réalisateur sa capacité à saisir rapidement une atmosphère et les psychologies de ses personnages qu'il dépeint à merveille. La mise en scène, baigné dans une superbe photographie, est particulièrement réussie, truffée de plans à la composition ahurissante, certains imprimant la rétine avec force, à l'image de l'interprétation fiévreuse de Kazuko Yoshiyuki et Tatsuya Fuji (déjà présent dans ''L'empire des sens''), venant donner corps à un film particulièrement intense...
Après "L'empire des sens", une autre oeuvre majeure d'Oshima, dans laquelle la sexualité tient encore une place importante. La mise en scène admirable du cinéaste et l'interprétation remarquable de l'ensemble des comédiens concourent à faire de ce film montagnard un objet fascinant dont on ne se lasse pas.
Après le succès de "L'empire des sens" et sous l'impulsion des producteurs, Nagisa Oshima décide de réaliser "L'empire de la passion". Malgré un titre similaire au film précédent et un sujet assez proche, il ne s'agit pas d'une suite. De nombreuses différences séparent d'ailleurs les deux longs métrages. Adieu les scènes pornographiques qui ont choqué le public à la sortie de "L'empire des sens", l'érotisme de "L'empire de la passion" est le plus souvent suggéré, implicite. Cela ajoute de la valeur au visuel du film et à la mise en scène. De plus, l'intrigue y est plus étoffé. Le scénario reste toutefois classique bien qu'il mélange les genres de manière fort sympathique puisque l'érotisme et le drame côtoie le film de yurei. L'ensemble est bien maitrisé mais pas exceptionnel avec une désagréable sensation de déjà-vu (même pour l'époque).
Un film qui fait froid dans le dos. C'est rare, mais cette histoire et ces personnages si lugubres, ont su maintenir une angoisse considérable chez moi. Avec ses faux airs de conte, l'Empire de la passion est clairement en avance sur son temps.
Comme L'Empire des sens, L'empire de la passion relate une histoire différente mais toujours du Japon d'époque profond. Sauf, que contrairement à son prédécesseur, cette fois en terme de nudité, le film ne montre quasiment rien, il est aussi plus sombre, on y décèle peut de bonheur. L'acteur Tatsuya Fuji repart pour une nouvelle aventure, puisque il joue aussi dedans. Du soin non-stop sur les plans extérieurs. Mais, au bout d'une quarantaine de minutes, je portais plus d'attention sur l'après meurtre commis. Il est évident au final, pour ma part, je préfère et de loin L'empire des sens.
L'oeuvre d'Oshima la plus connue et la plus célébrée. Reste à savoir si c'est son meilleur film. Pas selon moi, mais c'est un monument à découvrir tout de même.
Je m'attendais en regardant "L'Empire de la Passion" à un film érotique du même acabit que "L'Empire des Sens", du même réalisateur. Sur ce point, j'ai été déçu. Toutefois, le film m'a tout de même surpris : c'est un drame, aux airs de contes littéraires japonais (esprits, vengeance, amour passionnel), franchement réussi. Mais l'histoire souffre de quelques redondances qui alourdiront inutilement le long-métrage...
Nagisa Oshima signe encore une fois un film magistral sur l'amour et ses aveuglements dans une mise en scène juste magnifique. Rien à dire sinon ômedeto Oshima sama !
L'adultère et ses conséquences dans un p'tit village japonais merveilleusement réalisé par le grand Nagisa Oshima qui reste inégalé dans la qualité de son scénario pour traiter cette histoire mystique où la passion atteint des sommets...
Rien que la magnifique réalisation de Nagisa Oshima mérite la note maximale. Il faut aussi prendre en compte l'interprétation sans faille du couple d'acteur qui sont aussi convaincant dans les affres de la luxure que dans les tourments du remord. Oshima continue son exploration de l'amour fou mais dans le cadre d'une histoire de fantôme japonais. Amusant d'ailleurs de noter les ressemblances dans le traitement du surnaturel entre ce film et des productions plus modernes comme "ringu" et "Dark water". Comme quoi, le cinéma populaire n'est pas imperméable au cinéma d'auteur. Toutefois "Ai no borei" ne cherche pas à donner des frissons, juste à créer une ambiance fantastique dans laquelle se déroule le véritable drame. Une expérience esthétisante d'un maître du cinéma nippon.
Nécrophile et flamboyant, l'un des meilleurs films japonais des années 70. Superbement photographiée et mise en scène, cette histoire d'amour fou et de vengeance verse dans un onirisme envoûtant, et n'a pas volé son prix de la mise en scène à Cannes.